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GOUVERNEMENTS A VENDRE


Dire que le monde va mal tient de l’euphémisme. Tout se déglingue, se délite et part en miettes. Il n’y a plus personne à la barre.


Juste quelques bras cassés, bas de plafond, sans autre vision qu'un bonus de fin d’année. Nous bradons sans scrupules les trésors familiaux en privatisant les richesses du pays avec pour inévitable conséquence l'appauvrissement du patrimoine et donc du contribuable lui-même.
Nos dirigeants, touristes éphémères du pouvoir, de quelque obédience que ce soit, profitent sans vergogne de toutes les occasions offertes pour piller les petits revenus.

Il s’agit toujours d’augmenter les charges afin de mieux rémunérer les actionnaires et d’omettre systématiquement la prise en compte de ceux, toujours plus nombreux, qui vivent dans l'indigence.

Une pléthore de lois nouvelles, de plus en plus d'interdits et d'entraves administratives, transforment ainsi toute démarche en absurde gymkhana. Entre taxes et impôts déguisés, les gérants de la boutique nationale ne font qu'enfoncer ceux qui travaillent pour ne récolter que misère, dans l'indifférence cynique des nantis qui continuent de pérorer autour du CAC 40.


L'esprit du veau d'or cannibalise le paraitre comblant le vide et l'inconsistance des flambeurs du néant. On ne gouverne plus, au mieux on gère et ceux sensés guider la nation ont été lobotomisés par des virtuoses du scalpel économique. Aujourd'hui il y a péril en la demeure. Nous vivons, grandeur nature, les révoltes populaires en Afrique du Nord. Nous assistons à des contestations de plus en plus fréquentes dans toujours plus de pays d'Europe.


Les habitants de la Grèce, du Portugal ou de l'Angleterre ne comprennent et n'acceptent plus de payer à la place des vrais responsables de la crise, soit les banques. Il n'est plus soutenable d'exiger des lourds sacrifices de la majorité des uns tout en distribuant à tour de bras des « gratifications » de plusieurs millions euros à quelques rares privilégiés.

Il est également indécent de refuser des augmentations de salaire à ceux qui sont au bas de l'échelle et d’octroyer dans le même temps et sans états d'âme, de choquantes augmentations de revenu aux responsables des grandes entreprises, déjà favorisés sur le plan fiscal.

Quant aux politiques, de quelque bord qu'ils soient, soumis sans conditions apparentes au pouvoir des ombres obscures du système bancaire, ils n’ont plus qu’à se contenter de danser la gigue dans les salons précieux, dans l'attente de leurs ordres de marche.

Pauvre Europe, pauvre société gérée par des égos himalayens, incapables d'offrir une vision d’avenir aux populations en quête de protection et de travail.

Puisse l'Europe éviter de passer à son tour par « la case Afrique de Nord »

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