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PERPLEXITÉ

La planète tourne autour de son axe. Une manière originale de nous révéler les atouts du clair-obscur et des  privilèges enfuis sous le couvert des jours et des nuits. Elle remet périodiquement son existence en jeu dans le jardin de l'univers. L’étoile solaire accrochée au fronton galactique dispense magnificence et volupté à travers d'éphémères saisons. L'Homme innocent s'y mire dès sa première apparition. Œuvre d’art jamais égalée, elle exprime implicitement un vœu de reconnaissance, un rappel à la raison pour sauvegarder les harmonies en place. Elle tempère lses ardeurs trop pugnaces, diffuse sa plénitude sans arrogance et distribue ses bienfaits pour satisfaire les plus exigeants dont hélas, l'ignorant se fait roi. Depuis sa naissance elle illumine de lumière le firmament des esprits et se mue en compagne du temps qui passe. Le vide dont elle fait sa maison y mesure les peines humaines en gestation. 


La terre, cadeau des dieux ? Geb, le dieu de la terre selon la mythologie de l’Égypte ancienne, offrit le pouvoir à Osiris, le premier pharaon. Chez les Chinois c’est le dieu Pangu, premier être sorti du chaos originel, séparateur du ciel et de la terre. Sa mort a donné naissance au monde et les hommes qui y  vivent. Ce fut également un dieu taoïste, le premier des Trois Purs (Wikipédia). Quand les dieux mythologiques prirent la décision de déléguer une parcelle de leur pouvoir à l’homme, ce fut le début d’un nouveau chaos. L’individu devint un loup pour ses congénères. Les richesses naturelles, gracieusement mises à disposition des rares occupants de la planète, devinrent rapidement des éléments de domination. La guerre pour un lopin de terre. 

La concupiscence transforma les habitudes et ouvrit le chemin à la convoitise, à la chasse aux sans défense, aux meurtres et aux exactions de tous genres. L'Instinct de propriété, levier puissant vers une forme de reconnaissance s'accentua dramatiquement. L'accès aux biens, le plus souvent par la force brutale donna naissance à une hiérarchie de citoyens. L'homme se détourna de la liberté. Il fut soumis à l'appétit du pouvoir ou à celui qui le détenait. Quant à la justice, enfant illégitime d'une autorité maintes fois usurpée, elle mit les rapaces à l’abri de toutes sanctions, puisqu'ils en furent les instigateurs. 


Ce sont eux qui avaient la haute main sur la tribu, le clan ou la société. La propriété permettait d'alimenter la richesse des clans en  devenir. Elle ne sera qu'une future pourvoyeuse de misère. Le pouvoir corrompt, favorise celui qui végète utile dans le giron des chefs, au détriment du suiveur par crainte ou habitude.

Le nombre effroyable d'exactions commises au nom des dieux de l’univers est à peine crédible. Si ce ne fut pas pour une quelconque divinité, les cadavres continuèrent toutefois à s’empiler pour des raisons de cupidité. Pour beaucoup de mortels il est difficilement supportable de ne pas posséder ce qui fait la richesse de l'autre. L'Homme, cet animal si particulier, potentiellement riche en savoirs, ce qu'il ignore, continue à vivre de  manière primitive, illuminant son présent d'une lumière artificielle, de faux idéaux et d'illusions auxquels il ne croit pas lui-même. Il prêche l'impossible égalité entre hommes pour masquer son incapacité à accepter l'être tel qu'il est dans sa conception universelle. 


Il feint de ne pas s'intéresser à sa destinée, tout en craignant ne pas en avoir une. Il est comme un joyau incommensurable à la mécanique subtile et unique. Il ne peut se dupliquer et son destin spécifique, incomparable, lui est propre. L'homme, telle une planète, se construit à partir des forces cosmiques, dans un même souffle universel. 

Les codes de gouvernance, plutôt bancales - mais adoptés par le plus grand nombre, seront toujours injustes envers les sociétés humaines car la règle qui les régit sont uniformes dans leurs structures, sans nuances et pauvres par rapport à la complexité de l'individu. Si l'homme est poussière d'étoile, comme le suggère  Hubert Reeves, l'esprit fait alors partie intégrante de l'évolution cosmique et ne pourra répondre aux lois de la planète sans se faire une certaine violence. Craintif face aux mystères, dubitatif face à l'inexpliqué et rempli de doutes face à l'inconnu l'homme peine à se révéler, à se découvrir dans les sociétés trop souvent contradictoires qui mettent à mal la planète. Le vivre ensemble sans heurt n'est pas une simple vue de l'esprit, pour autant que «l’autre» soit accepté dans l'univers qui est le sien. Une attitude qui va de pair avec une certaine discipline de survie pour ne pas donner du grain à moudre aux états d'âme suicidaires. 


Discipline incontournable quant à l'équilibre de fonctionnement de toute société. Il n'en reste pas moins que l'être humain dépend davantage de l'univers et ses implications que du monde des hommes et ses imbrications artificielles et très souvent contre nature. Affronter l'existence sans fausses illusions pour découvrir le rôle qui incombe au voyageur sans valise, est une noble cause. La diaspora sillonnant le village monde est de plus en plus abreuvée de fausses questions aux réponses absurdes et confuses. Elle est de surcroît abrutie par des images sans perspectives et dévalorisantes, brouillant toute réflexion immatérielle. Elle est la proie d'une gouvernance autoproclamée ou souvent élue en méconnaissance de cause. Cette gouvernance, aux pouvoirs sectaires prétend soigner les blessures dues à ses contradictions, mais les réponses ne répondent guère aux attentes des communautés établies. 


Ainsi, l'homme désorienté, se trouve-t-il en perte de repères. Qui plus est, la notion éthique des pouvoirs en place tend à disparaître en même temps que l'intelligence inhérente a la fonction. Les potentats se dessaisissent de leurs responsabilités au profit d'ambitions personnelles. Il y a souvent une étroite corrélation entre le défaut d'intelligence et la montée en puissance de certains pouvoirs. Le haut de la courbe annonce invariablement la descente et une extinction programmée. L'Homme n'est pas destiné à avoir, mais à comprendre. Cela s'avère à travers la nuit des temps...

PARTIS POLITIQUES

Les partis politiques, à force d'abuser de la naïveté des populations perdent de leur intérêt et mettent en lumière l'inutilité de la fonction. Ce ne sont que des jeux d'ambitions pour accéder au pouvoir. La société civile se transforme alors en victime expiatoire destinée à combler les déficits des incompétences politique et passera comme d'habitude à la caisse. Les décisions hasardeuses se payent toujours au comptant...sauf pour les petits maîtres à penser en rond moulinant l'air comme des éoliennes. Ces doctes responsables entourés de stratèges de l'inutile trouveront toujours moyen de rester hors d'atteinte.  L'outil à produire des lendemains qui chantent est en panne. Ceux qui furent appelés à promouvoir l'illusion du bonheur ont succombé sous le poids des nouvelles règles de la mondialisation, faute d'en digérer les mises à jour. L'avalanche de problèmes inhérent à la globalisation entrave la réflexion de ces nains d'arrière garde, dépassés par les prémices d'une société plus créative. La sagesse voudrait qu'ils démissionnent en bloc et cèdent la place aux nouvelles générations, plus imaginatives et formés au numérique. 


Attendre l'arrivée de l’inévitable catastrophe qui mettra fin aux ambitions de ces cacochymes de service, serait une faute impardonnable, voir une trahison. Un parti, quel qu'il soit et toutes tendances confondues, n'est que le fruit d'un itinéraire  collectif au service d'une ambition personnelle. Une voie incontournable pour donner corps à un pouvoir hégémonique. Droite, gauche ou centre sont des concepts fleurant le moisi, le passé et le manque d'anticipation dans un monde globalisé à évolution rapide. Il n'est plus possible, aujourd'hui moins que jamais, de gouverner un pays ou un continent avec les critères des années cinquante. 


Penser globalement pour agir localement. L'Inverse est voué à l'échec et les nostalgiques du passé devront se faire une raison. Puiser l'énergie dans ce qui fut pour accompagner ce qui sera. Utiliser la mémoire du passé pour rendre la période de transition supportable. Une raison supplémentaire qui plaide en faveur de l'accès d'une nouvelle génération aux commandes. Il s'agit de privilégier ceux qui sont en capacité de construire l'avenir et de résoudre les problèmes à venir avec les outils du présent. Fédérer les bonnes volontés au bénéfice du plus grand nombre. Et une fois n'est pas coutume, faire en sorte que la pensée aille vers le peuple, que le partage se fasse dans l'intérêt de tous et que les programmes ayant permis l'accession au pouvoir soient appliqués. Conquérir la paix ne devrait pas être une gesticulation électorale, mais une obligation  morale concernant tout être humain. Ne pas en convenir placerait l'homme en deçà du règne animal. 


