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PUTAIN !

La Grèce et l'histoire ... 
Putain !  « Das Herrenvolk ist zurück »..! Quelle triste image de l'Europe. Une guerre de tranchée, une bataille perdue, celle de la solidarité. Les casques à pointes renaissent de leurs cendres et agressent les Grecs, transformant l'idéal communautaire en équation financière. Les  teutons ont décidément l'esprit lourd et l'ADN chargé de plomb. Jouer aux matamores n'apporte rien et ne facilite pas les discussions, ni n’apporte des éléments à la construction d'un possible programme de sauvetage. Cette Allemagne là nous rappelle de mauvais souvenirs. C’est toujours le peuple qui paye pour les bévues de la « propaganda staffel » de ses gouvernants.

La situation actuelle de l'Europe, compliquée et injuste, n'est pas le fait de la Grèce seule. C'est l'ensemble de la communauté représentée par la « Troïka » qui serait à blâmer. Tel quel le continent se présente comme une association de banques au service de quelques milliardaires et groupements d'investisseurs en mal de dividendes. Le flagrant manque de transparence, les mensonges éhontés, les délocalisations et les faillites frauduleuses sans oublier le travail de sape des fonds spéculatifs, ainsi que la corruption endémique et les malversations au plus haut niveau sont, dans une grande mesure financés par le citoyen lambda. Fuite de capitaux, resserrement de crédits, impôts sans commune mesure avec la réalité, sont des faits que les citoyens n'acceptent plus. Il se sentent trahis et ont l'impression de servir une poignée de privilégiés sans aucune contrepartie. L’état au service des lobbys. Au lieu de mettre l'homme au centre de la communauté, c'est le poids de l'euro qui triomphe, ce que les laquais de Bruxelles ont du mal à intégrer. L'Europe est un diamant brute sorti de sa gangue par des hommes d'état d'envergure. Un diamant qui restait à polir. Mais en guise de successeurs, les populations ont succombé aux démagogies de pacotilles en accouchant hélas, de larbins egocentrés sans envergure, ni ambition. 

La naissance de l'union, orchestrée et minutieusement élaborée par des poids lourds du savoir faire, a favorisé l'adhésion volontaire d'un certain nombre de pays à un concept qui permettrait, à l'avenir, de vivre ensemble, de commercer, d'échanger, de se prêter mutuellement assistance en  cas difficiles, en évitant tout conflit majeur. Les premières vraies divergences politiques sont apparues au cours des gouvernements successifs. Allant s’amplifiant au fil des années, ils finiront par alimenter le scepticisme grandissant des populations. Au lieu de consolider et harmoniser l'existant, les états ont opté pour un élargissement accéléré en tenant aucun compte des problèmes induits.

Euro en danger ...
Bruxelles accepta de faire entrer un nombre aberrant de pays aux économies disparates dans la communauté, pays qui se trouvèrent d'emblée en porte à faux par rapport aux critères exigés. Cette façon d'agir ne pouvait que mettre à mal l'harmonisation de l'union. Une politique plutôt faite pour plaire à certains, mais gribouille dans les faits. Une population faussement consultée à qui les politiques vendaient du rêve. Une histoire d'ego dans l'espoir de passer à la postérité. Tricheries, mensonges et référendums truqués, ils ne firent pas dans la dentelle. Le résultat fut un mécontentement croissant du citoyen. Comme d'habitude les politiques, enterrant leur courage, l’œil rivé sur leur portefeuille ministériel, se défaussèrent sans états d'âme sur les perfidies de la Troïka pour calmer les colères  de la population. Ils oublièrent toutefois de mentionner que Bruxelles n'est qu'une stricte émanation de leur propre gouvernement. La Grèce, dès sa rentrée dans la communauté fut la grande malade de l'Europe. Après le joug nazi et celle des colonels, le projet d'adhésion fut vécu comme une libération et la promesse de nouveaux horizons.


Deutchland über alles ... ?
Handicap majeur pour le pays de Périclès...une infrastructure presque inexistante, une corruption endémique, un système de gouvernance peu conforme aux règles en vigueur. Le pays ne fut pas prêt à sauter le pas et prenait ainsi des risques considérables au même titre que la communauté. Cette dernière fut parfaitement au courant des libertés prises avec les bilans et accepta cette  situation sans sourciller. l'Adhésion à l'euro a compliquée les choses, tant du côté Grec, que de celui de la communauté. Il aurait fallut aider la Grèce à se restructurer afin qu'elle soit en ordre de marche pour faire face à son développement. Aujourd'hui, renflouer la Grèce pour rembourser les banques est une hérésie. Ces dernières  continuent à encaisser de substantiels bénéfices sur l'argent qu'ils prêtent au pays.

En l'occurrence il s'agit d'un vol manifeste doublé de non sens. Les banques rajoutent de la dette à la dette et étranglent cyniquement le pays. La Grèce est parfaitement capable de faire face au poids de son économie, si nous suspendons le remboursement de sa dette pour quelques années. Le temps de  de restructurer l'état. Humilier le pays est inutile, irresponsable et ne fait que renforcer les rancœurs. Tous les acteurs de la communauté sans exceptions sont comptables de la gabegie actuelle. L'Europe est une idée, un idéal et non qu'un fond de commerce. La France, l'Italie et l'Espagne, pour ne citer qu'eux ont, des décennies durant, vécus au dessus de leurs moyens.

