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BON SENS

Égoïsme et indifférence 
N’y aurait-il que l'animal humain à résister au bon sens. En observant la nature, la où elle existe encore, il est étonnant de constater à quel point la logique prédomine. L'image, très éloignée de la société chaotique de l'homme, ressemble davantage à une fourmilière désordonnée en pleine confusion. Les bizarreries de ce monde de contradiction où l' appel à la tendresse côtoie le refus à la différence, où l'espoir d'un éphémère bonheur côtoie les envies les plus dégradantes. L'égoïsme érigé en règle de vie où le sort de l'autre n'a de valeur que le temps d'une pensée furtive. Blasé du champ de bataille à force de voir les vidéos tourner en boucle sur le petit ou grand écran. Tout concours à effacer la culpabilité au profit d'un imaginaire improbable. L’homme s’ennuie. Il erre d’un projet à l’autre, se trompe d’ambition et finit par s’éveiller dans le doute, doute qui reste sans réponse et ronge les certitudes. L’entourage, imperméable aux questions existentielles n’est, hélas, que de peu de secours. La solitude, malgré les subterfuges d’une société en mutation, règne à tous les niveaux. 

Il devient de plus en plus difficile d’échanger au-delà de l’insignifiant. Les mots perdent du territoire et les pensées se mettent en vacances de sens. La réflexion, très souvent, refuse d’aller au-delà du souhait, du désir ou d’un élan à court terme. Cette façon d’utiliser le temps ne peut qu’engendrer souffrance et désillusion. Comme l’animal l’instinct de l’homme lui confère une sorte de prescience qui renvoie le monde de l’instant vers une douleur mal définie, imprécise et non maîtrisable.

Avenir
En effet – une majorité silencieuse en perte d’identité suit le tracé imposé par l'exigence industrielle, politique et financière. Sans s'en douter l’homme subit l'amenuisement de ses libertés au profit d’un pouvoir insidieux qui le menotte aux promesses tenant davantage du mirage, que d'une réalité objective. Le destin qui se profile n'a rien de picaresque. L'outrance d'une marche forcé vers un développement financier met l'homme en porte à faux par rapport à ses convictions. Il finira par se conférer un matricule pour entrer dans le rôle peu enviable de larbin de la robotique. Pour ceux qui restent, les infortunés et pour ceux qui croient pouvoir échapper aux enjeux d'une existence mal définie à travers une vision irréelle et non assumé, la chute sera lourde de conséquence. Il est difficile de faire face à un avenir dont les multiples sens interdits s'affichent dans le désordre et bouchent l'horizon qui scintille en pointillé.

Il est toujours plus difficile de sécuriser la population, dans le court terme, sans parler des perspectives à long terme. Une chose est certaine, la robotique engendrera une hécatombe de pertes d'emplois. Ce n'est pas le fruit du hasard si les politiques de divers pays réfléchissent à la nécessité d'instaurer un salaire universel. Ces politiciens savent fort bien vers quel système les pouvoirs du capital se dirigent. Quant aux nouvelles fonctions qui verront le jour, elles seront hautement spécialisées et ne s'adresseront qu'à un petit nombre de privilégiés. Ces privilégiés partageront leur temps entre travail et formation - angoisse et espoir. La robotique, pour l'heure encore limitée à un nombre  restreint d’industries, se généralisera bientôt dans toutes les régions du globe. 

Les joies de la consommation
L'automatisation, spectaculaire dans la construction de voitures (voir: https://www.youtube.com/watch?v=sAq5PwVJMag) n'en est qu'à ses débuts. Cette configuration de nouvelle société tend à se répandre et finira par atteindre l'ensemble des secteurs d'activité. La chape informatique en gestation perturbera gravement l'existence de chacun. Le sort peu enviable de l'homme au service de la robotique fera la joie des psychiatres. C'est un retour au passé avec des techniques modernes où les cadences de travail ressembleront aux images dont témoignait Charlie Chaplin dans son film:«les temps modernes» des années trente. L'espace vital de l'homme tend à se rétrécir dangereusement et les barbelés de l’intolérance tracent une frontière indélébile autour de sa liberté d'action qui elle, se dilue dans la mare des abus de pouvoir. 

La constante surveillance dont il est l'objet permet toutes les manipulations. C'est malgré lui qu'il s'est  laissé dépouiller pour devenir ce livre ouvert dans lequel s'inscrit son passé, son présent et son devenir. Grâce au portable et à sa carte bancaire il est suivi à la trace. De sujet anonyme, coiffé d'ombre, le voilà par le truchement de l'informatique devenu source de lumière et banquable. Le pouvoir, dès lors, investit sa réalité, programmé dans les moindres détails et le transforme en un pantin désarticulé aux ordres d'une mafia financière sans visage. L’homme cependant fait partie des astres, de l'univers et de la liberté d'être, seules entités auxquelles son esprit devrait offrir son évolution. Son rôle n'est pas de se plier aux puissances de l'argent en s'étiolant devant les exigences de pouvoirs corrompus. Une de ses raisons d'être consiste à découvrir son identité réelle, non de se faire piéger par une poignée de cupide à la recherche de plus valus.

QUEL AVENIR...

Il est tard. Le paysage planétaire évolue et se transforme. Une poignée de clairvoyants, soucieux des effets négatifs de la pollution généralisée, prennent conscience de la vulnérabilité de notre planète. Ce n'est que le début d'un mouvement de fonds, encore peu perceptible. Les choses bougent. Une fraction de l'humanité prend conscience de l'inanité de la course aux biens, le plus souvent inutiles. Des biens encombrant l'esprit,  ne servant pas ou qui  donnent corps au sentiment de solitude quand ils ne servent qu'à valoriser l'ego. L'homme perdu, à la merci des industriels de toutes sortes qui produisent, cumulent et finissent par jeter. Tout s’établi, s'organise autour d'une consommation effrénée et rapide. Travailler et consommer, consommer pour travailler. L'identité de l'absurde et cercle luciférien. Plus d'un tiers de là population mondiale meurt de faim au profit d'une oligarchie qui entasse pouvoirs et avoirs pour exister. J'ai...donc je suis. L'oligarque aguerri aux aléas du grand capital oublie que trop de financiarisation tue la finance et qu'il scie la branche sur laquelle il est assis. Posséder n'est pas un motif d'existence, ne l'a jamais été, ne le sera jamais.

La fin de notre histoire s'approche. Les gouvernants, quels qu'ils soient, abdiquent, rendent les armes, laissent filer le peu de courage qui leur reste et démontrent leur impuissance et ignorance quant aux solutions à imaginer. Plus personne n'est à sa place. Le souffle d'une certaine « dite »  modernité nous prend de vitesse. Les dynamiteurs de l'espèce humaine, crabes au regard de boue, n'ont qu'un but : enrichir toujours plus ceux qui ont tout. Piller la classe moyenne, affamer le monde ouvrier ne sont que des avantages pour le calcul des dividendes. Surproduire n'est pas un problème, on stock au frais de l'électeur et polluer ne coûte qu'au contribuable. Quant à l'avenir ? Cette question n'est pas à l'ordre du jour. Dans le cas hautement improbable où le calcul de rentabilité des faussaires de la finance s’avérerait erroné, ce ne seront toujours que les assujettis qui payeront l’ardoise.

La communication en 2017
Les quelques familles qui se sont emparés de la planète divisent pour régner. Elles encouragent la corruption et le trafic en tous genres, favorisant soulèvements, révolutions et guerres claniques. Tous les moyens qui permettent de promouvoir mort, destruction et misères sont bons. Ce conglomérat de taille internationale est gagnant sur tous les tableaux, puisque la facture des  « guerres, destructions et reconstructions » sont réglées par le contribuable. La puissance financière de ces pourvoyeurs de solutions mortifères est telle qu'ils s’arrogent, quasi impunément, le droit de polluer en rond. Tous les aliments consommables et disponibles sur la planète sont empoisonnés. De la viande à la pénicilline, au plomb et aux pesticides -  des  poissons et crustacés au mercure, toute nourriture potentielle s'est transformée en denrées à risques. 


Les siècles défilent, les habitudes et la bêtise restent. Les coutumes de la Rome antique : « Panem et circences », pain et jeux du cirque, fut un concept qui a ouvert la voie royale permettant de garder la haute main sur les citoyens. Aujourd'hui le portable, pourvoyeur de jeux vidéo, plus dans l'air du temps et approprié au monde moderne assomme l'utilisateur, engendre dépendance et docilité. 