La situation du Moyen-Orient en est un exemple incontournable qui fera date dans l'histoire. La ville d'Alep est un copié collé de Guernica et la photo de l'ignominie d'une poignée de barbares assoiffés de sang et rongés par l'ambition du pouvoir. Ils sont les groupuscules perdus dans les dédales du mal absolu. 

Des pervertis utilisant religions et fausses morales comme éléments hégémoniques pour asseoir leur ascendance sur une jeunesse en quête d'absolu. Tolérer qu'on asservisse de façon éhontée la misère du monde démontre, si besoin était, la faillite du système.  Plus attristant encore sont les images de couardises et d'égoïsmes gouvernementaux restant bras ballants devant les désastres, s'en remettant lâchement à l'impuissance de l'ONU – cette institution qui ne sert que ceux qui la composent. Les désordres généralisés ne peuvent que favoriser une corruption élevée en méthode de gouvernance. Ils deviennent contexte de guerres absurdes et sont souvent la combustion idéale pour les foyers de terroristes, ainsi que prétextes à assassinats et génocides. Ces circonstances tendent à mettre l'existence de l'homme en porte-à-faux face à son propre destin.


Parler foi, prier les dieux de l'univers, fréquenter les églises ou les lieux saints en s'autorisant les pires exactions pour asseoir un pouvoir éphémère, soulignent les hypocrisies et escroqueries morales. Ne pas s'opposer à cette barbarie c'est la faire sienne. La religion est ce qu'elle a toujours été: une manifestation de pouvoir et de division. Il serait temps d'introduire un peu de « spiritualité » dans le quotidien car se prétendre chrétien, juif, musulman ou bouddhiste ne sont que mots sans significations s'ils ne sont suivis d'actions. 


Ronald Haakman 



NB.- Les critiques acerbes émises envers le maître du Kremlin par un cercle de salonnards  bien-pensants prouve, si besoin était, la totale méconnaissance d'un Moyen-Orient en effervescence. Poutine a simplement su profiter de l'inexistence politique européenne. Il a su prendre la perche qui lui était tendue...ainsi que les clés du pouvoir qui vont avec. Le verbiage occidental dépourvue d'actions, les menaces stériles classés sans suite, la vision géostratégique de bazar, le « business as usual » avec des pays qui nous tirent dans le dos et la couardise, ont fait le reste. La cécité des partis se confirme tout autant dans les prises de positions internationales. Refuser la livraison des « Mistral » et vouloir punir Moscou pour l'annexion de la Crimée en cessant tout commerce avec la Russie fut ridicule, inopérant et un gros handicap pour toute la paysannerie Française déjà en difficulté. Le fait de priver le pays des exportations porcines  bretonnes contraindra Poutine à intensifier ses propres élevages, un bienfait à terme pour sa paysannerie mais un coup de poignard dans le dos des éleveurs Français. C'est une médaille supplémentaire à épingler aux revers de vestes de nos chers incompétents.

Ne pas vouloir traiter avec Poutine mais dérouler le tapis rouge à l'égard de  l'Arabie Saoudite et du Qatar pour quelques dollars de plus, ne semble guère émouvoir la conscience de « l'homo politicus ». Ils sont habitués à œuvrer dans l'opacité.  Les partis, genre de « self-service » à disposition des ambitions du combinard impétrant, des intrigants à la petite semaine et des hâbleurs de profession, sont toujours effarouchés à tout idée d'engagement. Ils laissent, la plupart du temps, une porte ouverte pour fuir la responsabilité pouvant porter atteinte à leur carrière. C'est avec des trémolos dans la voix qu'ils parlent de liberté mais acceptent sans rechigner les bourdes de L’OTAN – entité ne servant que les intérêts hégémoniques des États-Unis qui se plaisent à faire danser l'Europe au son de la « Star Spangled Banner », l'hymne national USA.


L'Europe actuelle ? Un « patchwork » au service des lobbys. Un mélange d'enrichissements personnels et d'intérêts mafieux. Un ensemble de pays aux égoïsmes exacerbés, très éloignés des préoccupations populaires. Ils finissent par servir de repoussoir à un nombre grandissant de citoyens. Des égoïsmes nationaux, à l'instar de la Hongrie, refusant d'accepter des réfugiés sur son territoire, oubliant l'époque sombre où les chars russes déferlaient dans les rue de la capitale. Budapest, Nagy assassiné, les réfugiés d'alors, ces  hongrois la peur au ventre furent heureux d'êtres accueillis à bras ouverts dans cette Europe aujourd'hui si contestée. Pologne, Hongrie, des pays qui se réclament de la foi catholique et refusent de tendre la main aux victimes d'une sale guerre ? C'est leur droit, mais dans ce cas pourquoi sans cesse invoquer une chrétienté...à deux vitesses. A nous les églises, à eux l'enfer ! 


l'Europe, telle qu'elle fonctionne aujourd'hui est un fiasco. Une direction défaillante, si tant est qu'elle en ait une. La pléthore de fonctionnaires aux incompétences cumulées dont toute vision est absente, ne fait plus rêver et sert de bouc émissaire à toutes les insatisfactions du moment. La responsabilité en échoit aux gouvernements, nostalgiques d'un passé révolu et incapables de se projeter dans l'avenir. Ils peinent à réaliser que la mondialisation est un fait acquis et non réversible. Aussi les politiques auront-ils la lourde tâche de choisir entre une véritable construction européenne ou le chaos à court terme. Le continent ne pourra vivre que constitué en une confédération ou disparaître porté par son ego. Le Brexit, à cet égard, est une aubaine et démontrera à terme toute la difficulté de l'action solitaire dans un monde globalisé. Les pays qui ne veulent pas se conformer à la charte du projet européen devraient suivre l'exemple de l’Angleterre. 

FASTES

Bureau Versaillais
Les fastes Versaillaises du gouvernement s’accommodent mal au regard de la situation de crise que les contribuables vivent actuellement. Le luxe, l'histoire et ses richesses s'enroulent dans la couverture de l'ignorance de ceux qui sont censés guider la population, par l'exemple, vers un destin supportable. l'Image véhiculée est celle d'une tribu politicarde assise sur des prérogatives d'un autre âge, pédalant dans la semoule des égoïsmes, uniquement préoccupés d'exister dans la durée pour ne pas perdre leurs acquis. Sans vergogne, parfaitement à l'aise avec les jeux d'un passé ayant conduit la royauté à l’échafaud, la France à la révolution et l'homme à la misère. Inconscients des perspectives qui menacent la société, ces politicards abonnés au mirage du verbe, frisant l'absurde, sans vertu, désertant tout effort pouvant ouvrir sur une saine vision des choses, nous préparent des lendemains à hauts risques.

Égocentriques à la limite de la décence, c'est contraints et forcés qu'ils exercent, tant bien que mal, leur politique minimaliste. L'indispensable pour ne pas déplaire à l'électorat et rester maître d'un avenir dans des décors dignes  du roi soleil. Ces infatués de la chose publique nous assurent avec conviction, d'élection en élection, d'un prochain changement...dans la continuité. D'année en années, les mêmes têtes, inlassablement, nous livrent les mêmes discours, nous gratifiant des mêmes promesses. De casserole en casserole les mêmes hâbleurs échappent à toutes justice, se font réélire, écrivent un bouquin et continuent à émarger sur les fonds publiques, comme si de rien n'était.

Manifestation contre l'article constitutionnel 49-3
Il est toutefois bizarre que le politique s'étonne de ne plus avoir la cote auprès de ses électeurs. Certains, un peu plus lucides que d'autres, admettent du bout des lèvres l'existence d'une dysfonction dans certains ministères. Mais cela sera toujours le fait de l'autre, jamais du leur. La politique en fait, n'est que le reflet de la société. Tout, tout de suite et moi d'abord. L'Autre, très souvent, n'est qu'une abstraction... un accident de parcours qu'il n'est pas nécessaire de prendre en compte. Par contre un enfant mort sur une plage ou l'abandon d'un chien ou l'image d'un chat martyrisé font pleurer dans les chaumières et réveillent parfois quelques consciences, le temps de sécher ses paupières. Certains politiciens, non des moindres, se cramponnent à vie aux avantages de leur charge, quitte à faire le pied de grue des jours durant devant la billetterie du cinéma projetant à satiété le film éculé de leurs prouesses électorales.

