L’énergie nucléaire mal maitrisée peut se transformer en meurtrier silencieux. L’explosion d’Hiroshima, mettant fin à la dernière guerre mondiale, suscita un silence inquiétant dans le rang des démocraties nouvellement libérées.
Personne ne s'attendit à une telle issue et nous réalisâmes, une fois encore, à quel point le génie malveillant pouvait mettre une technique de pointe au service de la destruction. Semer la peur, le désarroi et l'incompréhension pour soumettre nos semblables semble chose aisée.
Comme toujours, toute médaille a son revers. La connaissance qui a conduit à la destruction de Nagasaki a également permis l'élaboration pacifique d'une nouvelle source d'énergie basée sur l'atome. Cette nouvelle énergie, pour peu polluante qu'elle soit, présente tout de même un inconvénient: la gestion des déchets radio actifs.
Nous sommes parfaitement conscients de l'importance du problème.
Ce qui nous interroge aujourd'hui c'est de savoir comment nous pouvons répondre intelligemment aux dogmes antinucléaires et irrationnels, se faisant jour depuis la catastrophe de Fukushima. Aujourd'hui les réflexions paraissent entachées de réactions émotionnelles pour des solutions à court terme.
Il est indéniable que l'atome comporte un risque, au même titre que la mine de charbon ou les barrages. Le dernier barrage qui s'est rompu en Chine a fait plus de deux cents mille morts en quelques heures. La vie elle même est un risque que nous devons assumer.
Il serait aberrant de croire au risque zéro !
Les années qui suivirent la dernière guerre mondiale, grâce aux politiciens acquis aux enjeux de la reconstruction de l'Europe, permirent à l'atome de trouver sa place. Ces « pères de l'Europe » furent les initiateurs d'une énergie propre de portée mondiale. Ils savaient également qu'une énergie innocente et sans risques n'était qu'un leurre, une utopie, une rêverie pour bobos et babas cool, comme nous dirions aujourd'hui.
Une chercheuse de l'École Polytechnique Fédérale Suisse, nous apprend que l'éolien n'est plus la panacée tant vantée et présente également des dangers pour la santé de l'homme, des animaux et des plantes. *
L'engouement actuel pour les énergies renouvelables est une mode transformée en business. Il répond à un besoin de changement dans l'urgence qui se manifeste dans tous les domaines et n'est qu'une fuite en avant. La finance spéculative l'a parfaitement comprise et a emboité le pas au mouvement. Quant au résultat ? Le recul nécessaire à long terme est inexistant.
Comme nous le disions précédemment, l'atome, dans le contexte civil, est à même de fournir une énergie bon marché aux cinq continents. Qui plus est, avec l'aide des pays industrialisés cette énergie sera, à n'en pas douter, une précieuse aide pour les pays en voie de développement. Il nous semble donc sage de ne pas rejeter en bloc l'ensemble de la politique nucléaire suite à la tragédie de Fukushima.
Nous connaissons le nombre de morts dus au tsunami, nous ne connaissons pas encore, en revanche, le nombre de malformations, cancers voire décès dus aux irradiations.
Il faudra probablement édicter des nouvelles règles qui tiendront compte des problèmes géologiques, géostratégiques et politiques. La volonté et la persévérance seront indispensables aux développements de la fiabilité et de la sécurité afin de permettre à nos centres de recherche, d'assurer un bel avenir avec un minimum de risques à cette énergie non polluante.
Le nucléaire civil est une chance pour l'humanité et nous autorise, par le recul et l'expérience que nous en avons, de considérer l'avenir avec un certain optimisme. La recherche toujours plus active et plus pointue, tant sur le plan national qu'international, permettra certainement de découvrir, dans les décennies à venir, comment faire face au problème des déchets.
Aujourd’hui, hélas, la recherche est en grande partie dirigée par la finance pour la finance. Il faut que cela rapporte beaucoup et vite. Qui plus est, le marketing précède la recherche et la recherche réalisera le ou les produits au prorata des gains possibles. Plus de risques financiers, mais toujours davantage de sécurité dans tous les domaines. Les faiseurs d’opinions nous dirigent, marketing oblige, vers la vie éternelle, la beauté absolue et le bonheur virtuel. Tout cela grâce aux éprouvettes de la chimie internationale.
Il existe toutefois des scientifiques suffisamment curieux et intègres pour vouloir trouver des solutions aux problèmes sociétaux. N'oublions pas que chaque invention connait ses détracteurs, chaque changement d'habitude connait ses opposants et chaque changement de réflexion ouvre la porte à un antagonisme.
L’homme a toujours su se mettre en danger pour satisfaire sa curiosité. Il acceptait les risques inhérents à ses ambitions, payant de ses peurs les découvertes…jusqu’au début des années cinquante où sa démarche a basculé dans l’aseptisation.
Nous ne voulons plus souffrir, nous rejetons les contraintes sans arrêter d’en mettre de nouvelles en place, nous désirons une vie lisse et sans obstacles, sinon virtuelle.
* LE VENT TOURNE
http://le-vent-tourne.blogspot.com/2011/04/les-eoliennes-raccourcissent-la-vie.html
mercredi 27 avril 2011
LES ÉOLIENNES RACCOURCISSENT LA VIE ...
mercredi 27 avril 2011
LES ÉOLIENNES RACCOURCISSENT LA VIE ...