La vision de l'homme n'a guère changé depuis des millénaires. Les soumis par habitude, les insoumis par vocation avec un choix restreint entre fuites ou prison et l'establishment qui tient le couteau par le manche et fait danser le monde sur une musique de dividendes. Il n'y a rien de bien nouveau sous le soleil si ce n'est l'accroissement ravageur d'une pollution sans limites. L'Avenir, genre d'utopie que l'imagination populaire brandit comme parole à tout faire sous le nez du pouvoir, dans l'espoir de bénéficier d'une bienveillance inexistante, sont comme autant de coups d'épée dans l'eau. La planète s'est rétrécie. L’Évolution technologique a mis les continents à portée de clique de l'individu où qu'il soit. En quelques secondes nous disposons des images de lieux situés de l'autre côté l'hémisphère. Les exodes, la misère, les révoltes et les guerres se déroulent dans nos salons, sur grand écran, dans une  indifférence générale à force de voir l'événement tourner en boucle dans les téléviseurs. 


L'image et le son nous permettent de participer à la misère subie à quelques quinze mille kilomètres de chez nous et de nous en émouvoir durant dix secondes.Le chaos, pratiquement inévitable, tisse sa toile. Les contours de l'avènement se précisent grâce à la déconcertante bêtise du genre humain. Des querelles futiles au combats de religions, les révoltes dues aux égoïsmes en tous genre, des doctrines sournoises et des concepts hors entendement. 


Tout concourt à l'anéantissement de l'homme par lui même. Les gouvernants jouent la planète aux dés. Ils ont déjà perdus leur mise ! A croire que l’être humain soit incapable de se remettre en question, de s'amender. Celui qui a tout veut plus. Celui qui n'a rien veut beaucoup. La faim diminue, la précarité augmente. La lâcheté s'arrange avec les statistiques. La spiritualité trace son chemin vers l'obscurité, laissant de plus en plus de place à la politique des religions, des dogmes. C'est plus facile, plus rentable et permet aux sociétés de croître dans l'arnaque. Nous allons bientôt nous effondrer comme naguère l'Empire du Milieu ou comme les civilisations Gréco-romaines et Égyptiennes.


La troisième guerre mondiale est dans les starting blocs et la finance contre nature, l'allumette à la main, se chargera  de mettre le feu à la mèche avec un plaisir non dissimulé. Les politiques, comme d'habitude, regarderont passer le train.

HUMOUR...NOIR

L'assertion du politique prétendant agir pour le bien de la nation ne peut susciter qu'un éclat de rire. Si c'était le cas, les candidats à la fonction suprême ne se battraient pas comme des chiffonniers de bas étages en s'invectivant à longueur de journée. Il y a là une volonté délibérée de détruire ceux qui leur font de l'ombre. Accéder au faîte, se frayer un chemin à travers le dédale des obstacles menant au pouvoir n'est pas une sinécure. C'est une guerre d'ego au service de l'orgueil. Quelques semaines durant, te temps du spectacle, le politique flatte l'électeur pour que ce dernier lui fasse la courte échelle pour accéder à l'estrade du pouvoir. Après, seulement après le sollicité rejoindra la cohorte des abusés. Quant à la mention « intérêt général » qui tend à enluminer les discours, ce n'est qu'un slogan électoral. Une magnanimité pour cocus. Péroraisons, promesses ou injonctions ne sont que fumet de bonimenteur. Du remplissage pour combler les vides d'une harangue mal ficelée. L'électeur est avide de jeux  de cirque et captivé par les diatribes de l'élu. Intéressé par les formules creuses du prétendant au trône, il n'est pas dupe du discours.  


La soif du pouvoir a force d'orgasme. Elle permet de vivre au dessus de sa condition, de donner de laforce à sa faiblesse. D'être considéré par autrui quand on manque de considération envers soi-même. C'est aussi chercher à combler le poids de la solitude. l'Homme d'état...celui qui se fait attendre depuis des lustres, se révélera lors de la faillite du système. Faillite imminente, laissant toutefois aux pleutres du pouvoir le temps de se carapater. La plupart des opportunistes de la chose publique réalisent que c'est la fin de la récréation. Pourtant il est trop tôt pour mettre un terme à cette déchéance annoncée car beaucoup de bras cassés, de nombrilistes, d'infatués et d'handicapés de la vision, de vaniteux en attente de leur quart d'heure de célébrité (dixit A. Warhol ),  ne se sont pas encore soulagés dans l'urinoir collectif de leur posture intellectuelle.

Shootés à l'herbe de l'irréalisme, ces champions du verbe sont entraînés à donner du sens à leur impuissance. Ils essayent de justifier l'inanité de leur présence au pouvoir. Une présence toutefois nécessaire pour asséner le coup de grâce à la société encore trop ancrée dans l'habitude du laisser aller et laisser faire. 


Le chaos mettra fin à la dialectique spécieuse, à la prédominance de ces parfumeurs de l'esprit qui pérorent, braillant de l'inconséquence tous azimut pour flatter leur vanité. Marine Le Pen est une chance pour le renouveau. Elle sait mettre en scène son appétit pour la domination et le pouvoir hégémonique. Elle sait mentir, dissimuler, promettre et rassurer. Elle sait éluder les questions embarrassantes et glisser les réalités du moment sous le tapis de sa cuisine électorale. Sa mauvaise foi patente n'a d'égal que l'incurie de sa conception de la gouvernance. Elle n'est pas seule dans ce cas. Ses adversaires cultivent le même type de champignon hallucinogène. 



Avec le candidat Fillon, Rolls des batteries de cuisine, Benoît Hamon l'illusionniste K.O debout, entourés de Mélenchon, le tribun talentueux dispensant sa petite musique voluptueuse en accompagnement de la saga des lendemains qui chantent et Emmanuel Macron, l'ennemi à abattre, la politique française versus présidentielle, fait preuve d'une élasticité proche du porte-jarretelle. En fait c'est la saga du temps perdu. Les cinq candidats ont des propositions dont certaines pourraient faire l'objet d'un consensus. Pourquoi ne pas l'admettre et en discuter autour d'une table pour essayer d'en dégager des avantages en faveur de la nation et de sa population. Pourquoi toujours  opposer, diviser au lieu d'unir. Est ce que le manque de maturité politique est telle que cela s'avère impossible.


L'Altruisme semble, en tous les cas être un gros mot et une tare dans ce domaine. En attendant l'homme providentiel, De Gaulle en 1939 était un illustre inconnu, il faut continuer à administrer l'incommensurable volatilité de la réflexion humaine. Continuer à brûler ce qui a été adoré et combattre ce qui a valorisé la société le temps d'une l'illusion. Hurler avec les loups, mordre la main tendue et trahir sa parole, tout en prorogeant le temps de la jalousie, de l'envie, les deux mamelles de la concussion. Faire la guerre en pleurant la paix et tuer pour exorciser la vie. Pas facile d'harmoniser ces contradictions sans être au bénéfice d'une adhésion populaire, même temporaire.

LE POLITIQUE AU COIN DU FEU

En soi une maladie mentale n'est pas grave. Les meilleures familles ont parfois des rebibes qui répondent à des aléas de cet d'ordre. Se prendre pour Napoléon, multiplier les petits pains ou voir le monde à l'envers, n'interdit pas d'apprécier les babas au rhum ou les éclairs au chocolat. Aider un esprit en mal de raison est un devoir, mais de là à confier les rênes du pouvoir à un sujet frappé par une déficience intellectuelle il y a une marge qu'il faudrait éviter de franchir. L'ami Trump semble être le candidat idéal permettant d'illustrer cette aberration du cerveau Au règne du virtuel les incapables sont rois. Les exemples sont hélas légion, ce qui n'augure rien de bon pour l'avenir de ce monde dirigé par une pléiade d'oligarques qui se remplissent les poches au détriment des pauvres et de la classe moyenne.  Cette déficience intellectuelle opère à rebours du bon sens et fini par peser sur les relations internationales qui de toute évidence ne sont déjà pas au beau fixe. 


Comme d'habitude la concussion et les conflits d'intérêts se vivent au grand jour avec la complicité de la haute finance. L'éthique en berne, le savoir faire monopolisé par les privilèges des grandes écoles et voilà le chemin qui s'ouvre aux futures compromissions élevées au rang d'élites.  Il n'y a plus qu'à stimuler avec cynisme théories et actions inutiles, voire pernicieuses, aux nations qui n'en demande pas tant. Les eunuques aux affaires, ces parangons de la carabistouille, une main sur le cœur, l'autre dans la poche du contribuable, audibles en période d'élection sont de la dynamite  pour l'avenir de la nation. Ils cumulent tous les avatars de la déchéance. Une véritable mise à feu de démagogies de bazar à l'attention d'une population excédée et fatiguée des rengaines habituelles. La montée des extrêmes rendue possible par la démission de nos pieds nickelés refusant obstinément d'abandonner langue de bois, fausses promesses et explications du monde dans lequel nous vivons. Faute peut-être de ne rien y comprendre eux-mêmes. Dans ce cas ils n'ont aucun droit aux fonctions qu'ils squattent. L'Incompétence généralisée et les concerts de casseroles semblent êtres, à l'image du psychopathe Trump, les passes-droits ou clés d'accès aux plus hautes fonctions.