Un public clairsemé, lassé par la répétition des contre performances, de plus en plus léthargique, finit par déserter les séances. Une fois encore, cette élite auto massacrée espère pouvoir acheter le billet gagnant lui permettant de jouer les prolongations. Situation pathétique d'une fin de course suggérant la mort d'une figure politique. Il est difficile d'abandonner de son plein gré, limousines de fonction, chauffeurs, gardes du corps et l’ascendance jouissif d'un pouvoir sur la population.

Cette Europe qui n'en finit plus de se déconstruire, de perdre de son crédit sur l'échiquier mondial, de s'enrouer à en devenir inaudible et de s'abêtir au point de friser le ridicule, n'est pas le fait des populations mais des imbéciles qui se prennent pour des stratèges de haut vol. Fermés au moindre changement ils  puisent courageusement dans le passé pour répéter ce qui a déjà échoué et le fait de modifier la formulation du discours pour dire la même chose, n'honore  le candidat. A chacun son programme, à chacun sa spécialité. Le contenu sera de toute façon et sans surprise, identique à celui de l'adversaire. Les arrogants de services qui vivent sur le dos du contribuable ne font rien pour apaiser les angoisses de ceux qui triment pour ajouter des dividendes aux dividendes des fauteurs de guerre. Pendant que d'illustres économistes se fendent d'études prospectives dans le  but de générer des gadgets à multiplier les besoins, la prison informatique du simple citoyen, pour dorée qu'elle soit, n'en finit pas de rétrécir.

Les chaînes aux chevilles ne sont plus d'actualité. Elles cèdent la place au harnais virtuel, plus efficace, plus silencieux, plus prégnant, une intoxication librement acceptée et vécue, dont on ne s'évade pas. Le moyen idéal pour garantir dépendance et soumission au profit d'un petit nombre de stratèges de la finance. La notion de propriété fut inconnue au départ. Toujours généreuse, la nature, était à disposition du vivant et gratuite pour que l'homme puisse s'en servir en fonction de ses besoins. Puis vint l'ego. 

La Tribu la plus menacée au monde
Sous l'impulsion d'une poignée de cyniques à la recherche de gloires et de conquêtes ce fut le début de la terreur. Chasser l'autochtone de son habitat, s'accaparer de ses biens, le soumettre à l'autorité de l'envahisseur ne furent qu'une formalité. Créant de facto une nouvel catégorie d'hommes soumis aux intérêts du plus fort. Des armées se constituèrent avec la bénédiction de petits chefs de clans, plus tard avec celles des gouvernements et des églises. Le but étant d'attaquer, d'emprisonner, de torturer, de diviser et de tuer, pendant haut et court tout opposant. S'enrichir sur le dos du plus faible. Cette loi scélérate du plus fort, non écrite, est toujours en vigueur aujourd'hui. Il n'est qu'à voir le  sort réservé aux Indiens d'Amazonie, aux Africains et aux indiens d'Amérique.

Des populations spoliées, assassinées et déportées, pour le pouvoir, l'argent et le christ. Deux poids deux mesures. Les fables de « La Fontaine » mettant en évidence, avec humour, les travers de la société sont assez explicitent à cet égard. Il est toutefois attristant de constater que nous atteignons le point de non retour. Nous sommes un peu à l'image de l'orchestre du « Titanic » qui n'a cessé de jouer pendant que le navire entamait sa descente aux enfers. Difficile de faire admettre que tout ira de mal en pis. Trop de faux prophètes s'éclatent à nous rassurer, moyennant quelques sous, sur le sort de la planète. Les gros bonnets fortunés se croient à l'abri grâce à leur fortune. Ils seront probablement les premiers touchés, particulièrement les nababs de la finance.

Tout perdre quand on n'a rien est moins frustrant que de perdre sa principale raison d'exister, à savoir : « Son statut de Nabab ». Les faux culs et apprentis sorciers de la nomenclature politique, petites mains de la gouvernance, n'en finissent plus de monopoliser le devant de la scène,  alimentant querelles de personnes à défaut d'idées. D'infamies en coups tordus  tout fait ventre, quand il s'agit d'éliminer adversaires ou concurrents. En effet, le sort de la république passe au second plan eu égard aux ambitions quasi hégémoniques des candidats, quels qu'ils soient. Depuis le général de Gaulle où sont passés les hommes d'états capables de dépasser leurs intérêts personnels, leur chauvinisme atavique ou le dogme des partis qu'ils soient de gauche, du centre ou de droite ? D'ailleurs le public leur prête de  moins en moins l'oreille, lassé par les scandales à répétition. Ils ne représentent qu'une importance toute relative pour les membres en attente de carrière.

Ruines d'Alep
Le temps presse. L'Europe, affaiblie, en manque de vision géostratégique et de   cohésion, doit se préparer à répondre aux divers problèmes qui s'amoncellent à ses frontières. De plus il faut mettre fin aux agissements absurdes et débiles du nombre croissant de gouvernements oubliant mesquinement de faire face à leur engagement européen. Refuser l'unité continentale et faire preuve d'un flagrant manque de solidarité dans la tragique situation des immigrés est tout simplement inadmissible et ne restitue pas la crédibilité de l'Europe. Il est illusoire d'espérer contenir le flux des réfugiés. Les pays en guerre, tous continents confondus, par rapport auxquels l'occident portent une certaine part de responsabilité, continueront et amplifieront le phénomène.

Quant à sa défense, l’Europe pourra de moins en moins compter sur le parapluie américain, aujourd'hui plus intéressé à défendre ses positions dans le pacifique. L'Altruisme ne fait pas partie de l'ADN de ce pays, par conséquent « l'OTAN » force de dissuasion mise en place par et pour les États-Unis sera bientôt obsolète. L'Europe, dans le concert des nations se fait aphone, perd de son influence et se fait dépasser par une mondialisation toujours plus active. Le Brexit prouvera d'ici deux à trois ans, pour autant que l'Europe joue son rôle et reste ferme sur les conditions de rupture, le danger que représente la voie solitaire. Il serait souhaitable que les difficultés induites par les décisions anglaises permettent aux nuls de la chose publique de mieux appréhender l'avenir en faisant un effort de réflexion. Entre autres, celle de tenir compte de la situation stratégique du continent par rapport à la Russie, à l'Afrique et au Moyen-orient.

GUERRES

Corruption
Les affrontements meurtriers sont souvent le fait de petits potentats en mal de pouvoir. Ils peuvent compter sur la rapacité des industriels de l’armement et la cupidité des financiers, toujours à la recherche d’un parfum de plus-values à prélever sans complexes sur l'impôt du contribuable.  Les guerres sont, comme on s'en doute, gratuites pour ceux qui les déclarent et coûteuses pour les populations qui les financent et les subissent. En fait pour eux c’est la double peine car non seulement ils financent les conflits mais également la reconstruction des pays anéantis. Les conflits, jeux de prédilection du nanti sont des sources de catastrophes entre les  mains d'un d’esprit dogmatique et intellectuellement limité...à la recherche de son Graal de pacotille. Ce ne sont que dangereux fanatiques aux ambitions mortifères, non dénués, parfois, d'un talent oratoire. Ils savent comment toucher et entraîner les mécontents, les frustrés, les  fragiles ou victimes d’ambitions refoulées vers un destin redoutable. Ceux-ci découvrent un maître à suivre pour renaître à eux-mêmes. Chaque guerre est une perversion, une mystification nourrie de propagande sournoise et de harangues pseudo patriotiques pour justifier invasions et conquêtes de territoires, promulgués « ennemis » de la patrie.

Une déviance au service du capital, une névrose du pouvoir, une pompe à finance pourvoyeuse de misère se propageant comme un fléau à travers les rangs des plus démunis. Les gouvernements, paresse intellectuelle oblige, par lâcheté institutionnelle souvent, sont coupables et responsables au même titre que les instigateurs des conflits. Rester confinés dans un confort relatif n’est que reculer pour mieux sauter. 

