Les partis politiques, à force d'abuser de la naïveté des populations perdent de leur intérêt et mettent en lumière l'inutilité de la fonction. Ce ne sont que des jeux d'ambitions pour accéder au pouvoir. La société civile se transforme alors en victime expiatoire destinée à combler les déficits des incompétences politique et passera comme d'habitude à la caisse. Les décisions hasardeuses se payent toujours au comptant...sauf pour les petits maîtres à penser en rond moulinant l'air comme des éoliennes. Ces doctes responsables entourés de stratèges de l'inutile trouveront toujours moyen de rester hors d'atteinte. L'outil à produire des lendemains qui chantent est en panne. Ceux qui furent appelés à promouvoir l'illusion du bonheur ont succombé sous le poids des nouvelles règles de la mondialisation, faute d'en digérer les mises à jour. L'avalanche de problèmes inhérent à la globalisation entrave la réflexion de ces nains d'arrière garde, dépassés par les prémices d'une société plus créative. La sagesse voudrait qu'ils démissionnent en bloc et cèdent la place aux nouvelles générations, plus imaginatives et formés au numérique.
Attendre l'arrivée de l’inévitable catastrophe qui mettra fin aux ambitions de ces cacochymes de service, serait une faute impardonnable, voir une trahison. Un parti, quel qu'il soit et toutes tendances confondues, n'est que le fruit d'un itinéraire collectif au service d'une ambition personnelle. Une voie incontournable pour donner corps à un pouvoir hégémonique. Droite, gauche ou centre sont des concepts fleurant le moisi, le passé et le manque d'anticipation dans un monde globalisé à évolution rapide. Il n'est plus possible, aujourd'hui moins que jamais, de gouverner un pays ou un continent avec les critères des années cinquante.
Penser globalement pour agir localement. L'Inverse est voué à l'échec et les nostalgiques du passé devront se faire une raison. Puiser l'énergie dans ce qui fut pour accompagner ce qui sera. Utiliser la mémoire du passé pour rendre la période de transition supportable. Une raison supplémentaire qui plaide en faveur de l'accès d'une nouvelle génération aux commandes. Il s'agit de privilégier ceux qui sont en capacité de construire l'avenir et de résoudre les problèmes à venir avec les outils du présent. Fédérer les bonnes volontés au bénéfice du plus grand nombre. Et une fois n'est pas coutume, faire en sorte que la pensée aille vers le peuple, que le partage se fasse dans l'intérêt de tous et que les programmes ayant permis l'accession au pouvoir soient appliqués. Conquérir la paix ne devrait pas être une gesticulation électorale, mais une obligation morale concernant tout être humain. Ne pas en convenir placerait l'homme en deçà du règne animal.
La situation du Moyen-Orient en est un exemple incontournable qui fera date dans l'histoire. La ville d'Alep est un copié collé de Guernica et la photo de l'ignominie d'une poignée de barbares assoiffés de sang et rongés par l'ambition du pouvoir. Ils sont les groupuscules perdus dans les dédales du mal absolu.
Des pervertis utilisant religions et fausses morales comme éléments hégémoniques pour asseoir leur ascendance sur une jeunesse en quête d'absolu. Tolérer qu'on asservisse de façon éhontée la misère du monde démontre, si besoin était, la faillite du système. Plus attristant encore sont les images de couardises et d'égoïsmes gouvernementaux restant bras ballants devant les désastres, s'en remettant lâchement à l'impuissance de l'ONU – cette institution qui ne sert que ceux qui la composent. Les désordres généralisés ne peuvent que favoriser une corruption élevée en méthode de gouvernance. Ils deviennent contexte de guerres absurdes et sont souvent la combustion idéale pour les foyers de terroristes, ainsi que prétextes à assassinats et génocides. Ces circonstances tendent à mettre l'existence de l'homme en porte-à-faux face à son propre destin.
Parler foi, prier les dieux de l'univers, fréquenter les églises ou les lieux saints en s'autorisant les pires exactions pour asseoir un pouvoir éphémère, soulignent les hypocrisies et escroqueries morales. Ne pas s'opposer à cette barbarie c'est la faire sienne. La religion est ce qu'elle a toujours été: une manifestation de pouvoir et de division. Il serait temps d'introduire un peu de « spiritualité » dans le quotidien car se prétendre chrétien, juif, musulman ou bouddhiste ne sont que mots sans significations s'ils ne sont suivis d'actions.