La classe politique, désorientée, en pleine confusion, irresponsable, se parle à elle-même au lieu de s'adresser au peuple et peine, arrogance suprême, à remettre ses théories en question. Les besogneux du pouvoir, avec cynisme et persévérance, ne manquent aucune occasion de mettre à nu leur sens de l'inutile. A l'image de ces quelques entités qui à elles seules détiennent la moitié du PIB mondial, les  bras cassés de la politique sont, eux aussi, une petite minorité à tenir les populations en otage. Ils vivent le prurit du pouvoir comme un enfant sa scarlatine, à cette différence prêt que l'enfant en guérit. Quand on voit le Châtelain de la Sarthe enfouir la morale dans la poubelle des élections présidentielles, le commun des mortels vacille de stupéfaction. Les exemples se suivent et se ressemblent, De Marine le Pen aux Balkanys – la déontologie est en deuil et appelle à la défiance. Ces as de la combine et du démérite, de l'à peu près, des discours tronqués, aux contradictions multiples et parfois désavoués par leurs pairs, continuent sans  vergogne à alimenter leur prurit.  Le monde se délite, part en quenouille à la grande satisfaction d'un nombre croissant de dictateurs en voie d'éclosion. 


Les sociétés civiles, abruties par l'éloquente dialectique de quelques fanfarons du verbe ne perçoivent pas les dangers qui se profilent. Ils ne réalisent pas que le soleil risque demain d'enflammer les désastres. L'homme croît sans cesse  dans l'absurdité de sa condition, véhiculant sa bêtise vers l'infini ne retenant aucune leçon. A croire que l'homme cultive ses malheurs et ses désespoirs comme un but d'existence à vivre collectivement.  A force d'accepter avec crédulité le règne des Pinocchio promettant des lendemains qui chantent et qui souvent se substituent aux responsabilités du citoyen, en guise de faveur en vue de prochaines élections, l'homme en perd ses défenses et sa combativité contre l'adversité. Nous rendre dépendant pour mieux nous asservir, entraver l'action individuelle, multiplier les chicanes décourage  toute initiative et amène le quidam à une docilité voulue et irréversible. L'homme n'est pas un business plan, ni une équation à materner jusqu’à ce que mort s'en suive. Il devrait pouvoir être l'aventurier de sa propre existence.

Autre problème de taille, la confusion qui s'inscrit dans l'ADN de la géostratégie mondiale. Le continent contrarié puis dispersé, inaudible et tirant à hue et à dia, sans programmes ni perspectives , démotivé et à bout de souffle est dans l'incapacité de construire un projet. De querelles de clocher en égoïsmes nationaux, les crises de jalousie du personnel et la masse dolente des « y a qu'à »  permettent à des petits chefs néo-nazi d'émerger pour régler le sort de l'Europe...sans intervention divine. Des pays qui n'ont rien à  faire dans la communauté se permettent de prendre des décisions unilatérales sans que Bruxelles n'intervienne. C'est un vrai bordel trois étoiles. La solidarité est également aux abonnés absent. Il est scandaleux que des pays comme la Grèce et l'Italie pour ne parler que d'eux soient seuls à faire face à l’immigration. 


Avec des aides a minima et qu'ils se débrouillent ??? Comme toujours c'est l'incrédule, l’ahuri, le bien pensant et le « faux » protecteur qui rafle la mise.  C'est un bis repetita des années trente. Et pendant ce temps le politique réfléchit à comment sauver ses billes. Il semble que L'Europe  entame sa marche vers le chaos. Encore un peu, quelques pieds nickelés de plus et le sort sera scellé... et mérité. Il y a un temps pour tout. Celui du déclin  et celui de la conquête, principalement attribuée à l'émergence de nos puissants voisins. La Russie, l'Inde, la Chine et l'Afrique étendent leurs influences et placent leurs pions grignotant petit à petit les espaces qui ont fait la force du continent. La déchéance annoncée était prévisible.

La question est de savoir comment nous allons finir.  Subirons nous une révolution interne à cause des injustices sociales et la corruption ? Ou seront nous asphyxiés par la puissance des nouveaux intervenants en voie de formation ? 

EST-CE QU'ON NAÎT IMBÉCILE ?

On prend les mêmes et on recommence. On verse une poignée d'ego au pot des pouvoirs et on consolide langues de bois et contes à dormir debout. Mêmes discours abscons, mêmes formules attrape couillons, et mêmes mensonges. Identique aussi, la propension à considérer l'électeur comme un demeuré. Le drame Européen réside dans un manque criant de visionnaires, tant politiquement que sur un plan  géostratégique. Il y a trop de fonctionnaires aux dents longues, sans imagination, incapables d’envisager ne serait-ce que le moyen terme et donc de prendre quelque responsabilité que ce soit à quelque niveau que ce soit. Le personnel politique, bousculé dans son ronron quotidien et trop affairé à préserver son confort, s'affole. Il s'accroche aux décennies de demi mesures, ponctuées de grèves et de laisser aller. Mêmes années qui se suivent et se ressemblent. Toujours. Toujours  encore le temps du non agir et des scandales, ce temps où la France s’acharne à persister dans l'illusion d'une grandeur post coloniale. Un temps qui dure et demeure d'actualité. 

Ne rien changer sinon à la marge afin de pouvoir continuer son train train quotidien en assurant ses arrières. Aujourd'hui la planète est en feu. Une nouvelle géostratégie, à l'image des plaques tectoniques se met en place. Des pays se regroupent pour unir leurs forces et dégager suffisamment de puissance pour faire face aux nouvelles donnes. Et l'Europe se délite, s'éparpille pour mieux servir d’appât. La courte vue des uns, le manque de discernement des autres, assoiffés de pouvoir, feront le malheur du plus grand nombre. Pendant que le stratège Poutine consolide ses influences, l'Europe discute du sexe des anges et se perd en palabres stériles.


La seule préoccupation de ces coûteux inutiles – c’est de rester en place. Certains, dont la bonne foi n'est peut être pas à mettre en doute, ont simplement atteint leur seuil d'incompétence. Incapables de comprendre le fil des événements. Ils ne savent plus où ils sont, ni où ils vont et se perdent en conjectures.  Aveugles aux transformations qui s'opèrent, ils oublient que la globalisation est une réalité et non un mythe. S’adapter ou disparaître, tel est le nouvel adage. L'Histoire, de l'antiquité à nos jours, le prouve. Les cacochymes de la tradition et tenants du dogme, sont paralysés par l'ignorance et l'incompréhension. Jouer aux éoliennes n'est que temps perdu. Ils devraient restaurer l'éthique de la fonction au lieu d'endormir le militant avec des discours lénifiants. Un gouvernement digne de ce nom, a le devoir d'armer sa population pour lui permettre d'affronter l'adversité avec un maximum de chances de réussite. Il est plus facile de gueuler le cul enrobé de velours que de mordre le mollet d'un puissant. Il faut du courage et de cela, les politiques sont hélas et évidemment complètement dépourvus.

L'Aveuglement de l'Europe est une catastrophe...ou une chance extraordinaire pour des hommes d'état tels que Vladimir Poutine ou pour une administration telle que Pékin...en passe de ravir la première place aux États-Unis. La  puissance mondiale change de camp. Les partis politiques, de l’extrême droite à l'extrême gauche portent une immense et lourde responsabilité dans l'émiettement de l'union. Ces pense petit de la politique, attachés au pouvoir comme des sangsues au cul d'une truie, sont à des années lumière des préoccupations de la population. Ils sont dans le déni, la dissimulation et l'escroquerie intellectuelle.. Le monde d'aujourd'hui n'est plus celui de hier et celui de demain est à...réinventer. Pour survivre il faudra plus de solidarité avec les pays en voie de développement et ceux du tiers monde. Nous sommes tous interdépendants. Évitons de prendre des vessies pour des lanternes et voyons la réalité des choses.