Aussi loin que nous remontons l'homme convoite les biens de ses semblables, déclarant ennemis ses congénères, afin de donner du sens à ses rapines, ses  viols et assassinats. A croire que la violence soit inscrite dans son ADN - et de fait, le condamne à une fatalité destructive. Cet atavisme, hélas, se construit dès le berceau. On lui apprend...à épouser la pensée parentale, à détester ce qu'ils détestent, à se confronter à l'histoire enseignée par ceux qui ne l'ont pas vécue. Puis on enseigne comment transformer une conquête en guerre juste et comment inculquer notre vérité, l'unique et l'universelle, aux vaincus. L'Histoire, celle que nous écrivons pour nous disculper et qui permet de changer un champ de bataille en chef d’œuvre pictural, distribuant l'héroïsme du survivant comme un passeport pour l'avenir des générations à venir. Dès l'enfance les filles ont droit à leur poupée et les garçons à leur panoplie du parfait petit guerrier. Du revolver et chapeau de cow-boy aux monstres galactiques à l’armement sophistiqué, tout concours à créer un climat agressif. Une grande partie de l’éducation n’est qu’un hymne à la mort. La guerre ne peut-être qu'une manifestation d'impuissance cherchant une compensation. Un  langage pauvre au vocabulaire inadéquat ou la peur de ne pas être à la hauteur de ses « adversaires », sont autant d'éléments qui  peuvent provoquer des  malentendus et blessures d'ego insurmontables.

Et de malentendus en blessures, la mort s’imprègne dans la chaire des populations...pour rien. Le capital triomphe et les caciques du business encaissent les dividendes de la mort  sur le dos des infortunés. Ce sont rarement ceux qui planifient les conflits, ni, par exemple, les bourreaux qui ont ordonnés en toute conscience la dispersion de l'Agent orange de Monsanto sur le Vietnam, qui règlent la note. Non, l'addition est toujours pour ceux qui ont le culot de survivre. Des cadavres par milliers pour satisfaire une soif de pouvoir. Nulle regret, puisque sans cesse on remet le couvert! Afghanistan, Irak, Libye, ainsi que les pays pouvant avoir un intérêt stratégique quelconque pour les puissances dominantes et jugés faciles à conquérir, risquent d'êtres exposés à la violence. Peu importe la haine suscitée.

Des provocations à répétition multiplient les foyers insurrectionnels, engendrent révoltes et guérillas, avec comme résultat une surenchère dans les malheurs au détriment des  populations exsangues. De bombardements en sabotages, de vengeance en représailles, il n'y a, hormis la haute finance et les industriels de l'armement, que des perdants. Par manque de réflexion et d'une méconnaissance historique, nous créons la guérilla qui nous combattra durant des décennies, car à force de jouer aux imbéciles et de mettre le mot  « diplomatie » au service de fonctionnaires incapables d'en comprendre le sens, nous construisons nos ennemis de toutes pièces. L'occident belliqueux n'a de cesse de scier la branche sur laquelle il est assis. Guerres de religions ou annexion de territoires pour des raisons mercantiles,  elles ne sèment que misères et désolation. Le goupillon d'une main, le fusil à portée de l'autre, la terreur, dès lors s'abat sur l'habitant des terres conquises avec la bénédiction du clergé.  Des Aborigènes qui ont faillis disparaître, aux massacres d'Indiens. D'une élimination programmée des peuples d'Amérique aux guerres napoléoniennes, sans parler de toutes les autres - les puissants du moment  n'ont jamais lésiné à délivrer des blancs-seings autorisant des « massacres » à la gloire des nations. Les églises furent de parfaits instruments, utiles voire nécessaires à l'inféodation de tribus et ethnies récalcitrantes, dont on convoitait les terres. Les richesses, la plupart du temps, ne furent construites que sur l'élimination des gêneurs, soit des populations qui ne demandaient qu'à vivre en paix ou du moins sur leurs terres ancestrales. 

Apprendre de nos errements, réinventer le système politique et refonder de nouvelles bases pour une société plus juste, plus équitable, serait un début de solution. Il est  certain que si nous ne modifions pas nos comportements, que les politiques et financiers continuent à abuser de leurs prérogatives au détriment des citoyens, ces derniers, dos au mur, finiront par exiger leurs dus par la force et la terreur. Ce serait la porte ouverte sur une guerre civile, impitoyable et généralisée. La gestion indicible d'une planète accaparée par une bande de politiciens vérolés, pieds et poings liée à la mafia de la finance, frise l'absurde et l'inconscience. La situation actuelle, noyée dans un tourbillon d'orages, n'attend que l'éclair qui mettra le feu à la planète.



NB : De 1962 à 1971, on estime que 80 millions de litres de défoliant ont été déversés sur 3.3 millions d’hectares de forêtde 300 villages ont été contaminés et 60% des défoliants utilisés étaient de l’Agent Orange, représentant l’équivalent de quatre cents kilos de dioxine pure . Or, selon une études de l’université Columbia (New York) publiée 2003, la dissolution de 80 grammes de dioxine dans un réseau d’eau potable pourrait éliminer une ville de 8 millions d’habitants… (Wikipédia)

CHINE…

Du bisounours naïf au désintéressé de la chose publique, des amateurs de jeux de cirque aux contestataires de salon, du bobo incrédule aux annonces de catastrophes et ceux qui n’aspirent qu’à l’immobilisme par peur de perdre un acquis, tous devraient se préparer aux difficultés et aux déconvenues qui viendront de l’est. En quarante ans la Chine est passée de la misère et du sous développement social à cette croissance que nous lui reconnaissons aujourd’hui. Elle a fait naître une classe moyenne importante. Nombreux sont les Chinois qui, quand ils en ont les moyens, peuvent voyager, acheter, consommer et se frotter à la culture occidentale dans une relative liberté. Mettons l’accent sur ce que la Chine à fait et non sur ce qui resterait à faire. 

Il a fallu plus de deux siècles pour que l’occident atteigne ces performances. Le pays s’est industrialisé à marche forcée et est en passe de se substituer aux États-Unis comme première puissance mondiale. Militairement elle rattrape son retard et il ne lui faudra pas plus d’une décennie pour faire contrepoids à l’armée américaine. Cherchant la diversification elle place ses pions à travers la planète en rachetant industries et centres de recherche. Depuis un certain temps, le bulldozer Américain confronté aux géants que sont l’Inde et la Chine perd des points. Ces deux pays aux dynamismes imparables, font miroiter leur force mais se réfèrent avec habileté à la diplomatie pour aplanir leurs différents.

Le premier est considéré comme étant la plus grande démocratie au monde, le second plutôt comme une dictature pertinente. Ces deux pays partagent toutefois une excellente vision politique et géostratégique pour les années à venir. Ils savent que tout pouvoir est lié au savoir. Ils investissent, par conséquent, massivement dans l'enseignement et la recherche. L’Avenir de la planète, avec ou sans notre consentement, qu'il nous soit favorable ou qu'il soit conflictuel pour l'ensemble du monde se construira, à n'en pas douter, à l'est. Les  puissances précitées avec leurs partenaires de l'Asean représentent, à peu de choses  près, la moitié de la population mondiale.

Que pèse notre continent face à ces géants. Une Europe divisée, sans direction, sans projets politiques, sans armée, à la merci des États-Unis pour sa défense. Face à l'appétit de ces colosses industrialisés, au savoir faire incontestable, capables d'innover et financièrement solides, l'Europe est une proie facile et corvéable à souhait. L'approvisionnement en matières premières pourrait, à terme, poser quelque problème au nouvel empire et devenir une source de conflit majeur. Pour l’instant cela ne semble pas à l'ordre du jour. Il est plus préoccupant de voir cette zone se réarmer à grande vitesse. La Chine, l'Inde, les pays de l'Asean et le Japon augmentent considérablement leurs budgets militaires.

Les États-Unis suivent. Depuis la montée en puissance de la Chine, une certaine mésentente s'installe entre l'est et l'ouest. En cas de déflagration dans cette partie de l'hémisphère, l'Europe ne pourra probablement plus compter sur l'OTAN pour sa défense.  

Alliance Europe-Russie ?
Que l’Europe, par l’intermédiaire de l’OTAN, donc des États-Unis, puisse narguer Moscou en procédant à des exercices militaires à ses frontières, c’est comme agiter un chiffon rouge devant le museau d’un taureau. Il est compréhensible que des missiles anti-missiles dirigés, comme par hasard, en direction de la Russie, puisse énerver Vladimir Poutine. Il n’y a pas de contentieux important entre le continent et Moscou et l’entente pourrait être cordiale entre les deux pays. La Russie fait historiquement partie de l’Europe. 

Les deux pays sont complémentaires et ont besoin l'un de l'autre. Le proche avenir ne manquera pas de nous le confirmer. Par contre, les nains de Bruxelles, en castrats muets vivent dans la hantise de déplaire au maître et comptent maintenir les avantages acquis par une stricte obédience envers les USA. Une intense collaboration « Europe/Russie » serait très probablement mal perçue par les américains. La volonté hégémonique de ces derniers et l’aveuglement on ne peu plus habituel de Bruxelles, placent l’Europe entre le marteau et l’enclume. Ne pas prendre langue avec Moscou pour mettre les problèmes de la Crimée et l’Ukraine à plat, n’est qu’une erreur stratégique de plus. 

