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PERPLEXITÉ

La planète tourne autour de son axe. Une manière originale de nous révéler les atouts du clair-obscur et des  privilèges enfuis sous le couvert des jours et des nuits. Elle remet périodiquement son existence en jeu dans le jardin de l'univers. L’étoile solaire accrochée au fronton galactique dispense magnificence et volupté à travers d'éphémères saisons. L'Homme innocent s'y mire dès sa première apparition. Œuvre d’art jamais égalée, elle exprime implicitement un vœu de reconnaissance, un rappel à la raison pour sauvegarder les harmonies en place. Elle tempère lses ardeurs trop pugnaces, diffuse sa plénitude sans arrogance et distribue ses bienfaits pour satisfaire les plus exigeants dont hélas, l'ignorant se fait roi. Depuis sa naissance elle illumine de lumière le firmament des esprits et se mue en compagne du temps qui passe. Le vide dont elle fait sa maison y mesure les peines humaines en gestation. 


La terre, cadeau des dieux ? Geb, le dieu de la terre selon la mythologie de l’Égypte ancienne, offrit le pouvoir à Osiris, le premier pharaon. Chez les Chinois c’est le dieu Pangu, premier être sorti du chaos originel, séparateur du ciel et de la terre. Sa mort a donné naissance au monde et les hommes qui y  vivent. Ce fut également un dieu taoïste, le premier des Trois Purs (Wikipédia). Quand les dieux mythologiques prirent la décision de déléguer une parcelle de leur pouvoir à l’homme, ce fut le début d’un nouveau chaos. L’individu devint un loup pour ses congénères. Les richesses naturelles, gracieusement mises à disposition des rares occupants de la planète, devinrent rapidement des éléments de domination. La guerre pour un lopin de terre. 

La concupiscence transforma les habitudes et ouvrit le chemin à la convoitise, à la chasse aux sans défense, aux meurtres et aux exactions de tous genres. L'Instinct de propriété, levier puissant vers une forme de reconnaissance s'accentua dramatiquement. L'accès aux biens, le plus souvent par la force brutale donna naissance à une hiérarchie de citoyens. L'homme se détourna de la liberté. Il fut soumis à l'appétit du pouvoir ou à celui qui le détenait. Quant à la justice, enfant illégitime d'une autorité maintes fois usurpée, elle mit les rapaces à l’abri de toutes sanctions, puisqu'ils en furent les instigateurs. 


Ce sont eux qui avaient la haute main sur la tribu, le clan ou la société. La propriété permettait d'alimenter la richesse des clans en  devenir. Elle ne sera qu'une future pourvoyeuse de misère. Le pouvoir corrompt, favorise celui qui végète utile dans le giron des chefs, au détriment du suiveur par crainte ou habitude.

Le nombre effroyable d'exactions commises au nom des dieux de l’univers est à peine crédible. Si ce ne fut pas pour une quelconque divinité, les cadavres continuèrent toutefois à s’empiler pour des raisons de cupidité. Pour beaucoup de mortels il est difficilement supportable de ne pas posséder ce qui fait la richesse de l'autre. L'Homme, cet animal si particulier, potentiellement riche en savoirs, ce qu'il ignore, continue à vivre de  manière primitive, illuminant son présent d'une lumière artificielle, de faux idéaux et d'illusions auxquels il ne croit pas lui-même. Il prêche l'impossible égalité entre hommes pour masquer son incapacité à accepter l'être tel qu'il est dans sa conception universelle. 


Il feint de ne pas s'intéresser à sa destinée, tout en craignant ne pas en avoir une. Il est comme un joyau incommensurable à la mécanique subtile et unique. Il ne peut se dupliquer et son destin spécifique, incomparable, lui est propre. L'homme, telle une planète, se construit à partir des forces cosmiques, dans un même souffle universel. 

Les codes de gouvernance, plutôt bancales - mais adoptés par le plus grand nombre, seront toujours injustes envers les sociétés humaines car la règle qui les régit sont uniformes dans leurs structures, sans nuances et pauvres par rapport à la complexité de l'individu. Si l'homme est poussière d'étoile, comme le suggère  Hubert Reeves, l'esprit fait alors partie intégrante de l'évolution cosmique et ne pourra répondre aux lois de la planète sans se faire une certaine violence. Craintif face aux mystères, dubitatif face à l'inexpliqué et rempli de doutes face à l'inconnu l'homme peine à se révéler, à se découvrir dans les sociétés trop souvent contradictoires qui mettent à mal la planète. Le vivre ensemble sans heurt n'est pas une simple vue de l'esprit, pour autant que «l’autre» soit accepté dans l'univers qui est le sien. Une attitude qui va de pair avec une certaine discipline de survie pour ne pas donner du grain à moudre aux états d'âme suicidaires. 