Il faudra bien accepter, bon gré malgré, la hausse constante de l'immigration tant que les conflits, dans lesquels nous avons une très large part de responsabilité, n'auront pas cessé. Réfléchir, prévoir, imaginer et faire preuve de bon sens. Il n'y a que les fascistes primaires dont la pensée s'arrête à hauteur de nombril qui peuvent affirmer que tout irait mieux sans l'Europe. Les écouter  c'est risquer un retour aux années sombres, celles de la dernière conflagration mondiale. Prétendre lutter contre le chômage c'est bien, mais cela ne veut rien dire. Ce ne sont que des formules pas même agréables à entendre. Lutter contre le chômage c'est investir dans l'éducation, dans la recherche, dans la formation et l’apprentissage. Lutter contre le chômage c'est prévoir et investir tous azimuts dans les nouvelles technologies en cessant de plaider pour un retour à l'orthodoxie.

Lutter contre le chômage c'est collaborer avec des syndicats responsables en éliminant ceux qui ne cherchent qu'à conforter des rentes de situation.  C'est admettre le développement croissant de la robotisation qui à terme supprimera 15 à 20 pourcent de places de travail. C'est mettre les populations face aux évidences et expliquer que toute mutation comporte une certaine part de risque. Pour retisser des liens de confiance entre contribuables et politiques il faut user voire abuser d'un langage clair, compréhensible et transparent. C'est là qu'une nouvelle génération de visionnaires responsables devraient prendre les rênes du pouvoir car les enracinés du dogme, les austères et adeptes de ce qui fut, bref les tenants du conformisme, n'ont plus leur place dans ce monde en évolution constante.Si nous voulons donner une chance à l'Europe il serait opportun de mettre de l’ordre dans la maison afin de représenter dignement sa population.

Mettre fin aux prébendes de toutes sortes et cesser, entre autres, de considérer  la vie politique comme l'antichambre d'un bordel. Le citoyen a droit à un minimum de respect et mérite d'être traité sans condescendance ni paternalisme. Cela n’a que trop duré. Il faut que cela cesse. Maintenant. !


N.B. l'Homme et sa conception humanitaire frise l'impudence. Faire des gorges chaudes pour une fessée et accepter sans autre formes de procès que des millions de personnes, dont beaucoup d'enfants, meurent de faim ou soient assassinés pour des raisons opportunistes, est une honte pour tous ceux qui se targuent de faire de la politique. Accepter que « huit entités physiques » puissent détenir à eux seuls l'équivalent du P.I.B de plus de trois milliards d'habitants, est un scandale innommable. La plupart des inutiles de la chose publique vivent déconnectés de toute réalité, bien à l'abri de leurs égoïsmes et n'ont que faire de leurs administrés. La politique, à coups clairon, d'annonces irréfléchies et souvent hors propos, aux résultats de plus en plus virtuelles, ne servent qu'à rassurer pour durer, gagner du temps et tant pis si la crédibilité se dilue dans l'indifférence. 

La politique, telle qu'elle est pratiquée aujourd'hui est morte et ceux qui croient l'exercer ne sont que pantins désarticulés et coûteux, tenus à bout de bras par les contribuables.

DE L'ATLANTIQUE A ...

Confusions politiques
Les hurluberlus, faux patriotes et vrais imbéciles arque-boutés sur des principes d'un autre âge, n'ont pas fini de dynamiter l'avenir : qu'il s'agisse d'ambitions dispersées, de projets incertains et de désarroi d'une élite manquant de branches auxquelles s'accrocher : du n'importe quoi dans le désordre ; des petits chefs en quête d'inspiration dans un contexte où tout le monde sait tout sur pas grand chose et le fait savoir, des pros de la politique perdus dans les labyrinthes du passé, plus sûrs de rien, avançant à l'aveugle, une canne blanche entre les oreilles. Ils sont Incapables de faire évoluer les pays du continent vers l'union si nécessaire à sa survie, comme des hybrides intellectuels pour moitié irresponsables, accrochés aux prébendes de la fonction, ils omettent de s’interroger sur la misère du citoyen, ces hâbleurs diplômés des grandes écoles, plus intéressés par le pouvoir doré et l’assurance d'une belle retraite.

Ils ont perdus toute crédibilité au seuil du vingt et unième siècle.Il est temps de créer les conditions permettant à une nouvelle génération, plus jeune et imaginative, d'accéder au pouvoir.


84 millions de pauvres en Europe ...
Il est temps de faire la place à une conception politique plus adéquate en favorisant des regards neufs et prospectifs, plus à mêmes de diriger des gouvernements avec les armes et les savoirs actuels. Il est urgent de mettre hors d'état de nuire les vieilles badernes désespérément accrochées aux formules éculées, héritées des années trente. L'époque où le pouvoir s'exerçait par la division est révolue. Les responsabilités exercées aux plus hautes fonctions exigent la présence d'hommes d'état éclairés, dynamiques, volontaires et capables de saisir l'importance du long terme. Il est primordial de faire preuve de pédagogie pour amener le citoyen à adhérer aux projets de société en lui expliquant le pourquoi et le comment des décisions à prendre. Cette nécessité pédagogique doit pouvoir s'exercer à tous les échelons. Mettre le citoyen devant le fait accompli est voué à l'échec.


La nouvelle classe politique que l'homme de la rue appelle de ses vœux aurait tout à gagner à jouer la transparence en s'imposant, entre autres, la même discipline qu'elle exige de ses concitoyens. Il serait judicieux d'apprendre à communiquer, à expliquer, à interroger et à écouter sans cesse, avec une vision structurée qui puisse conduire vers une ouverture de moindre angoisse. Le peuple n'est pas idiot. Il sait faire face, mais en connaissance de cause. Un peu moins d'ego serait profitable à tout le monde. Les hommes, capables de telles performances, ne courent pas les rues et n'ont rien de commun avec les puits de bêtise de la politique spectacle habituelle.


W.Churchill Zurich 1946
De telles carrures ressemblent davantage aux personnages tels que des « De Gaulle » qui fut l'honneur de la France et sauva le pays de la déchéance ou d'un « Churchill » qui permit au Général d'exister face aux États-Unis. Roosevelt était effectivement opposé à la présence de De Gaulle, considéré comme un trublion arrogant, sans troupes et dont la présence fut jugée inutile aux côtés des armées américaines. Churchill, homme d'état visionnaire, préconisa - lors de son fameux discours de Zurich en septembre 1946 - l'absolue nécessité de créer les « États-Unis d'Europe » tout en  excluant de facto l'Angleterre de cette initiative, afin de répondre à la nouvelle donne géopolitique. Avec le soutien d'un « Konrad Adenauer » qui a su reconstruire le champ de ruines que fut l'Allemagne et un « Alcide De Gasperi » le peut-être devint probable.


La fin du deuxième conflit mondial donna un nouveau visage au monde, celui de puissances en formation dont nous voyons aujourd'hui les contours avec toujours plus de précision. Face à la Chine, les Amériques et ses zones d'influences, avec l'étoile montante Africaine, l'Europe fragmentée et dispersée, en équilibre précaire, ne pèse pas lourd. L'attitude européenne envers la Russie, plus particulièrement celle de la France demeure  un non-sens, un geste inutile et dangereux, une diplomatie d'amateur, d'imbéciles, à courte vue et à revers de bon sens. Un différent se règle autour d'une table par la discussion et non en agitant des menaces tous azimuts pouvant mettre certains pays en danger. 

Etats-Unis d'Europe possible
L'avenir se situe dans la cohésion et l'union des forces. Si l'Europe est tant décriée depuis quelques décennies, c'est que les politiques n'ont pas su ni voulu expliquer les raisons qui en font une nécessité absolue. Les givrés du pouvoir ont imposé leurs points de vues sans en référer au peuple, cumulant mensonges et fausses promesses. Ils ont oublié que la politique est aussi une affaire de talent et de clairvoyance, qu'ils sont là pour servir, non pour effectuer des ronds de jambes dans les salons à la mode. Il faut des hommes intègres, brillants et généreux, à l'intelligence chevillée au corps. Des phares. Des guides au service des populations et soucieux de l'avenir des citoyens. L’Éthique a hélas trop longtemps cédé la place à l'esprit de clan, aux combines électorales, aux mensonges et à la corruption.



Armée Européenne
Le citoyen n'est pas une réponse à des critères électoraux ou un outil performant entre les mains de quelque paladin de la finance ou de la politique.  Il incarne l'énergie, la force vitale d'une société en mouvement, en accord avec son  environnement. Le rôle du politique consiste à servir, à canaliser au mieux ces forces, parfois contradictoires, au bénéfice du plus grand nombre. Mais l'orgueil mal placé des jusqu'aux boutistes, des va t'en guerres, prompts à l'invective et toujours en opposition, à leur réflexion minimaliste, ainsi qu'une vision nombriliste de l'événement – fait qu'ils sont dans l'incapacité de prévoir ou d'anticiper le résultat de leurs actions. Autant de raisons qui expliquent que le politique n'a cessé de creuser le déficit de confiance du citoyen. A force de courir après les vides à combler et de cumuler l'inutile pour valoriser une image et nourrir l'illusion d'être entouré, ils en oublient l'essentiel et se repaissent de l'éphémère.