Les larbins au pouvoir, si prompts à enfumer l’Europe auraient dus prendre le temps de la réflexion avant d'agir. Il faut éviter de créer, par pure bêtise, des situations inextricables. Ces mêmes larbins ne s'offusquent pas de traiter avec les dictatures de la pire espèce, n'hésitant pas de se prosterner pour l’intérêt bien compris d’une camarilla de mafieux en mal de dollars. Les capitaux du Qatar, de l'Iran et des Saoudiens, dont ils désapprouvent les mœurs et les méthodes, n'ont pas d'odeur et consolent des regrets et mauvaises consciences. Ces « serviteurs » de l'Union, irresponsables et coupables, se tirent une balle dans le pied et prennent des risques non négligeables sur le plan politique. La population, in fine, le leur fera comprendre brutalement un jour. L'Union européenne est sabordée par une bande de nulles crétinisés. 


L'Europe sous domination Américaine ?
En déliquescence, sans discernement et dépourvus d’éthique, ces inutiles de la chose publique se servent sans états d'âme de l'Europe à des fins personnelles en obéissant au patron. Ce n’est pas Bruxelles qui dirige l’Europe, mais les États-Unis. Comment cette Europe décrite ci-dessus, soumise aux USA, manquant singulièrement de solidarité, endettée, indécise, corrompue, mal armée, sans leader, tirant à hue et à dia, emberlificotée dans des lois que personne n'applique, pourrait-elle faire face aux enjeux de la mondialisation ? 

Même un imbécile de haut vol sait que l’union fait la force et qu’il est dangereux de faire croire, pour des raisons bassement électorales et en dévoyant perfidement le sens du patriotisme pour en faire un étendard de bazar afin de convaincre les foules, qu’un pays seul serait plus performant que l’union. Il est temps de faire preuve de réalisme, de se mettre au service de la logique, de voir les choses comme elles sont et non comme nous aimerions qu’elles soient. Il serait temps de mettre fin aux langues de bois et aux plaisirs d’aligner des phrases creuses et sans intérêt pour épater ses paires. Il serait également utile que les responsables de la gabegie actuelle se focalisent enfin sur les besoins de la société, avant de se préoccuper de leurs ego. Le rôle de l’élu est de servir et non de parader comme des coqs de réception en réception, un verre de champagne à la main.

Guerres inutiles
Nos caciques aux ordres devraient comprendre que les États-Unis, pour consolider leur suprématie, ont besoin de l’Europe et non l’inverse. Nous ne devrions pas axer notre politique sur les besoins des USA qui, dès le début des années cinquante, ont établis leurs engagements sur la force, avec à la clef des milliers de morts inutiles. De l’Afghanistan à l’Iraq - les guerres dévastatrices ont donnés naissance aux extrémismes les plus divers. 

La déclaration de guerre et l’invasion de l’Iraq fondée sur des mensonges, fut une erreur désastreuse et lourde de conséquences. Beaucoup de pays, sauf le gouvernement français qui a sauvé l’honneur, ont suivis les États-Unis. La situation actuelle du Moyen-Orient relève, sans contestation possible, du jeu de dupes. L’incompétence des uns et le chant des canons, promesse de dividendes pour les autres, ont dressés un mur infranchissable entre l’appétit de pouvoir et la vie humaine. Les bons docteurs « ès stratèges » en arts martiaux avaient tout envisagé mais leur ignorance historique, a fait barrage à toute anticipation d’une catastrophe annoncée. Aussi l’erreur Irakienne n’a-t-elle pas servi longtemps d’exemple ou de faute à ne pas commettre. 

C’est avec désinvolture qu’elle a été remise au goût de jour en Libye, avec le lynchage de l’honorable colonel Kadhafi, reçu en grande pompe à Paris. Mêmes causes, mêmes effets. Le chaos s’en donne à cœur joie et s’y installe pour plusieurs décennies avec une suite d’inconvénients supplémentaires pour l’Europe. Assaut de réfugiés pour l’Italie qui n’en peu plus d’être seule face à ce déferlement et aux égoïsmes de l’Europe.  Ironie du sort, de gouvernements aux partis politique, tout le monde s’en lave les mains. Il n’y a ni coupable, ni responsable. C’est la faute à pas de chance ! 


Où es tu ?
Veulerie et couardise, les deux mamelles de la gouvernance avec une vraie fausse élite déconnectée de toute réalité et au service de ses seuls intérêts. Ces  parasites d'état sont issus de privilèges verrouillés à leur intention. Ils sont une petite chapelle de théoriciens manœuvrant dans le virtuel sans autre compétence que la rhétorique de textes abscons. A eux les ors de la nation et la population harassée, culot oblige, n’a qu’à se sacrifier sur l’autel de l’austérité. 

Il est urgent qu'un homme d’envergure, avec une vision claire des priorités politiques à mettre en œuvre pour réformer l'Europe, s’attaque aux privilèges et aux problèmes de compétences. Il est temps d’en finir avec les saltimbanques du verbe aux idées courtes qui ruinent le continent depuis des d’années et se transmettent mutuellement les clés du pouvoir pour rester en famille. L'Europe avec ses formidables atouts mériterait de plus grandes ambitions que celles offertes par les bouffeurs d'illusions actuellement en charge de la destinée du continent. Ce ne serait pas un luxe. Pour résoudre la situation explosive du Moyen-Orient, les armes ne sont pas la panacée.

Le seul remède dans la durée consiste à se réunir autour d'une table et de parler, de mettre les problèmes à nu en faisant preuve de diplomatie, une fonction exigeante qui mérite du talent. Prendre la main tendue de Poutine pour collaborer et rechercher une solution au conflit du Moyen-Orient serait utile. Il a su faire preuve d’une clairvoyance de joueur d’échec dans cette guerre qui n’en fini plus d’assassiner du monde. Une étroite collaboration entre Russie et continent serait pertinente et indispensable. L’aide que Poutine avait proposé à l’Europe des bisounours fut refusée en son temps, elle est aujourd'hui acceptée par l'Amérique.

MONDE NOUVEAU

Zombies aux Smartphones
L'Homme politique, emberlificoté dans sa lutte aux suffrages, découvre l'armée de citoyens à faire voter utile. Valse de promesses électorales, poignées de mains à foison le temps de quelque diatribe à l'égard d'une opposition à l'affût. Le bateleur politique, sur le terrain le temps d'une campagne,  s'évapore dès l'élection gagnée ou...perdue, cédant alors la place à une nouvelle période de disgrâce. Faute d'hommes d'état, de meneurs visionnaires capables d'inventer les grandes lignes induites par la géopolitique imposée de facto par la mondialisation, l'Europe risque de s'effondrer. Peu de projets enthousiasmants. Mais malgré le désenchantement les temples de la connaissance essaiment partout, se libéralisent et leur fréquentation n'est plus le seul apanage de quelque privilégié fortuné. Le lointain se fait familier, les gens voyagent et la jeunesse grappille son savoir aux quatre coins du monde. 


La recherche se partage et les projets s’internationalisent. La planète, internet aidant, perd de ses mystères en livrant son histoire, sa culture et ses richesses à la compréhension du plus grand nombre. Une aubaine pour les esprits ouverts, une chance pour ceux et celles qui savent s'en enrichir. Pourtant nous sommes dans le morose et un nombre toujours croissant de citoyens refuse de s'aligner sur la courbe démissionnaire des nombrilistes aux responsabilités. Jusqu'aux contribuables qui finissent par mettre les pieds contre le mur et cessent de se soumettre à l'ambition des galapiats qui leur tondent la laine sur le dos. Le citoyen est fatigué de ses politiciens, de leur incompétence et de leurs mensonges à répétition. Il finit par n'être qu'un zombie suspendu à son smartphone. Puis la pensée utopique des champions du y a qu'à, ces artificiers du verbe et promoteurs du chapeau tricorne, ne font qu'ajouter du désespoir au désarroi. Historiens de la nostalgie et des regrets, pour eux, le vingt et unième siècle s'éclairerait à la bougie, marcherait à la vapeur et porterait le chapeau de Napoléon. Le désir d'un retour vers le passé, du temps où l'univers appartint à quelques nations d’une Europe en formation. Les quelques médaillés des grandes écoles, étoles d'arrogance autour du cou, diffusent doctement leur suffisante ignorance à leurs semblables et dignes émules. 