Ronald Haakman
NB.- Les critiques acerbes émises envers le maître du Kremlin par un cercle de salonnards bien-pensants prouve, si besoin était, la totale méconnaissance d'un Moyen-Orient en effervescence. Poutine a simplement su profiter de l'inexistence politique européenne. Il a su prendre la perche qui lui était tendue...ainsi que les clés du pouvoir qui vont avec. Le verbiage occidental dépourvue d'actions, les menaces stériles classés sans suite, la vision géostratégique de bazar, le « business as usual » avec des pays qui nous tirent dans le dos et la couardise, ont fait le reste. La cécité des partis se confirme tout autant dans les prises de positions internationales. Refuser la livraison des « Mistral » et vouloir punir Moscou pour l'annexion de la Crimée en cessant tout commerce avec la Russie fut ridicule, inopérant et un gros handicap pour toute la paysannerie Française déjà en difficulté. Le fait de priver le pays des exportations porcines bretonnes contraindra Poutine à intensifier ses propres élevages, un bienfait à terme pour sa paysannerie mais un coup de poignard dans le dos des éleveurs Français. C'est une médaille supplémentaire à épingler aux revers de vestes de nos chers incompétents.
Ne pas vouloir traiter avec Poutine mais dérouler le tapis rouge à l'égard de l'Arabie Saoudite et du Qatar pour quelques dollars de plus, ne semble guère émouvoir la conscience de « l'homo politicus ». Ils sont habitués à œuvrer dans l'opacité. Les partis, genre de « self-service » à disposition des ambitions du combinard impétrant, des intrigants à la petite semaine et des hâbleurs de profession, sont toujours effarouchés à tout idée d'engagement. Ils laissent, la plupart du temps, une porte ouverte pour fuir la responsabilité pouvant porter atteinte à leur carrière. C'est avec des trémolos dans la voix qu'ils parlent de liberté mais acceptent sans rechigner les bourdes de L’OTAN – entité ne servant que les intérêts hégémoniques des États-Unis qui se plaisent à faire danser l'Europe au son de la « Star Spangled Banner », l'hymne national USA.
L'Europe actuelle ? Un « patchwork » au service des lobbys. Un mélange d'enrichissements personnels et d'intérêts mafieux. Un ensemble de pays aux égoïsmes exacerbés, très éloignés des préoccupations populaires. Ils finissent par servir de repoussoir à un nombre grandissant de citoyens. Des égoïsmes nationaux, à l'instar de la Hongrie, refusant d'accepter des réfugiés sur son territoire, oubliant l'époque sombre où les chars russes déferlaient dans les rue de la capitale. Budapest, Nagy assassiné, les réfugiés d'alors, ces hongrois la peur au ventre furent heureux d'êtres accueillis à bras ouverts dans cette Europe aujourd'hui si contestée. Pologne, Hongrie, des pays qui se réclament de la foi catholique et refusent de tendre la main aux victimes d'une sale guerre ? C'est leur droit, mais dans ce cas pourquoi sans cesse invoquer une chrétienté...à deux vitesses. A nous les églises, à eux l'enfer !
l'Europe, telle qu'elle fonctionne aujourd'hui est un fiasco. Une direction défaillante, si tant est qu'elle en ait une. La pléthore de fonctionnaires aux incompétences cumulées dont toute vision est absente, ne fait plus rêver et sert de bouc émissaire à toutes les insatisfactions du moment. La responsabilité en échoit aux gouvernements, nostalgiques d'un passé révolu et incapables de se projeter dans l'avenir. Ils peinent à réaliser que la mondialisation est un fait acquis et non réversible. Aussi les politiques auront-ils la lourde tâche de choisir entre une véritable construction européenne ou le chaos à court terme. Le continent ne pourra vivre que constitué en une confédération ou disparaître porté par son ego. Le Brexit, à cet égard, est une aubaine et démontrera à terme toute la difficulté de l'action solitaire dans un monde globalisé. Les pays qui ne veulent pas se conformer à la charte du projet européen devraient suivre l'exemple de l’Angleterre.
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