Le politique s'est auto-détruit avec persévérance. Le temps presse. Tous les domaines sont concernés, particulièrement ceux où sévissent les extrêmes.  Il est urgent de rendre à la diplomatie sa place d'honneur et d'en finir avec le massacre des innocents. Ces milliers de morts inutiles sacrifiés aux égoïsmes de gouvernements laxistes, ces millions de réfugiés, de déplacés à bout d'espoir et de vie, dont nous sommes intrinsèquement responsables si nous nous référons à l'histoire. Ne pas agir pour que cesse pareille situation dans le seul but de sauvegarder un confort aléatoire, est une honte pour l'humanité et risque d'aboutir à une troisième guerre mondiale.




Ronald Haakman                                                                                                        




NB. La période difficile que traversent la plupart des pays devrait faire réfléchir nos têtes pensantes, s'il en reste. Le brexit inattendu et jugé impossible par les faiseurs d'opinion, les élections américaines aux résultats longtemps considérés comme improbables, le nombre d'insurrections sans fin, les guerres civiles à répétition et le génocide du Moyen-Orient donnent du grain à moudre à cette Europe en déliquescence.  Il faut choisir entre renoncer ou agir, accepter la dislocation du continent ou se battre. Aujourd'hui  nous ne sommes pas loin de capituler pour nous contenter de l'illusoire, à la manière des accords de Munich en1938 sous l'égide de Neville Chamberlain. La fiabilité des États-Unis n'est plus ce qu'elle était. Leur centre d'intérêt s'est déplacé et la défense « sacrificielle » pour l'Europe n'est plus à l'ordre du jour. 

Fausses menaces
Bruxelles devrait en être consciente et changer son fusil d'épaule en favorisant la construction d'une défense européenne et en levant les sanctions envers la Russie. Des sanctions pour le moins hasardeuses et qui n'ont servis qu'à générer des graves problèmes pour la paysannerie et les éleveurs Français. Vladimir Poutine n'est certes pas la personne la plus saluée dans les sphères politiques, plus particulièrement en France, mais l'OTAN a également eu sa part de responsabilité dans le déroulement du scénario Ukrainien. Et l'amateurisme diplomatique dont ont fait preuve nos instances dirigeantes a aussi contribué à causer d'importants dégâts. Que cela nous plaise ou non, l'immense pays qu'est la Russie fait, historiquement et culturellement, partie de l'Europe depuis au moins le dixième siècle. Nous avons besoin l'un de l'autre, ne serait-ce que sur le plan économique pour commencer. 

Nous avons le choix entre nous détruire par l'émiettement des états, politique déjà en cours ou celui de construire une confédération européenne forte et capable de résister aux pressions extérieures. Nous devons apprendre  à parler d'une seule voix face aux mastodontes qui se mettent en place. Dans quelques décennies l'occident, déjà en perte de prestige, sera minoritaire et devra faire face à la montée de l'excellence Indienne, Chinoise et Africaine. Les meilleures Universités ne se trouvent plus majoritairement en Europe. Le savoir se déplace à grande vitesse et devient l'apanage des pays émergents. Si nous voulons exister au delà des prochaines décennies, nous devons impérativement prendre notre destin en main et bâtir sans perdre de temps cette Europe si désirée. Il faut cesser de miser sur le court terme et de jouer « petits bras » Le patriotisme devra déborder de ses frontières actuelles pour épouser celles du continent. 

PARTIS POLITIQUES

Les partis politiques, à force d'abuser de la naïveté des populations perdent de leur intérêt et mettent en lumière l'inutilité de la fonction. Ce ne sont que des jeux d'ambitions pour accéder au pouvoir. La société civile se transforme alors en victime expiatoire destinée à combler les déficits des incompétences politique et passera comme d'habitude à la caisse. Les décisions hasardeuses se payent toujours au comptant...sauf pour les petits maîtres à penser en rond moulinant l'air comme des éoliennes. Ces doctes responsables entourés de stratèges de l'inutile trouveront toujours moyen de rester hors d'atteinte.  L'outil à produire des lendemains qui chantent est en panne. Ceux qui furent appelés à promouvoir l'illusion du bonheur ont succombé sous le poids des nouvelles règles de la mondialisation, faute d'en digérer les mises à jour. L'avalanche de problèmes inhérent à la globalisation entrave la réflexion de ces nains d'arrière garde, dépassés par les prémices d'une société plus créative. La sagesse voudrait qu'ils démissionnent en bloc et cèdent la place aux nouvelles générations, plus imaginatives et formés au numérique. 


Attendre l'arrivée de l’inévitable catastrophe qui mettra fin aux ambitions de ces cacochymes de service, serait une faute impardonnable, voir une trahison. Un parti, quel qu'il soit et toutes tendances confondues, n'est que le fruit d'un itinéraire  collectif au service d'une ambition personnelle. Une voie incontournable pour donner corps à un pouvoir hégémonique. Droite, gauche ou centre sont des concepts fleurant le moisi, le passé et le manque d'anticipation dans un monde globalisé à évolution rapide. Il n'est plus possible, aujourd'hui moins que jamais, de gouverner un pays ou un continent avec les critères des années cinquante. 


Penser globalement pour agir localement. L'Inverse est voué à l'échec et les nostalgiques du passé devront se faire une raison. Puiser l'énergie dans ce qui fut pour accompagner ce qui sera. Utiliser la mémoire du passé pour rendre la période de transition supportable. Une raison supplémentaire qui plaide en faveur de l'accès d'une nouvelle génération aux commandes. Il s'agit de privilégier ceux qui sont en capacité de construire l'avenir et de résoudre les problèmes à venir avec les outils du présent. Fédérer les bonnes volontés au bénéfice du plus grand nombre. Et une fois n'est pas coutume, faire en sorte que la pensée aille vers le peuple, que le partage se fasse dans l'intérêt de tous et que les programmes ayant permis l'accession au pouvoir soient appliqués. Conquérir la paix ne devrait pas être une gesticulation électorale, mais une obligation  morale concernant tout être humain. Ne pas en convenir placerait l'homme en deçà du règne animal. 


La situation du Moyen-Orient en est un exemple incontournable qui fera date dans l'histoire. La ville d'Alep est un copié collé de Guernica et la photo de l'ignominie d'une poignée de barbares assoiffés de sang et rongés par l'ambition du pouvoir. Ils sont les groupuscules perdus dans les dédales du mal absolu. 

Des pervertis utilisant religions et fausses morales comme éléments hégémoniques pour asseoir leur ascendance sur une jeunesse en quête d'absolu. Tolérer qu'on asservisse de façon éhontée la misère du monde démontre, si besoin était, la faillite du système.  Plus attristant encore sont les images de couardises et d'égoïsmes gouvernementaux restant bras ballants devant les désastres, s'en remettant lâchement à l'impuissance de l'ONU – cette institution qui ne sert que ceux qui la composent. Les désordres généralisés ne peuvent que favoriser une corruption élevée en méthode de gouvernance. Ils deviennent contexte de guerres absurdes et sont souvent la combustion idéale pour les foyers de terroristes, ainsi que prétextes à assassinats et génocides. Ces circonstances tendent à mettre l'existence de l'homme en porte-à-faux face à son propre destin.


Parler foi, prier les dieux de l'univers, fréquenter les églises ou les lieux saints en s'autorisant les pires exactions pour asseoir un pouvoir éphémère, soulignent les hypocrisies et escroqueries morales. Ne pas s'opposer à cette barbarie c'est la faire sienne. La religion est ce qu'elle a toujours été: une manifestation de pouvoir et de division. Il serait temps d'introduire un peu de « spiritualité » dans le quotidien car se prétendre chrétien, juif, musulman ou bouddhiste ne sont que mots sans significations s'ils ne sont suivis d'actions. 


Ronald Haakman 



NB.- Les critiques acerbes émises envers le maître du Kremlin par un cercle de salonnards  bien-pensants prouve, si besoin était, la totale méconnaissance d'un Moyen-Orient en effervescence. Poutine a simplement su profiter de l'inexistence politique européenne. Il a su prendre la perche qui lui était tendue...ainsi que les clés du pouvoir qui vont avec. Le verbiage occidental dépourvue d'actions, les menaces stériles classés sans suite, la vision géostratégique de bazar, le « business as usual » avec des pays qui nous tirent dans le dos et la couardise, ont fait le reste. La cécité des partis se confirme tout autant dans les prises de positions internationales. Refuser la livraison des « Mistral » et vouloir punir Moscou pour l'annexion de la Crimée en cessant tout commerce avec la Russie fut ridicule, inopérant et un gros handicap pour toute la paysannerie Française déjà en difficulté. Le fait de priver le pays des exportations porcines  bretonnes contraindra Poutine à intensifier ses propres élevages, un bienfait à terme pour sa paysannerie mais un coup de poignard dans le dos des éleveurs Français. C'est une médaille supplémentaire à épingler aux revers de vestes de nos chers incompétents.