Ils encadrent un petit nombre de frustrés et adeptes de la fessée électorale, laissant leurs concitoyens dans l'incertitude et sans tête. Leur connaissance du peuple ne se traduit qu'en équations et pourcentages. Depuis  l'effondrement de la confiance politique, les institutions financières se sont empressées d'investir la place laissée vacante. Ce sont eux qui désormais sont  aux manettes de l'entreprise monde. La gesticulation des partis, quels qu'ils soient, est peine perdue. L'Incompétence des petits marquis a miné le terrain. Une politique de la peur, les médias au service du capital, le web comme arme de guerre, des informations tronquées la plupart du temps, le mensonge et la corruption à tous les étages et un laisser faire généralisé, autant d'éléments pré-révolutionnaires qui nous tendent les bras. 

échanges culturels
Aujourd'hui la mondialisation est une réalité incontournable. Nous ne pouvons qu'épouser cette nouvelle donne ou disparaître, faute d'avoir le poids et les structures nécessaires pour répondre aux nouvelles géostratégies qui se mettent en place.  La bêtise ne se dilue pas dans le temps. Les lanceurs d'alerte des années trente ont eu le mérite de voir arriver la catastrophe, les ignorants celui de la vivre. Tous ceux, perdus dans les méandres d'une guerre des gaules ou réfractaires à la modernité et ses avatars, ne sont que des pédants essoufflés et inutiles à toute société. La planète s'organise, les pays commettent des alliances, pactisent et s'associent,  mettant leurs forces et leur savoir en commun pour mieux résister aux vents contraires. 

La vitesse d'accélération dans le domaine de la communication est prodigieuse grâce à internet. Enquelques secondes nous savons ce qui se passe à l'autre bout du monde. Pouvoir communiquer, traiter et travailler par  vidéo interposée raccourci le temps et ouvre des champs de collaboration inattendus. La robotique et l'automation nous obligent à reconsidérer l'activité humaine. Le changement de société qui s'opère sous nos yeux exige de nouvelles structures et des nouveaux talents capables d'organiser la transition de l'actuelle société vers la nouvelle en construction. Nous savons que les politiques ont toujours un train de retard mais ne pas réaliser l'importance de ces changements est criminel. Le temps des nations perd de son importance.


Les citoyens, particulièrement les jeunes, appréhendent le monde de plus en plus dans sa globalité et s’ouvrent à une conscience planétaire. Ils voyagent et se rendent compte qu'Il faut moins de temps pour se rendre de Paris à Tokyo que de Brest à Nice.  La nouvelle génération témoigne de son appétence pour l’ailleurs, n'en déplaise aux esprits chagrins vautrés sur leurs acquis. Certains médias, documentaires aidant, s’adressent prioritairement à l’intelligence du  public, ouvrent la voie à d’autres cultures. Un appel à la curiosité du téléspectateur, suggérant échanges et partage de connaissance.

Le chemin vers le mieux être est à portée de main.

HILARANT...

Conflit Air France
Voilà que les gavés d'ambitions se prennent pour des ministres et se mettent à rêver de gouverner des citoyens en apnée. Cela ressemble à vouloir enfiler un costard au dessus de sa taille. Une image en mal d'autorité et sans épaisseur. Même avec des bretelles fleuries ils peineraient à remplir le bol des espoirs déçus. Ces histrions saturés de soies et d'or, bercés de réminiscences royales se rejouent un Versailles bis peu convaincant. Hilarant..! Les catastrophes se succèdent, la misère se fait plus incisive, la planète se détériore à grande vitesse sans que les inutiles de la chose publique s'en émeuvent outre mesure, si ce n'est par le verbe. l'Action leur semble un piège à con, une chausse-trappe pour débiles à éviter comme la peste. Seul entre en considération la pérennité du pouvoir et les avantages qui en découlent. Ces professionnels aux mains tendues vers les  biens d'autrui, se nourrissent mutuellement de leurs peurs et consolident un statu quo ante d’un autre siècle. 

Sans projets significatifs... ils mettent les problèmes entre parenthèses. Le théâtre se substitue à la politique...puisque désormais le pouvoir est entre les mains du monde de la finance. Ajoutons aux aptitudes de nos édiles, un manque flagrant de mémoire historique permettant d’appréhender les grands enjeux planétaires et les voilà vêtus définitivement des atours de l’incompétence. 


Il serait temps que ces olibrius de la chose publique cessent de se multiplier comme des cafards et de s'engraisser sur le dos de populations en déshérence. Il serait également temps de prendre conscience de la réalité catastrophiques dans laquelle se trouve notre planète. Comme il serait temps de mettre fin au pillage éhonté du bien commun qui affame un nombre croissant de citoyens, au profit d'un petit cercle de nantis. Ces prédateurs ne laissent sur leur passage que les dividendes d'une aberrante pollution, trop onéreuse pour être absorbée par les autochtones. Il serait aussi temps de mettre fin aux discours lénifiants en faveur de la paix, prononcés par ceux la même qui en sous mains, échafaudent des programmes de guerre dans le but de préserver leurs intérêts financiers. 


La politique de ces dernières décennies est hélas une politique à courte vue exercée par des incompétents sans vision. Une navigation a vue, loin de toute préoccupation des orphelins de l'avenir. Quant à l'actuel désordre mondial, c'est un aveu de faiblesse supplémentaire de la part des roitelets en charge des affaires. Tolérer ces guerres d'ego et les révoltes qui ravagent nos continents est, non seulement inadmissible et criminel, mais également stupide. La plupart des victimes de conflits ne sont que d'innocents civils sans défense.  C'est la corruption au plus haut niveau de quelques déficients assoiffés de pouvoir, qui rend possible une telle distorsions de l'histoire. Avec comme juste retour des choses, un déferlement de réfugiés qui cherchent à sauver leur peau. 

Le bras de fer ridicule entre l'Europe et la Russie concernant l'Ukraine ne plaide pas en faveur de la perspicacité de nos édiles. Cette erreur de taille met une grande partie de la paysannerie continentale en ébullition, ce qui ne semble pas trop émouvoir ceux qui nous gouvernent. Comme d'habitude ce sera au peuple de payer les bévues de nos stratèges de l'inutile. Pourquoi vouloir passer par pertes et profits les siècles d'histoire qui nous lient à la Russie ? Historiquement et politiquement ce vaste pays fait partie de l'Europe.  Nous pourrions à la rigueur nous passer du Moyen-Orient. Il est inconcevable de tourner le dos à la Russie, ne serait-ce que sur le plan géostratégique. A ce jour M. Poutine, habile joueur d’échecs, semble être seul à avoir une politique active et cohérente envers les pays du Golf. Un contraste saisissant comparé aux décisions désordonnées prises par les responsables politiques du continent. 


La mondialisation, avatar inéluctable d'une évolution annoncée n'est, pour l'heure, qu'un hydre sans tête soumis aux lois d'une financiarisation débridée. Faute de règles, il ne peut en être autrement. Nous avons là une copie conforme de l'Europe à l'échelle planétaire. Mêmes ambitions et mêmes scories en perspective. Les bonnes intentions ne précèdent que rarement les ego en mal de pouvoir. Aussi les abus progressent-ils partout. L'Europe, pour être en adéquation avec ses ambitions devrait s'appuyer sur des hommes d'état, sur des visionnaires capables de projets à long terme. Une denrée hélas en voie de disparition. Aussi est-ce avec appréhension que nous nous préparons à subir les conséquences de notre déplorable et irresponsable comportement de la  gestion politique de notre planète. 

DE DROITE

Corruption politique
ou...de gauche – s'il existe encore des politiciens vivant, leurs premières préoccupations devraient êtres la santé du pays et non la leur. Ils seraient également bien inspirés de mettre un terme à leur questionnement quant au désamour de la population à leur encontre. L'image bidon et affligeante offerte à leurs concitoyens en est seule responsable. Langue de bois, promesses non tenues, petites bagarres égocentristes entre camarades pour des parcelles de pouvoir, amateurisme en tous genres et incapables de faire preuve d'une vision salutaire pour un pays en souffrance. Ils appellent cela: « faire de la politique » Les idées fossilisées de nos ignares ne dépassent guère celles du dogme fondateur. Ils s'y accrochent comme le singe à sa branche sans réaliser que les termites ont vidés l'arbre de sa substance. Ces utopistes de la préhistoire ignorent que le temps passe, que les société bougent, que la mondialisation a fait son entrée par la grande porte et que la politique de papa est morte. La seconde guerre mondiale a profondément modifié la carte de la planète et redistribué massivement les influences géostratégiques.

