TERRORISTES

Il serait peut-être temps de mettre cette expression entre parenthèses et d'arrêter de stigmatiser les bombes humaines que nous avons, par nos inconséquences répétées à travers les décennies, fabriquées de toutes pièces. Nous payons nos lâchetés passées et présentes, notre manque de vision et nos égoïsmes nationaux.

Croire que tout peut se résoudre par la force et qu'il suffit de nier les problèmes pour les faire disparaitre, est une vue de l'esprit. Le monde change, se transforme, fait surgir par endroits ce qui était caché et met fin à l'existence de certains acquis. Nous faisons corps avec la nature et nous en vivons les conséquences : S'adapter ou disparaitre. Notre survie réside dans notre capacité à nous entendre.

Nous demeurons encore dans les conséquences des rapports de forces de l'armistice de 1918. Nos intransigeances lors de la signature qui mettait fin à cette guerre meurtrière a grandement contribué a modeler la figure de proue que fût Hitler pour ses pairs et son peuple. En affamant les allemands nous avons contribué à l'émergence du nazisme.


Puis nous fîmes semblant de découvrir les camps de concentrations, leur cortège d'horreurs, leur planétaire infamie. Il n'a fallu que quelques mois, des exécutions sommaires de « collabos », des crânes de femmes rasés pour partage d'amour avec l'ennemi, pour remiser cet indescriptible évènement dans un coin de notre mémoire et de passer aux excitants plaisirs de la paix et aux rêves d'avenir.

Après un temps d'euphorie, ce fut retour au pragmatisme !

Il fallait mettre à jour nos petites lâchetés en recherchant une solution au problème juif.
D'accord pour verser quelques larmes, pour commenter la tragédie juive par des beaux discours qui n'engagèrent personne...hélas. A l'instar des « Roms » il y a quelques semaines, aucun pays ne voulut en accepterà l'intérieur de ses frontières. Souvenons-nous de l'Exodus...

Comme toujours la solution se trouvait ailleurs, chez les autres, loin de chez soi.

C'est avec l'agrément des institutions internationales que l'Europe et les États Unis décidèrent d'octroyer la Palestine aux juifs afin qu'ils puissent y construire la terre promise......par Moïse.

Une terre déjà martyrisée par les troupes anglo-américaines du récent conflit. Une sorte de « Terra incognita » ou considérée comme telle par les gouvernements occidentaux, profitant presque tous des colonies. 

Les fonctionnaires des institutions internationales, mis en place par les divers gouvernements ne demandèrent qu'à ajuster leurs votes aux exigences du moment. Ce fût la naissance d'Israël et le début des problèmes dans la région. Nous entendîmes à nouveau parler la poudre et...de terroristes.

Nous avons faiblement protesté contre les exactions commises par les « sionistes » lors de l'invasion des territoires palestiniens... Ces Palestiniens qui ne furent considérés que comme des « bougnoules » par beaucoup et aujourd'hui encore par certains, comme des sous hommes.

Beaucoup de palestiniens, soixante-dix ans après le début de l'invasion, sont encore en errance sur leur propre sol.

Ce furent de nouveau la dynamite et les cocktails Molotov qui eurent droit de cité, cette fois « grâce à » Ben Gourion et de Golda Meir. Vint la décolonisation et la souveraineté retrouvée de l'Égypte ainsi que des autres pays du moyen orient, ouvrant ainsi la porte au conflit de Suez, l'occident souhaitant garder la main haute sur le canal. Pour une fois, l'Angleterre et la France trouvèrent un point d’entente. Depuis la création de l'état d'Israël, les gouvernements successifs mettent tout en œuvre pour confisquer la parole aux Palestiniens, barrant la route à une politique pouvant conduire à la création d'un état fiable et à une frontière commune. Il n'est pas douteux d'affirmer que tant qu'un gouvernement à majorité « sioniste » gèrera le pays, le débat pour définir la frontière d'un nouvel état restera une fiction pure.

Israël semble manifestement chercher la guerre et finira par l'obtenir pour disparaître avec elle. 


Il est attristant de constater qu'en se début de siècle, les pensées dominantes se limitent à la destruction de l'autre. Nous plongeons sans scrupules les deux tiers de l'humanité dans la maladie et la famine. Nous ruinons des tribus entières en volant leurs connaissances et leur savoir faire pour une poignée de dollars, souvent avec l'appui des égoïsmes d'état, de fonctionnaires bornés et de petits chefs ineptes, dans l'indifférence la plus totale.

Incroyable de constater notre impossibilité à tourner le dos à la violence inutile, notre constant recours à la brutalité pour assouvir des bas instincts censés nous valoriser. A force de considérer l'économie comme l’unique sésame vers le bonheur, nous passons à côté de l'essentiel et scions la branche sur laquelle nous sommes assis, aveugles que nous sommes aux désastres qui se profilent.

Par exemple, L’Irak et l'Afghanistan, pour ne citer que ces deux pays souverains, sont littéralement « mis à sac » par la coalition des armées occidentales, sous des prétextes assurément fallacieux.

Il est pour le moins surprenant d'entendre des oligarques parler de démocratie. C'est le mariage de la carpe et du lapin. Traiter Saddam Hussein de criminel, d'assassin, parler d'armes de destruction massive pour avoir une bonne raison de le renverser et de lui confisquer ses puits de pétrole, s’inscrivent dans le cynisme qui semble devoir toujours prévaloir. Personne, par contre, n'a pensé aux conséquences. Aux nombre de morts, aux estropiés, à la destruction des infrastructures, à la montée des Talibans, à la corruption et l'aversion grandissante envers l'occident.

1 commentaire:

  1. Très bon article, qui fait réfléchir. Hélas le monde est gouverné par l'argent,le profit, les religions mal pratiquées au détriment de l'humain qui compte bien peu dans la balance. On se bat au nom de l'argent pour des puits de pétrole et au nom de Dieu ce qui est pire encore. Pauvre monde et pauvres populations qui en sont les victimes.

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