Ne pas vouloir traiter avec Poutine mais dérouler le tapis rouge à l'égard de  l'Arabie Saoudite et du Qatar pour quelques dollars de plus, ne semble guère émouvoir la conscience de « l'homo politicus ». Ils sont habitués à œuvrer dans l'opacité.  Les partis, genre de « self-service » à disposition des ambitions du combinard impétrant, des intrigants à la petite semaine et des hâbleurs de profession, sont toujours effarouchés à tout idée d'engagement. Ils laissent, la plupart du temps, une porte ouverte pour fuir la responsabilité pouvant porter atteinte à leur carrière. C'est avec des trémolos dans la voix qu'ils parlent de liberté mais acceptent sans rechigner les bourdes de L’OTAN – entité ne servant que les intérêts hégémoniques des États-Unis qui se plaisent à faire danser l'Europe au son de la « Star Spangled Banner », l'hymne national USA.


L'Europe actuelle ? Un « patchwork » au service des lobbys. Un mélange d'enrichissements personnels et d'intérêts mafieux. Un ensemble de pays aux égoïsmes exacerbés, très éloignés des préoccupations populaires. Ils finissent par servir de repoussoir à un nombre grandissant de citoyens. Des égoïsmes nationaux, à l'instar de la Hongrie, refusant d'accepter des réfugiés sur son territoire, oubliant l'époque sombre où les chars russes déferlaient dans les rue de la capitale. Budapest, Nagy assassiné, les réfugiés d'alors, ces  hongrois la peur au ventre furent heureux d'êtres accueillis à bras ouverts dans cette Europe aujourd'hui si contestée. Pologne, Hongrie, des pays qui se réclament de la foi catholique et refusent de tendre la main aux victimes d'une sale guerre ? C'est leur droit, mais dans ce cas pourquoi sans cesse invoquer une chrétienté...à deux vitesses. A nous les églises, à eux l'enfer ! 


l'Europe, telle qu'elle fonctionne aujourd'hui est un fiasco. Une direction défaillante, si tant est qu'elle en ait une. La pléthore de fonctionnaires aux incompétences cumulées dont toute vision est absente, ne fait plus rêver et sert de bouc émissaire à toutes les insatisfactions du moment. La responsabilité en échoit aux gouvernements, nostalgiques d'un passé révolu et incapables de se projeter dans l'avenir. Ils peinent à réaliser que la mondialisation est un fait acquis et non réversible. Aussi les politiques auront-ils la lourde tâche de choisir entre une véritable construction européenne ou le chaos à court terme. Le continent ne pourra vivre que constitué en une confédération ou disparaître porté par son ego. Le Brexit, à cet égard, est une aubaine et démontrera à terme toute la difficulté de l'action solitaire dans un monde globalisé. Les pays qui ne veulent pas se conformer à la charte du projet européen devraient suivre l'exemple de l’Angleterre. 

FASTES

Bureau Versaillais
Les fastes Versaillaises du gouvernement s’accommodent mal au regard de la situation de crise que les contribuables vivent actuellement. Le luxe, l'histoire et ses richesses s'enroulent dans la couverture de l'ignorance de ceux qui sont censés guider la population, par l'exemple, vers un destin supportable. l'Image véhiculée est celle d'une tribu politicarde assise sur des prérogatives d'un autre âge, pédalant dans la semoule des égoïsmes, uniquement préoccupés d'exister dans la durée pour ne pas perdre leurs acquis. Sans vergogne, parfaitement à l'aise avec les jeux d'un passé ayant conduit la royauté à l’échafaud, la France à la révolution et l'homme à la misère. Inconscients des perspectives qui menacent la société, ces politicards abonnés au mirage du verbe, frisant l'absurde, sans vertu, désertant tout effort pouvant ouvrir sur une saine vision des choses, nous préparent des lendemains à hauts risques.

Égocentriques à la limite de la décence, c'est contraints et forcés qu'ils exercent, tant bien que mal, leur politique minimaliste. L'indispensable pour ne pas déplaire à l'électorat et rester maître d'un avenir dans des décors dignes  du roi soleil. Ces infatués de la chose publique nous assurent avec conviction, d'élection en élection, d'un prochain changement...dans la continuité. D'année en années, les mêmes têtes, inlassablement, nous livrent les mêmes discours, nous gratifiant des mêmes promesses. De casserole en casserole les mêmes hâbleurs échappent à toutes justice, se font réélire, écrivent un bouquin et continuent à émarger sur les fonds publiques, comme si de rien n'était.

Manifestation contre l'article constitutionnel 49-3
Il est toutefois bizarre que le politique s'étonne de ne plus avoir la cote auprès de ses électeurs. Certains, un peu plus lucides que d'autres, admettent du bout des lèvres l'existence d'une dysfonction dans certains ministères. Mais cela sera toujours le fait de l'autre, jamais du leur. La politique en fait, n'est que le reflet de la société. Tout, tout de suite et moi d'abord. L'Autre, très souvent, n'est qu'une abstraction... un accident de parcours qu'il n'est pas nécessaire de prendre en compte. Par contre un enfant mort sur une plage ou l'abandon d'un chien ou l'image d'un chat martyrisé font pleurer dans les chaumières et réveillent parfois quelques consciences, le temps de sécher ses paupières. Certains politiciens, non des moindres, se cramponnent à vie aux avantages de leur charge, quitte à faire le pied de grue des jours durant devant la billetterie du cinéma projetant à satiété le film éculé de leurs prouesses électorales.

Un public clairsemé, lassé par la répétition des contre performances, de plus en plus léthargique, finit par déserter les séances. Une fois encore, cette élite auto massacrée espère pouvoir acheter le billet gagnant lui permettant de jouer les prolongations. Situation pathétique d'une fin de course suggérant la mort d'une figure politique. Il est difficile d'abandonner de son plein gré, limousines de fonction, chauffeurs, gardes du corps et l’ascendance jouissif d'un pouvoir sur la population.

Cette Europe qui n'en finit plus de se déconstruire, de perdre de son crédit sur l'échiquier mondial, de s'enrouer à en devenir inaudible et de s'abêtir au point de friser le ridicule, n'est pas le fait des populations mais des imbéciles qui se prennent pour des stratèges de haut vol. Fermés au moindre changement ils  puisent courageusement dans le passé pour répéter ce qui a déjà échoué et le fait de modifier la formulation du discours pour dire la même chose, n'honore  le candidat. A chacun son programme, à chacun sa spécialité. Le contenu sera de toute façon et sans surprise, identique à celui de l'adversaire. Les arrogants de services qui vivent sur le dos du contribuable ne font rien pour apaiser les angoisses de ceux qui triment pour ajouter des dividendes aux dividendes des fauteurs de guerre. Pendant que d'illustres économistes se fendent d'études prospectives dans le  but de générer des gadgets à multiplier les besoins, la prison informatique du simple citoyen, pour dorée qu'elle soit, n'en finit pas de rétrécir.

Les chaînes aux chevilles ne sont plus d'actualité. Elles cèdent la place au harnais virtuel, plus efficace, plus silencieux, plus prégnant, une intoxication librement acceptée et vécue, dont on ne s'évade pas. Le moyen idéal pour garantir dépendance et soumission au profit d'un petit nombre de stratèges de la finance. La notion de propriété fut inconnue au départ. Toujours généreuse, la nature, était à disposition du vivant et gratuite pour que l'homme puisse s'en servir en fonction de ses besoins. Puis vint l'ego. 

La Tribu la plus menacée au monde
Sous l'impulsion d'une poignée de cyniques à la recherche de gloires et de conquêtes ce fut le début de la terreur. Chasser l'autochtone de son habitat, s'accaparer de ses biens, le soumettre à l'autorité de l'envahisseur ne furent qu'une formalité. Créant de facto une nouvel catégorie d'hommes soumis aux intérêts du plus fort. Des armées se constituèrent avec la bénédiction de petits chefs de clans, plus tard avec celles des gouvernements et des églises. Le but étant d'attaquer, d'emprisonner, de torturer, de diviser et de tuer, pendant haut et court tout opposant. S'enrichir sur le dos du plus faible. Cette loi scélérate du plus fort, non écrite, est toujours en vigueur aujourd'hui. Il n'est qu'à voir le  sort réservé aux Indiens d'Amazonie, aux Africains et aux indiens d'Amérique.