Ces messieurs, véritables climatologues du verbe, nous annoncent l'été indien sous les averses de neige et profitent, par pure indulgence à notre égard, de vivre au dessus de nos moyens. Salivant devant les promesses d'une aube dorée et d'une vie où labeur et vision ne sont que des abstractions à usage interne, ces augustes glandeurs passent leur temps à touiller l'inutile dans l'attente d'une promotion. Ils ne s'intéressent qu'aux seules petites stratégies en vue de prospérer dans le landerneau de la politique...politicienne et parisienne de surcroît. Ce vaste chantier d'intérêt privé occulte les engagements pris envers le citoyen. Peu leur incombe l'état du pays.

Ces fervents zélateurs du pouvoir, richement entretenus par des contribuables à bout de souffle, se plaignent de ne pas êtres suffisamment estimés et aimés des citoyens. Constat brutal après tant d'efforts consentis à ne rien faire, ni entreprendre pour améliorer le quotidien des hurluberlus qui peuplent le pays. Ministres ou députés, sénateurs ou délégués, tout ce petit monde à l'abri des intempéries et des avatars de l'existence, semblent fiers de diriger cette grande nation exempt de problèmes. Bizarre que nombre de citoyens ne partagent pas ce point de vue.


Le pouvoir ne serait qu'une maladie infectieuse qui permettrait de soigner ses propres insuffisances en dominant les autres.

A considérer le comportement de la plupart des hommes politique, noyés dans des querelles intestines, décalés par rapport aux événements et faisant preuve d'une triste appétence pour le manque de courage face aux tragédies de l'actualité quotidienne, il n'est pas difficile de comprendre le désespoir des citoyens. Comme maintes fois répétés, il nous manque une vision globale de l'actualité, ainsi que la capacité de réaliser l'importance des enjeux. Or le politique se trouve aujourd'hui devant un choix cornélien: « Continuer à choyer son nombril ou se battre pour ses citoyens ». Pour l'instant, c'est plutôt la bourse accueillante, le verbe haut, la déficience chevillée au corps et l'inaction.  Nos godelureaux de la politique, à force de combines, de financiarisation anti humanitaires, de mensonges et d'assassinats nous mènent tout droit vers le précipice.


Car les escroqueries commises au nom des droits de l'homme, le pillage à grande échelle, la malnutrition savamment entretenue suivant les pays et le mépris des gouvernants envers les populations par promesses interposées, créent à n'en pas douter, les conditions favorables aux actions destructrices de nos adversaires. Le désordre moyen-oriental est principalement du à la volonté hégémonique de transformer en conflit religieux ce qui ne serait qu'une banale guerre de conquête. Il s'agit de rendre acceptable l’ascendance du fort sur le faible en installant l'ego du fou sur le territoire d'une population sans défense.


Des frontières taillées à la serpe par des colonisateurs ignorant les antagonismes ethniques, ne font qu'alourdir les problèmes existants. Enfermer des tribus, en déliquescence séculaire, dans des frontières artificielles en leur intimant l'ordre de s'entendre, fut une aberration et relevait d'une totale méconnaissance historique du moyen orient.  

Faire de la politique avec des idées courtes est hélas un des points communs de beaucoup d'élus. Il est dangereux d'amalgamer l'histoire avec ses petites histoires personnelles.

Puis il y eut les bévues américaines. Des gouvernants historiquement incultes, voir criminels, envoient leurs armées guerroyer à travers le monde. Des milliers de jeunes sacrifiés lors des interventions militaires en Irak sur la base d'allégations mensongères. L'Intervention en Libye, une farce littéraire mal fagoté et servant peu ou prou les ambitions d'un homme d'état en mal de reconnaissance.  L'intervention elle même n'est pas mise en cause. C'est le fait de ne pas avoir su terminer cette guerre en organisant une paix politiquement viable en tenant compte du maillage ethnique du territoire.


Une politique gribouille tous azimuts. Monsieur Erdogan endosse les habits de dictateur en préparant son hold-up sur la Turquie. Membre de l'OTAN, il préfère toutefois combattre les Kurdes qui lui font de l'ombre, plutôt que les barbares de DAESH. Le silence assourdissant des politiciens semble lui conférer une approbation sans limite. Une politique contre nature, exercée par des simplets sans vision, ne réalisant pas les conséquences des  décisions prises sur le long terme. l'Ukraine, autre source de conflits inutiles. Proposer de faire entrer ce pays dans l'Otan n'a fait que braquer la Russie contre l'Union. Un coup d'épée dans l'eau qui ne servira, tout compte fait, qu'à muscler le pays en l'obligeant à se diversifier. Nous pouvons nous passer du moyen-orient, pas de la Russie. L'Ineptie de ces conflits n'est plus à démontrer et tant qu'ils dureront nous ne serons ni à l'abri des attentats, ni à l'abri du flux de réfugiés. Il s'agit d’admettre une fois pour toutes notre pleine et entière responsabilité dans cet état de faits. Et ne rejetons pas la faute que sur les politiques, car c'est nous qui les élisons.

FATALITE

Hiroshima et l'atome
Fatalité humaine ? Le monde ne peut-il s'épanouir qu'au travers de désastres ? Le chaos serait donc la sève indispensable au développement de l'homme ? Alors quelle déception ! Au sortir de la seconde guerre mondiale, débarrassés des peurs, des exécutions sommaires, des déportations, la libération nous fit espérer en des lendemains meilleurs. Il y eut bien une courte période où le maquisard sorti de nul part, opportuniste, patriote de dernière minute fit preuve d'une débauche de lâchetés. Probablement en quête d'une réhabilitation morale. Faire oublier ses exactions, se racheter aux yeux du public. Triste spectacle d'un jeu cruel, sadique et révoltant consistant à tondre les femmes ayant eu le tort de coucher avec l'occupant. Puis leurs corps furent badigeonnés de goudron et couverts de plumes. La foule rassemblée ne fut toutefois pas dupe. Après cette courte période qui permit à quelques bas instincts de s'exprimer dans l'abject, tout rentra dans l'ordre. Le marché noir repris ses droits et se fit la part belle. Certains ex collaborateurs nazi se rachetèrent une conduite et se lancèrent en politique. Des députés corrompus réintégrèrent leurs bureaux respectifs et des petits malins firent fortune en rapinant les biens cachés des disparus en déportation. Un monde rêvé !

Quelques mois durant la population tourna le dos au passé et mis l'avenir entre parenthèses. Ce fut le rattrapage des manques. La société avait hâte de combler les vides occasionnés par cinq ans de conflit et de frustration. C'était maintenant et tout de suite dans un goût d'éternité. Il n'a toutefois pas fallu très longtemps pour que les besoins de pouvoir de l'homme sur ses congénères reprennent le dessus. La plupart des beaux esprits furent rapidement mis à l'écart dans l'attente de définir de nouvelles causes perdues. Puis la politique, celle qui fait son lit dans la corruption et l'injustice reprit le flambeau et ses petites luttes d'influences et de trahisons.

Désastre en Irak
Un bouquet de phrases lénifiante ne coûte pas grand-chose, n'engage personne et fait parfois plaisir à entendre. Répéter à satiété des phrases telles que : « Plus jamais ça », ce rappel à la guerre et ses camps de concentrations, nous a permis de nous mettre, à peu de frais, à jour avec notre conscience. Depuis, plusieurs visionnaires, capables d’altruisme, nous ont tracés une voie royale. Celle de l'édification de l'Europe. Hélas, leurs successeurs n'ont pas été à la hauteur, beaucoup s'en faut. Soixante-dix ans sont  passés et le « Plus jamais ça » n'a eu aucun effet sur les décennies qui nous séparent de ce cri d'espoir. Nous n'avons tirés aucune leçon de nos expériences. De commémorations en pleurnicheries, l'homme continu à se construire sur ses travers...dans une indifférence générale. Les bourreaux des années de plomb ont cédés la place aux nouveaux, plus performants. Quant aux politiques que nous aurions souhaités plus ouverts au développement de notre planète, ils ne sont hélas pas plus opérants que leurs collègues des années trente. Entartrés dans une conception politicienne du pouvoir, aveugles aux évolutions de la société, ils tournent en rond à la recherche de leur fauteuil, dans l'attente d'une retraite imméritée. Ils gouvernent en organisant l’inutile avec ferveur, soufflant sur les braises des nombreux conflits.