Discipline incontournable quant à l'équilibre de fonctionnement de toute société. Il n'en reste pas moins que l'être humain dépend davantage de l'univers et ses implications que du monde des hommes et ses imbrications artificielles et très souvent contre nature. Affronter l'existence sans fausses illusions pour découvrir le rôle qui incombe au voyageur sans valise, est une noble cause. La diaspora sillonnant le village monde est de plus en plus abreuvée de fausses questions aux réponses absurdes et confuses. Elle est de surcroît abrutie par des images sans perspectives et dévalorisantes, brouillant toute réflexion immatérielle. Elle est la proie d'une gouvernance autoproclamée ou souvent élue en méconnaissance de cause. Cette gouvernance, aux pouvoirs sectaires prétend soigner les blessures dues à ses contradictions, mais les réponses ne répondent guère aux attentes des communautés établies. 


Ainsi, l'homme désorienté, se trouve-t-il en perte de repères. Qui plus est, la notion éthique des pouvoirs en place tend à disparaître en même temps que l'intelligence inhérente a la fonction. Les potentats se dessaisissent de leurs responsabilités au profit d'ambitions personnelles. Il y a souvent une étroite corrélation entre le défaut d'intelligence et la montée en puissance de certains pouvoirs. Le haut de la courbe annonce invariablement la descente et une extinction programmée. L'Homme n'est pas destiné à avoir, mais à comprendre. Cela s'avère à travers la nuit des temps...

SERRONS LES POINGS

Et faisons confiance à notre bon sens. Il est difficile de comprendre ce qui se passe autour de nous tant les informations qui nous parviennent peuvent être contradictoires. Qu'il s'agisse de géopolitique, d'économie ou   de vision sociétale, les images sont brouillées. La cause en est les mensonges sans vergogne édifiés en système de gouvernance où la corruption joue un rôle prépondérant. Tout semble vrai en apparence. Les politiques se donnent un mal fou à nous en persuader. Pourtant, en creusant un peu, en se renseignant auprès de spécialistes de toutes tendances avec la volonté de découvrir une part de vérité, l'avenir semble méchamment compromis. C'est toujours le fait d'un petit nombre de cyniques, prêt à tout pour une parcelle de pouvoir. Plus grave, de gros industriels ont pris l'ascendant sur les politiques.


In fine,ce sont eux qui font danser la classe dirigeante de nombreux pays. Prendre connaissance des écrits de l'essayiste Michel Drac, lire les textes du journaliste Jean-Loup Izambert (Mensonges et Crimes d’État) ou de Thierry Meyssan (De Syrie vers la Birmanie)nous laisse un arrière-goût amère. Même si tout n'est pas à prendre à la lettre, il est d'ailleurs hautement recommandé de faire preuve d'un certain recul - mais si le quart des explications devaient s'avérer justes, le devenir de notre planète ne serait plus assuré.

Les magouilles économiques, la tricherie à grande échelle et l'indifférence compréhensible d'une importante partie de la population, maintenue dans une sorte de coma artificielle, permettant aux tenants du pouvoir de continuer à exercer, avec cynisme, leurs basses œuvres. Les gouvernements et ceux qui les inspirent sont aidés en cela par l'addiction aux réseaux sociaux d'une certaine catégorie de jeunesse en quête de rêves et d'idéaux. Il fut un temps où le projet d'avenir avait un sens. L'idée de progrès, d'ascension hiérarchique dans une société ouverte et moins suspicieuse que celle d'aujourd'hui, favorisait l'espoir, la prise de risque  et l'enthousiasme dans les actions du quotidien. La réalisation de ses ambitions reposa également sur une part d'éthique et une parole donnée valait contrat signé. Cela  valorisait les démarches, les échanges et bien sûres les amitiés. Le cycle de vingt-quatre heures fut moins fébrile et rendait sa dignité au déroulement de la journée. Réflexion et observation avaient encore leurs places. et s'insérèrent facilement dans le quotidien. 