Des populations spoliées, assassinées et déportées, pour le pouvoir, l'argent et le christ. Deux poids deux mesures. Les fables de « La Fontaine » mettant en évidence, avec humour, les travers de la société sont assez explicitent à cet égard. Il est toutefois attristant de constater que nous atteignons le point de non retour. Nous sommes un peu à l'image de l'orchestre du « Titanic » qui n'a cessé de jouer pendant que le navire entamait sa descente aux enfers. Difficile de faire admettre que tout ira de mal en pis. Trop de faux prophètes s'éclatent à nous rassurer, moyennant quelques sous, sur le sort de la planète. Les gros bonnets fortunés se croient à l'abri grâce à leur fortune. Ils seront probablement les premiers touchés, particulièrement les nababs de la finance.

Tout perdre quand on n'a rien est moins frustrant que de perdre sa principale raison d'exister, à savoir : « Son statut de Nabab ». Les faux culs et apprentis sorciers de la nomenclature politique, petites mains de la gouvernance, n'en finissent plus de monopoliser le devant de la scène,  alimentant querelles de personnes à défaut d'idées. D'infamies en coups tordus  tout fait ventre, quand il s'agit d'éliminer adversaires ou concurrents. En effet, le sort de la république passe au second plan eu égard aux ambitions quasi hégémoniques des candidats, quels qu'ils soient. Depuis le général de Gaulle où sont passés les hommes d'états capables de dépasser leurs intérêts personnels, leur chauvinisme atavique ou le dogme des partis qu'ils soient de gauche, du centre ou de droite ? D'ailleurs le public leur prête de  moins en moins l'oreille, lassé par les scandales à répétition. Ils ne représentent qu'une importance toute relative pour les membres en attente de carrière.

Ruines d'Alep
Le temps presse. L'Europe, affaiblie, en manque de vision géostratégique et de   cohésion, doit se préparer à répondre aux divers problèmes qui s'amoncellent à ses frontières. De plus il faut mettre fin aux agissements absurdes et débiles du nombre croissant de gouvernements oubliant mesquinement de faire face à leur engagement européen. Refuser l'unité continentale et faire preuve d'un flagrant manque de solidarité dans la tragique situation des immigrés est tout simplement inadmissible et ne restitue pas la crédibilité de l'Europe. Il est illusoire d'espérer contenir le flux des réfugiés. Les pays en guerre, tous continents confondus, par rapport auxquels l'occident portent une certaine part de responsabilité, continueront et amplifieront le phénomène.

Quant à sa défense, l’Europe pourra de moins en moins compter sur le parapluie américain, aujourd'hui plus intéressé à défendre ses positions dans le pacifique. L'Altruisme ne fait pas partie de l'ADN de ce pays, par conséquent « l'OTAN » force de dissuasion mise en place par et pour les États-Unis sera bientôt obsolète. L'Europe, dans le concert des nations se fait aphone, perd de son influence et se fait dépasser par une mondialisation toujours plus active. Le Brexit prouvera d'ici deux à trois ans, pour autant que l'Europe joue son rôle et reste ferme sur les conditions de rupture, le danger que représente la voie solitaire. Il serait souhaitable que les difficultés induites par les décisions anglaises permettent aux nuls de la chose publique de mieux appréhender l'avenir en faisant un effort de réflexion. Entre autres, celle de tenir compte de la situation stratégique du continent par rapport à la Russie, à l'Afrique et au Moyen-orient.

PRISE DE CONSCIENCE

A force de mettre le monde devant des faits accomplis, les serviteurs du pouvoir, surpayés pour un travail limité à des constats, des rêveries de retraites et d’ambitions électives, ne feront que susciter mécontentement et incompréhension. Le monde du terrorisme manipule et aspire une jeunesse déboussolée, en mal d’idéal à la recherche d’une existence empreinte d’héroïsme afin de sortir de l’anonymat et s’inventer une identité. L’exemple proposé par l’adulte au quotidien, n’offre que des images de violence, de guerres, de corruption et de trahison, qui pèsent incontestablement sur des esprits immatures. Comme affirmé déjà maintes fois – un des éléments important pour gagner la paix civile réside dans l’éducation. Apprendre à penser est une des prérogatives de l’être humain. C’est aussi un des rôles de l’état d’y pourvoir.


La connaissance, liée au bon sens permet de s’élever, de se réaliser, d'être utile à soi-même et de voir au-delà des horizons.La presse, gavée de tous les malheurs de la planète exploite les catastrophes en boucle. Jusqu’à l’écœurement. Télévision, radio ou presse écrite, tout fait ventre. La culture du sordide ou fenêtre sur l'enfer. De guerres aux révolutions, d'attentats en assassinats, les calamités du monde s’offrent sans discontinuer à la voracité des médias. Accrocher lecteurs, auditeurs et spectateurs à tout prix. Aiguiser les goûts pour l'obscure, pour la souffrance et la mort. Le retour aux arènes, aux spectacles de la Rome antique (panem et circenses). Pendant que les sociétés s'enivrent avec désespoir des épreuves du monde, la vision du sang et des cadavres font émerger les fausses afflictions, suscitant des besoins orgasmiques. Des plaisirs douloureux pour conjurer l'insupportable.


C’est dans une quasi indifférence que nous prenons l’habitude de consommer de « l’ignoble », comme on avale un steak-frites entre deux gorgées de bière. Le malheur d’autrui s’efface devant la répétition des faits - car le web, cette  belle invention…à double tranchant, propage l’information à une telle vitesse qu’elle ne concède guère de temps à la réflexion. Le consommateur est piégé par les besoins de rendement des tenants de dividendes. Les gnomes, s’étant appropriés les clés du royaume grâce à la servile complicité du politique, dirigent la planète à la place des élus. Ils en sont devenus les vrais propriétaires, pillant, volant en faisant subir une double peine à leurs concitoyens. Soumission, appauvrissement et à terme l’élimination physique. Les conflits, savamment orchestrés par la haute finance et les marchands d’armes en témoignent. Seul un pour-cent des habitants de la planète disposent de cinquante pour-cent du PIB mondial. Le temps des grands reporters, ainsi que l’art de la politique, ont disparus. La période se limite au tout jetable, à l’affirmation, au démenti et à  « l’à peu près ». Le temps fait place à l’urgence, les idées naissent adolescentes et meurent avant d’atteindre leur maturité. L’information n’est plus qu’une denrée périssable à consommer sur le pouce, à lire en diagonale pour juste en savoir assez, de quoi vivre le drame par procuration. Puis le drame, avant de céder sa place au suivant, sera légèrement remanié pour tourner inlassablement en boucle afin de remplir les vides et assurer l’intendance.


Business as usuel, le roi dollar aplani les états d’âme. Les Kessel, Hemingway, Camus, Cendrars et autres grands de l’information ne laissent que des orphelins. L’Éthique cède la place au vulgaire, au prêt à penser. L’Éthique du don, qui existe encore dans certaines contrées d’extrême orient – où l’on donne et reçoit des deux mains, celle du cœur et celle de l’esprit – a disparue de notre perception matérialiste. L’événement chasse l’événement. Le corps de l’enfant échoué sur une plage fait la une, le temps d’une l’arme, puis est détourné à des fins politique. La Presse, à de très rares exceptions près, s’est vendue aux poids lourds de la finance, perdant ainsi toute indépendance. Son but n’est plus d’informer mais de faire face au rendement exigé, tout en se soumettant aux desiderata des donneurs d’ordres.   Atteindre et manipuler le chaland par le sensationnel et l’abjecte si nécessaire en créant des besoins pour le maintenir dans la filière d’une pensée politique donnée et utile à la classe dominante, elle-même aux ordres de la finance. 

L’état conflictuel généralisé est hélas imputable à nos propres errances et à l'incompétence des politiques, trop imbus de leur statut pour êtres efficaces. Leurs besoins en honneurs dépassent largement ceux de la réflexion et les projets qui ont permis leur ascension politique se limitent à l’ambition d'une réélection. Les voix de l'instant n'ont pas force d'adhésion. De notions historiques relatives à la mémoire sélective, elles sont en étroite corrélation avec des ambitions de carrière. Quant aux visionnaires, ils sont aux abonnés absents. L’Art de l'oubli et langue de bois sont les seuls instruments de progression dans la hiérarchie actuelle des partis. Ils ne sont plus écoutés et leurs paroles ne provoquent que rires et sarcasmes. Ils ne finiront par jouer qu’entre eux. C’est avec arrogance et cynisme que l'occident s’est arrogé le droit d’organiser le découpage du Moyen-Orient et de l’Afrique.