Qu'est ce qui mène le monde aujourd'hui, si ce n'est l'incapacité de dépasser les égoïsmes, l'orgueil, et l’ego. Il devient de plus en plus difficile de rencontrer l’intelligence capable de prendre ses distances avec le prêt à penser formaté et limité. Le recul pour appréhender la complexité de certaines situations est indispensable, or la mode est à l'urgence. Beaucoup de décisions se prennent sans tenir compte des problèmes induits. L'Urgence ouvre la porte à la précipitation et cette dernière favorise les communications erronées. Le risque de courir à la catastrophe devient alors important, si personne n'a le courage de se déjuger. Le dernier ballet des pâtissiers de la politique concernant la Grèce, en est un flagrant exemple. Pour gouverner il faut déjà savoir « se » gouverner. Un talent de surdoué aussi rare qu'un politicien honnête.


"Gue-guerre" Libyenne
Le chaos politique semble être à l'image cosmique. D'un côté l'art du sublime, mort et désolation de l'autre. Le capharnaüm planétaire, allant de révoltes en guerres ouvertes n'est pas pour rassurer le chaland. La poudrière du Moyen-Orient prenant la religion en otage pour justifier la barbarie, alors qu'il ne s'agit que de vulgaires intérêts tribales et de partage de pouvoir. Ailleurs, des multinationales pillent des pays et acculent les populations à la misère. La corruption organisée, gérant une certaine pauvreté comme un fonds de commerce. Les ingrédients pour un troisième conflit généralisé sont réunis. Avec une recherche toujours plus pointue dans la sophistication des armes de guerre, dans l'espoir de limiter la mort du combattant sur le terrain, nos accoucheurs de cadavres oublient de nous préciser que ce progrès gonflerait inévitablement le nombre de victimes parmi les populations. Serait-ce le but recherché ? Quoi qu'il en soit, la population ne relevant pas de la fonction publique, les frais induits par ce type d'intervention seraient négligeables. Entre drones, robots et satellites tueurs, le nucléaire et les armes chimiques, la puissance de destruction pour défendre notre « démocratie » est rassurante et les perspectives d'avenir sont réjouissantes. Pas de panique donc. Les réfugiés affluents, les décapitations font rouler des têtes dans le sable pour la plus grande joie d'une jeunesse à la recherche de projets.

Pendant ce temps l'occident se questionne. Faut-il ou pas accueillir une petite partie des déshérités de nos ex colonies, ravagées par notre inconscience et notre rapacité ? La question est ouverte, comme reste ouvert le problème de l'empoisonnement généralisé de notre planète. La déforestation débridée mettant en péril la survie d'un grand nombre de tribus. Tout cela pour permettre à quelques nantis de cumuler un surcroît de richesses. Sans oublier la surpêche qui vide nos océans et met à mal l'existence des pêcheurs côtiers.

Positivons et aiguisons nos illusions ! L 'Avenir n'est qu'une porte ouverte sur notre incommensurable bêtise. Triste fatalité ?

ATTENTAT

Évacuation des blessés
La guerre des religions ou troisième guerre mondiale, propos tenus au début du vingt et unième siècle et propos ridiculisés par la nomenclature intellectuelle. Une grande partie de l’intelligentsia et des seigneurs auto décrétés messagers du savoir universel et portés à bout de cervelle par un nombre croissant de chefaillons de la politique, se repaissent de certitudes qui n'ont d'égal que le poids de leur ego. Malraux a écrit que le vingt et unième siècle serait spirituel ou ne serait pas. Paul Craig Roberts ajoute que : « toute l'humanité est menacée par une poignée d'hommes et de femmes mal installés à des postes de pouvoir à Washington ». Samuel Huntington* parle du « choc des civilisations ». Quant à Jean Bernard Ravenel, il nous explique le pourquoi et le comment de l'avènement de la troisième guerre mondiale. Une guerre insidieuse qui ne dit pas son nom, évoluant de soulèvements en révolutions et se propageant comme une goutte d'huile sur un buvard. Le chaos semble inévitable, faute de mesures adéquates. Entre l'aveuglement grandissant des politiques, la paupérisation de la société et une très mauvaise redistribution des biens, nous parsemons nos chemins de grenades dégoupillées. 

Djihadistes
Il n'est plus possible de considérer les États-Unis comme unique rempart contre l'adversité et il est grand  temps d'ouvrir les yeux sur leurs nombreux échecs et leur façon « de faire de la politique ». Une aberration ! Le désir d'assumer le rôle de gendarme du monde n'est plus qu'une illusion. Continuer de croire et de compter sur eux pour la défense de notre  continent, c'est nous préparer à un enterrement de première classe. La seule façon de limiter les dégâts contre de nouveaux attentats consisterait à unifier l'Europe administrativement, politiquement, militairement et financièrement. Savoir accepter une certaine perte de souveraineté pour faire de cette Europe émiettée un continent uni. Faisons également preuve d'une vision plus planétaire en nous rapprochant de cette Russie que le Général de Gaulle, dernier visionnaire politique français, appelait de ses vœux. 

La population européenne dispose d'un avantage sur les politiciens. Ils ont l'intelligence, l'ouverture d'esprit et sont parfaitement capables d'appréhender le futur en acceptant de faire certains sacrifices pour baliser l'avenir. En témoigne la magnifique spontanéité quant au rassemblement du peuple français, lors de l'attentat de Charlie Hebdo. Descendus dans la rue pour une marche silencieuse, impressionnante, digne et solennelle. Le peuple était en deuil ! Une population mature face à un mur d'ego - de politiciens s'étripant comme des chiffonniers pour déterminer qui avait le droit de participer à cette marche.  

Les attentats ont encore de beaux jours devant eux. Nous n'en sommes qu'au début. En cause les décennies de laisser faire, de laisser aller et de comportements irresponsables. Parfois criminelles pour des raisons bassement électorales. Le refus d'admettre la réalité en considérant les minorités agissantes comme négligeables et non dangereuses. Pourtant  l'histoire nous prouve le contraire. Quelques centaines de nazis déclenchèrent la deuxième guerre mondiale avec les millions de morts qui s’ensuivirent. Le siècle dernier foisonne d'exemples. De Lénine à Mao nous n'avons que l'embarras du choix. Une poignée d'hommes suffit pour mettre le feu à la planète. Aujourd'hui nous en sommes là !


Manifestation Paris
Il n'est plus temps d'éviter, ce que d'aucuns appellent, la troisième guerre mondiale. Tout au plus pouvons-nous en limiter les dégâts. L'Ignorance, l'absence de repaires, une totale méconnaissance historique, ainsi qu'une corruption endémique ont permis les détestables aventures  Afghanes, celles du Moyen Orient, de la Palestine et de l'Afrique centrale. Une décolonisation malhabile et souvent désordonnée, effectuée par des gouvernements sans  autres projets qu'une mainmise sur les richesses du pays libéré, n'ont pas facilités les rapports de bonne entente. Cette politique de gribouille à échelle internationale a crée petit à petit une défiance envers l'occident dont nous payons aujourd’hui, par attentat interposé, la facture. Nous sommes pourtant responsables de cette situation difficile et peu enviable. La politique est un art interdit aux amateurs, mais dans le domaine où l'ego sert d'uniforme et domine les ambitions, les inutiles sont...légion. Les mouvements Salafistes, ainsi que le Califat autoproclamé en Irak et en Syrie, ont le vent en poupe. 

En ayant les moyens de croître et disposant de fonds en suffisance, d'un armement moderne et d'hommes entraînés, ils font au passage de plus en plus d'émules. Ils ont la capacité et l'intention avérée de mettre l'occident à sac. Ils y parviendront si nous ne réagissons pas avec énergie. Il s'agit de savoir ce que nous voulons. Une Europe solide et réactive ou le déclin. Accepter le combat avec une refonte sociétale et une meilleure prise en compte de la redistribution des richesses ou le chaos à court terme. L'Ego ou le bon sens ? Il reste à espérer que la gente gouvernementale ait compris le message véhiculé par l'attentat, ce qui n'est pas certain. Souhaitons que nos amis assassinés ne soient pas morts en vain...



NB : Dans un monde multi civilisationnel, la prévention de la guerre repose sur deux principes : 1. — l’abstention, les États phares devront s’abstenir « d’intervenir dans les conflits survenant dans des civilisations autres que la leur »; 2. — la médiation, les États phares devront s’entendre pour « contenir ou stopper des conflits frontaliers entre des États ou des groupes, relevant de leur propre sphère de civilisation ». L’Occident devra également renoncer à l’universalité de sa culture, croyance par ailleurs fausse, immorale et dangereuse, accepter la diversité et rechercher les points communs avec les autres civilisations...



  

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