Nous sommes les victimes heureuses et consentantes d'une manipulation à l'échelle mondiale. Beaucoup de médias, enfermés dans la camisole du politiquement correct, soumis aux exigences rédactionnelles ainsi qu’aux circonstances sociétales du moment, se feront un devoir de nous indiquer la bonne manière de penser.
La préférence ira incontestablement vers le verrouillage de la masse des consommateurs par la promotion et l’intensification des habitudes de consommer. Créer des besoins anarchiques en abusant du marketing sous toutes ses formes.
Sur le plan industriel la technique consiste à rendre tout achat rapidement obsolète. Quelques modifications mineures des objets du désir et une bonne publicité suffisent.
La mode est au marché et la réflexion se fait complice du capital. Tout est devenu une question de coûts et de coups, de formules et d’annonces. Inventer les slogans justifiant l’importance du paraitre tout en vantant les mérites de l'article qui fera la fortune du fabriquant. Les médias sous la haute surveillance des annonceurs se feront un plaisir de matraquer le chaland pour assurer les avantages de telle crème, telle boisson, téléviseur, portable, voiture, etc. – afin de donner l’illusion que les sommets du bonheur sont à portée de sa main. La félicité virtuelle par mensualités.
Avant, il y avait l’Homme et l’argent. Aujourd’hui il y a l’Argent et… l’homme avec l’avoir qui remplace le devoir et… l’être.
Quatre-vingt ans de montée en puissance de l’ordre de la finance mis au point lors des accords de Bretton Woods en 1944 entre John Keynes et Dexter White. Depuis peu nous avons atteint le sommet du capitalisme sauvage. C’est la fuite en avant car plus aucun gouvernement ne maitrise la situation.
Que le client ait ou non les moyens de s'offrir le gadget ou la chose importe peu. Les institutions bancaires ouvriront des lignes de crédits pour faciliter l’accès au bonheur de leurs nouveaux clients, autre stratagème pour arrimer l'individu aux impératifs du commerce. Il faut que l'argent roule, de préférence en direction des banques et donc de la finance.
La finalité à peine voilée est de rendre le consommateur prisonnier de ses dettes, ce qui le rendra corvéable à merci et l'intégrera dans le jeu de la mafia financière. Les gnomes obscurs auront ainsi les mains libres pour assurer le service après-vente « psychologique » de cette masse grouillante et désespérée. Masse qui fera ce qu'on exigera d'elle pour échapper aux peurs induites au quotidien.
Le phénomène, à quelques nuances près, se répète de bas en haut de la pyramide. La pression est identique pour le cadre qui subit les impératifs de rendement de son supérieur, qui lui-même est la proie de son banquier qui, à son tour, est la victime de ses actionnaires qui à leur tour subissent les affres des fonds de pensions toujours prêts à exiger des rendements plus élevés.
C’est l’affolement général et la porte ouverte à toutes les dérives. Ce qui est grave c’est que nous n’ayons plus le choix des armes. A force de tolérer le laisser aller général en acceptant tout et son contraire, à force de tourner le dos aux inquiétudes ressenties par les populations, à force de nous enfoncer dans nos égoïsmes nationaux, nous avons mis l’Europe en miettes.
Une Europe fédérée, cette occasion perdue nous aurait permis de lutter contre la détérioration des mœurs, qu’elles soient politique ou économiques. Pour l’heure il ne nous reste qu’à méditer le dicton hindou : « Quel bonheur, quel malheur – quel malheur, quel bonheur ». car il est probable que du prochain désastre naitront les solutions.
La minorité agissante se percevant comme propriétaire du monde est loin de se douter que la poignée d’hommes qui tirent les ficelles de ce jeu de massacre peuvent à tout instant, siffler la fin de l’intermède et décider que le moment est venu de faire table rase de la présente expérience.
Ce serait la fin de la société occidentale.
Une vision de l'avenir qui fait peur !
RépondreSupprimerUne vision de l'avenir qui fait peur !
RépondreSupprimerFort ce que tu racontes pour l'Europe. J'ai eu moi-même les mêmes sombres impressions, mais j'ai agrandi le périmètre de la réflexion à tout l'Occident.
RépondreSupprimerTu peux me lire si tu veux sur mon blogue:http://legrandalgorithme.blogspot.com/2011/06/les-mauvais-ingredients.html