La désinvolture coutumière a permis de passer sous silence le sort des ethnies nouvellement soumises au diktat de la force. Des décisions absurdes, non réfléchies, sans vision et lourdes de conséquences. Des graines de révoltes semées à tous vents. Les frontières taillées à la serpe au profit de quelques géostratèges en chambre, obligèrent tribus et communautés à une dramatique cohabitation. De nombreuses tribus, antagonistes, certaines depuis des millénaires, furent contraintes de se soumettre à la volonté de dictateurs agrées et mis en place par un occident en mal de perspicacité. La décolonisation, des années durant  n'a fait qu’accaparer les biens et les forces vives des pays en question. Au point d’en appauvrir un bon nombre, certains dramatiquement. Collaborer, échanger ou commercer équitablement n’ont jamais fait partie du credo et des principes de l’investisseur. Le fer de lance du pouvoir financier a toujours été la cupidité agrémentée de vols, de viols et d’assassinats. Difficile dans ce cas de créés des liens indéfectibles et généreux avec les populations. 

BREXIT – ET APRES ..?

A entendre discourir députés, ministres et journalistes du Brexit, on ne peut que réaliser l'urgence du coup de balais à donner pour nettoyer la société de ces marionnettes de foire. Pas de langage responsable. Pas de remises en question, si ce n'est qu'à doses homéopathiques. Il ne faut pas bousculer le chaland et garder une carte en main pour conjurer le sort contre les vicissitudes d'une future carrière. Des discours formatées et scolaires, l’imagination en berne et des projets de petits bras. Ces braves ploucs, issus des grandes écoles, brassent du vide et témoignent de réflexions sentant les bancs de l'E.N.A. Ils sont là parce qu'ils en ont les moyens et que c'est une carte de visite pouvant servir de sésame.

Déconnectés des préoccupations de la société, n’éprouvant qu’un enthousiasme limité envers ceux qui ne sont pas de la tribu, ils peinent à convertir des projets en actions. Les médias, toujours à la recherche du sensationnel, souvent en manque de journalistes efficaces, éduqués et talentueux, transforment, la plupart du temps, les interviews en séances d'autocélébration. Dans l’absolu l'invité n’a que peu d'importance puisque le journaliste pose les questions et commente ses propres  réponses. 

Évitons de chercher des boucs émissaires. Nous sommes collectivement responsables. Cessons de nous plaindre de la montée de l'extrême droite. C'est nous qui la mettons en place. Quatre vingt dix-huit pour-cent de la population actuelle n'a pas connu les exactions, ni les rafles ou les délations commises par l'extrême droite durant les années trente.  Si nous n'y prenons garde l’histoire pourrait se répéter et nous faire subir les mêmes avatars à court terme. A part les sempiternels « musclés » de tous bords et les « y a qu'à » à l'encéphalogramme plat, personne ne prétendra le contraire. Comme durant l'entre deux guerres, nous avons des gouvernements faibles à tendance bisounours, pour lesquels le pire n'est jamais certain. Ils s’auto-immunisent contre tout péril et vivent dans la certitude que tout finira par s'arranger un jour. C’est en 1945, à la fin du conflit mondial que nous avons constaté de quelle manière les choses se sont arrangées.

Cinq ans de peurs, de misères et « cent millions de morts » avant d’êtres libérés par le Général De Gaulle et les alliés. L’extrémisme et le repliement sur soi, ne sont que manifestations d’une minorité de frustrés aux ventres mous et d’ignorants. La sauce politique des « guignols » aux responsabilités fait des grumeaux. Il serait temps de mettre les choses à plat et de réaliser que seuls, face à la mondialisation, nous ne représentons pas grand chose.

L'Angleterre seule contre tous ... 
Les pieds nickelés prétendant le contraire ont certainement abusés des prédictions de la Pythie ou trop tirés sur leurs joints. Ce serait affirmer qu'un footballeur, seul face une équipe de onze joueurs, serait à même de remporter le match. Il est permis de rêver mais il est interdit d'utiliser le rêve comme moyen de gouvernance. Notre société civile vit suffisamment de désordres sans qu'il soit nécessaire d'en rajouter. La confrontation entre David et Boris, respectivement premier ministre et ex maire de Londres, pour une question de politique intérieur en est le dernier exemple. L'ambition carriériste, l'ego démesuré, l'inconséquence et l'absence de vision des deux protagonistes mettent à mal la perfide Albion et risquent de morceler le pays, si l’Écosse persiste à vouloir faire partie de l’Europe. L'incompréhension et la méfiance éprouvée envers l'Europe telle qu'elle fonctionne depuis  des décennies, n'est que le résultat de trahisons politiques, d’incuries élitaires, de visions léthargiques et d’égoïsmes nationaux. La carence en figures emblématiques capables de motiver bras cassés et carriéristes professionnels qui profitent du système au lieu de le servir, ne font qu’alourdir les passifs. La plupart des pays ont pris l'habitude de faire leur business et petites magouilles en profitant de la manne versée par les contribuables de la communauté.


L'indolence et le refus du politique à assumer ses  responsabilités, laissant croire que Bruxelles est seule coupable de toutes les vilenies. Les citoyens devraient savoir que les fonctionnaires de Bruxelles sont le fait des vingt-sept  membres de la communauté qui les élisent. Tant que le politique omettra d’agir dans la transparence, toute solution avancée sera bancale. Ce qui engage l'avenir d'une population ne peut se réaliser sans elle et c’est courir à l'échec que d’oublier cette simple notion. Pour répondre aux attentes du citoyen. le forum de discussion a son utilité. Il est en effet primordial d’expliquer, d’échanger, et de convaincre, lorsqu’il s’agit de transformer les lignes d'une politique donnée.

La population peut accepter ce qu'il comprend mais déteste être mis devant le fait accompli, comme c'est le cas la plupart du temps. Le Brexit, résultat du pari imbécile de deux ego surdimensionnés, offre une opportunité, grandeur nature, à l'Europe de se réorganiser. Les esprits chagrins, les vieilles lunes ou taupes cavernicoles, ont l’occasion de se réhabiliter en démontrant que l’ignorance n’est pas une fatalité. La nostalgie du passé ne construit pas l’avenir et assurer, tant que faire se peut, le devenir des futures générations est un devoir qui mérite d’être soutenu par les talents d’une nouvelle classe politique. Il est nécessaire d’avoir recours à un œil neuf pour jauger les voies du possible et prendre la hauteur suffisante permettant d’englober l’ensemble de ce qui fait la mondialisation. Un pays isolé ne représente plus rien et l’Europe n’est qu’une partie, importante il est vrai, de la partition du monde. Il n’est plus temps de jouer « petit Bras ». Pour être crédible sur le plan mondial chaque pays sera bien obligé de céder, tôt ou tard, une part de sa souveraineté afin d’accoucher des « États-Unis d’Europe » comme le préconisait Winston Churchill lors de son allocution de Zurich en 1947.

Notre époque est compliquée, incertaine et les orages menacent de toutes part. Personne ne sera à l’abri le jour où la tempête éclatera. A l’ère d’internet, informatique aidant, la notion temps perd de son importance et la distance n’est plus un obstacle. En quelques secondes les bonnes ou mauvaises nouvelles traversent les hémisphères, obligeant gouvernements ou services spécialisés à prendre des décisions pouvant êtres lourdes de conséquences. Ces situations extrêmes exigent des compétences hautement qualifiés, très loin de celles du carriérisme habituel des « élites » actuellement aux manettes. La société a besoin d’hommes clairvoyants, lucides, honnêtes et désintéressés, œuvrant pour le bien de tous. Ce qui n'est plus le cas depuis des lustres. Aujourd’hui le seul bien-être de son pays n'est plus de mise, il est également nécessaire de prendre en compte celui du monde dans sa globalité.

Nous oublions trop facilement que nous sommes tous interdépendant aussi les égoïsmes, qu’ils soient individuels ou imputables aux états, ne manqueront pas d’anéantir et ensevelir sous les immondices de l’histoire ces consciences atrophiées. 



NB Les guerres ? Celles du moyen orient ou d’ailleurs sont aussi nos guerres. Si nous voulons la paix, il faudra utiliser les moyens nécessaires pour mettre fin aux conflits en cours. Ces guerres qui laminent les populations sont le fait de petits potentats de salon, de quelques vulgaires qui n’en n’ont pas assez  d’en avoir trop.  Une question d’impuissance de nantis, de « pauvreté opulente ». Un pouvoir emprunté aux misérables, faisant fructifier les dividendes du sang dans l'indifférence générale.

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