Le temps fut à l'échelle de l'homme. Une société qui table sur la création de besoins artificiels pour alimenter la machine, scie la branche sur laquelle elle est assise Le dialogue se meurt. Les gens se parlent par smartphone interposé avec le langage très approximatif qui va de pair. Ce n’est plus qu’un salmigondis d'abréviations, de lettres et de signes. Le « modernisme » de cette nouvelle forme d'expression ressemble davantage à une paresse mentale débilitante qu'à un quelconque progrès linguistique. Le désir d'être dans le vent, de correspondre à une norme en vigueur, tend à accentuer le laisser-aller en misant sur le manque de personnalité de l'individu. Le côté souvent moutonnier de certains adolescents a du bon et sert l’État. Cette soupe indigeste, composée de carcasses de mots, d’onomatopées en déshérence, a parfois aussi les faveurs de quelques adultes en mal de jeunisme. L’éducation et sa cohorte de ministres, plus intéressés de laisser une trace dans l'histoire que de combler le besoin des élèves, portent une lourde responsabilité dans se laisser aller langagière. La solitude omniprésente chez une jeunesse en mal de perspectives dans un monde où tout se pense et se définit par le court terme, Dans un monde où l’urgence efface le rêve, est loin d’inspirer la sérénité. 

Cette jeunesse se réfugie instinctivement dans le bruit et l'artifice faute d’avoir prise sur la réalité. En fait il s'agit avant tout de la nécessité et le besoin de se sécuriser. de se sentir admit et éventuellement aimés. Le plus navrant c'est qu'il n'y a aucune solution à espérer de la part des pouvoirs publics. Ces derniers crapahutent sous une vigilante circonspection des décideurs financiers. Tant que cette situation perdurera, ce sera au monde des démunis et de la classe moyenne de payer l'addition qui alourdit de jour en jour. Que faire ? Comment éviter cette course aux catastrophes, pratiquement inscrite dans le marbre. Pour commencer il faudrait trouver les hommes d’États capables de mettre fin au cycle financier infernal qui ronge les quatre-cinquièmes de l’humanité. Promouvoir une meilleure redistribution des richesses.

Dividendes des angoisses
Il n’est pas normal de jeter 30 % de nourriture quand un tiers de notre planète crève de faim. Il n’est pas normal que moins d’un pourcent des habitants de cette terre détient plus de soixante pourcents de ses richesses. Il n’est pas normal que les pauvres et la classe moyenne payent pour sauver des banques qui alimentent sans états d’âme l’hyper finance mondiale. Il n'est pas normal qu'un petit clan de spéculateurs puisse impunément exiger d'une population, quelle qu'elle soit, de financer des guerres de pouvoir, suivie des coûts exorbitants dus à la reconstruction de pays dévastés pour la gloire de quelques manitous de la finance. C'est l'esclave qui paye ses propres chaînes. Les religions, autre paradoxe, n'ont jamais été au service de l'homme. Elles ont largement démontré n'être qu'un élément de pouvoir, une manière habile de tenir les masses et d'encaisser les dividendes de l'angoisse. Elles externalisent la conscience de l'homme au lieu de lui fournir les moyens de se construire en tant qu'entité universelle.


Alors que faire ? Il n'y a pas trente-six solutions. Ou tout remettre à plat ou continuer à prendre part, avec indifférence, à la sarabande des échecs. L'Homme étant ce qu'il est, il est peu vraisemblable qu'il puisse comprendre ce qui lui a échappé durant des millénaires. Aujourd'hui la sécurité n'est plus de mise. Djihadistes, Daëch et leurs affidés sont les deux faces d'une même médaille qui s'est imprimée durant la guerre d’Afghanistan. Les États-Unis, l'occident tout entier en porte l'écrasante responsabilité.

Suivre aveuglément les États-Unis dans leurs échecs à répétition a permis aux terroristes d'émerger, de faire leur pelote et d'engager une guerre souterraine qui coûte très cher. Ces habiles rhétoriciens savent comment manipuler jeunes et moins jeunes en quête d'idéal. Ils savent quel modèle construire pour motiver les montées d’adrénaline des adolescents à la recherche d'aventures. L'adolescent, comme tous les adolescents a besoin de se réaliser dans des projets qui lui donne l'opportunité de se remettre en question. La société actuelle où tout se fait dans l'urgence ne leur offre plus cette opportunité.  Cherchez l'erreur. D'autre part les critères de la robotique vont vers plus de chômage, plus de spécialisations et par conséquent vers une constante remise à niveau et la certitude de vivre l'avenir dans l'angoisse permanente. Concurrence oblige.

L'humain devient un produit au service des techniques afin d'assurer un maximum de rendement financier aux quelques magnats qui détiennent déjà toutes les clés du pouvoir. Le jour où la jeunesse déferlera dans la rue en quête de réponses, les biens accumulés ne serviront plus à grand-chose et l'homme finira par retrouver...peut-être, sa condition humaine.

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