Géopolitique Américaine |
Flirter avec le sourire d'une étoile, se soumettre à la bienveillance de la cosmogonie, se bercer dans l'euphorie des ondes créatives pour enfin se sentir de nulle part et de partout, serait-ce là le bonheur tant recherché ? Celui dont on nous parle dès notre naissance et que nous espérons encore toucher du doigt sur notre lit de mort. Vouloir s'affranchir des confusions, celles des bibles et des dieux de toutes sortes afin de retrouver la quintessence de ce que nous sommes en réalité ? La formule est tentante et mérite réflexion. Il est probable qu'un regard vers l'intérieur et une pleine disponibilité suffisent à faire jaillir l'étincelle qui pourrait embraser notre identité réelle et nous donner les clés d'une compréhension universelle. Nous sommes hélas pervertis par les fausses allégations, par l'avidité, l'esprit de pouvoir, la concussion, les égoïsmes, le vol et le pillage. Le résultat de cette manière de procéder se lit dans la misère engendrée par des souffrances inutiles.
Les millénaires n'ont rien changé au statut de l'homme. Un esclavage chasse l'autre et la douleur du fouet a fait place à la douleur mentale. Les possibilités d'évasion se rétrécissent à vue d’œil. L’espace humaine se limite à une portion congrue dont les rêves s'évaporent sans laisser de trace. Partout fleurissent les dieux, les saints et les vierges qui prétendent savoir et tiennent à nous conseiller en dépit du bon sens, contre monnaie sonnante et trébuchante. Le mensonge, aujourd'hui, prend du galon et s'exerce de façon industrielle. Il est, ces temps, beaucoup question de harcèlement sexuel mais nous passons sous silence le harcèlement moral, intellectuel et physique. Le basculement de la société vers ce système d'enfermement de la pensée engendre des assuétudes pernicieuses et peut à terme dévoyer le mental de l'individu. L'amoncellement d'informations, la crainte d'échouer ou de se laisser dépasser par la robotique, casse les assurances et crée un inconfort inutile.
Nous oublions totalement que nous ne sommes que de passage et que la pensée du bonheur n'est qu'un apaisement momentané des angoisses qui se dilue dans l'éphémère. L'idéal serait de pouvoir vivre convenablement, l'esprit dégagé des contraintes inutiles en disposant du temps nécessaire à la réflexion. Ce sont des règles de vie dont l'homme devrait avoir le droit de disposer. La course au pouvoir ou le besoin d'entasser ne riment à rien. Ce ne sont là que des cache-misère et des drogues qui se substituent à l'aveuglement de quelques esprits en mal de connaissance.
Il y a toutefois la crainte que l'accélération des phénomènes physiques et la mise en application des plus récentes découvertes finissent par générer une élite constituée d'un très petit nombre de cyniques qui passeront par pertes et profits la majorité des habitants de la planète. Cette vision, quasi-inéluctable nous ramène à une sentence de sage datant de quelques millénaires. Sentence nous annonçant que vers la fin des temps il y aurait beaucoup d'appelés mais peu d'élus. « Homo homini lupus est » - depuis Plaute rien n'a changé et l'homme reste son propre et pire prédateur. Contrairement à Sénèque qui pensait que l'homme fut sacré pour l'homme.
Dents blanches, seins reconstitués, peaux liftées et fesses remodelées. Tout dans les apparences pour faire illusion et donner du volume à des personnages qui nous fuient mais que nous voudrions incarner. Aussi inatteignable que vouloir toucher l'horizon du doigt. Des guerres absurdes, dont les causes sont principalement dues aux abus de pouvoir et à l'avidité d'un petit nombre d'ignorants à la vue courte. Le statut de l'homme est inchangé depuis la nuit des temps . Un esclavage chasse l'autre et la douleur du fouet a fait place à la douleur mentale. Les possibilités d'évasion se rétrécissent à vue d’œil. L’Espace humaine se réduit et se limite à une portion congrue dont les rêves s'évaporent sans laisser de traces. Le mensonge prend du galon et se fait plus performant. La mode est à l'usage de l'artifice pour plaire et suppléer au vertige du vide qui ronge l'intérieur. C'est aussi tenter de mettre fin au tumulte de la solitude.
Et vouloir changer son image pour remplacer celle qui nous déplaît par l'aversion mesurée que nous éprouvons envers nous-mêmes en découle. En voulant être l'autre, celui ou celle dont nous fantasmons l'existence nous atteignons des sommets de confusion.
NB.- Vite – toujours plus vite ! L'Homme trébuche dans sa course effrénée vers la réussite. Réussir, un leitmotiv autorisant le port de l'habit de lumière, signe de statut social qui suscite considération et envie dans le regard de ses proches, de ses amis et connaissances. La seule carte de visite qui vaille, le sésame qui brise les cadenas et permet de monter une marche supplémentaire. La marche menant au sommet d'un pouvoir transitoire, lucratif et situé entre deux parenthèses.
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