D'endettement progressif en rémission illusoire, de grèves à répétition et de petites révoltes format 1968 - nous nous sommes livrés sans combat au pouvoir teuton. Gouverner c'est prévoir et les rabougris de la cervelle, amateurs de laxisme n'ont rien vu, ni entendu. La politique, comme la nature, ont horreur du vide, les allemands n'ont fait que prendre une place  vacante. Les bras cassés aux manettes ont beau sortir leurs mouchoirs et en appeler à l'émotion patriotique, ils récoltent ce qu'ils ont semés. Tsipras, premier ministre Grec, a douloureusement et très courageusement rempli son rôle ! Il nous fait comprendre que l'union sans mesures sociales adéquates n'est pas viable à terme. Quoiqu'en pensent les inconditionnels de l'hyper capitalisme, les hommes doivent êtres mis au centre de la construction communautaire et non êtres considérés comme des simples investissements à générer des bénéfices.

TRAGÉDIE EUROPÉENNE

Pericles
Cette fois il n'est plus question d'une tragédie grecque mais de la tragédie européenne. Une Europe en déliquescence, livrée à une financiarisation outrancière. Le pouvoir a changé de main. Les dobermans de l'investissement spéculatif tiennent les politiques en laisse. Ils ont le droit de danser la gigue des bénéfices en guise de pourboires pour services rendus. L’existence chiffonnée de l’humble au service du dividende. Aberrante situation où les plus riches raclent les poches du démuni, sans états d’âme. Les Grecques ont, environ cinq siècles avant la naissance du Christ et après quelques tentatives sumériennes, inventés la démocratie. Suffit-il d'une petite bande de cupides amortis, complexés, peu sûre d'eux et cyniques pour terroriser une population qui a connu plus de sages au kilomètre carré, que l'ensemble de notre continent ? La haute finance qui dicte la marche à suivre aux gouvernements, traite la plupart des populations par le mépris à l'image des colons lors des mémorables conquêtes territoriales du passé. 


Parthénon
Si le roi dollar a peu à peu remplacé les fusils, le résultat n'en reste pas moins sanglant. Ce conglomérat des adeptes « du toujours plus » se substituent à l'ordre public, s'associent aux malfrats de l'investissement, avec la bénédiction et la duplicité du personnel politique. Tout le monde y trouve son compte...sauf le citoyen. L’image de la classe politique européenne, à quelques exceptions près, est désastreuse. Les inaptes de la chose publique, sont autant de démagogues serviles, d'affabulateurs hypocrites, de lâches et de carriéristes. Les peuples dont ils se servent sont des tremplins   vers l’accession du pouvoir et ces inutiles de la chose politique voudraient nous  expliquer la Grèce. Ils oublient de nous préciser que c'est Bruxelles (2001) qui a fait entrer ce pays dans la zone euro en étant parfaitement au courant de sa précarité économique et de ses bilans pour le moins opaques, présentés par la banque d'investissement Goldman-Sachs. Il était trop tôt pour la
Grèce d'y entrer.


Le théâtre du pavé : Antigone
L'Opportunisme de certains dirigeants met souvent les peuples dans la peine, mais l'histoire nous démontre que ceux qui subissent le joug de l'absurde, finissent toujours par avoir le dernier mot. L'Intransigeance allemande refusant tout compromis avec la Grèce nous semble pourtant assez inappropriée. Souvenons-nous pour mémoire, que la gigantesque dette bancaire de nos voisins Allemands a été effacée en mille neuf cent cinquante-trois et ne suscita guère  de protestations. Pour les visionnaires de la future Europe, la part financière ne fut pas le problème majeur. De toute façon le sort de la Grèce ne dépend pas que de l'Europe. Il y a le contexte géostratégique du pays. Les États-Unis (OTAN) verraient d'un mauvais œil la Grèce sortir de la zone euro et jusqu’à nouvel ordre, ce que l’Amérique veut… Il est facile aujourd'hui de désigner la Grèce comme seule responsable de cette situation. Toutefois, a quelque chose malheur est bon. Les circonstances actuelles permettront peut-être une prise de conscience salutaire. 


Notre continent, l'Europe, n'a de sens qu'en jouant la carte de l'unité. Nous devons nous poser les bonnes questions et avoir les idées claires sur ce que nous voulons vraiment. Un pays continent pour faire face aux défis à venir ou un ensemble hétéroclite de pays qui se tirent la bourre au gré des convenances. Une vraie solidarité ou des ententes en fonction des intérêts nationaux ? L’égoïsme national au service du dogme est dépassé au même titre que le patriotisme frileux, vecteur du repli sur soi.  Aujourd'hui le monde est ouvert et fonctionnera, quoi qu'il arrive, avec ou sans nous.

A LA UNE !

RACISME COUTUMIER

Le racisme ordinaire est une notion à laquelle beaucoup prétendent échapper. L'homme est persuadé d’aimer, d’admettre et de comprend...