LES « PINOCCHIO » DE LA POLITIQUE

Le monde de la gouvernance semble vivre à la manière de « Pinocchio ». Devenu  un monde bouffi de suffisance, un monde de sommités obnubilées par la certitude de savoir gérer notre univers. Ces artistes du verbe, pathétiques découvreurs de voies sans issues, habiles à transformer un poisson rouge en requin ou l’inverse, sont incapables d’assumer une quelconque responsabilité. Ils ne parviennent qu’à gérer leur vanité, s’accrochant au pouvoir comme des teignes dans le pelage d’un chien. La démocratie est morte et les gouvernements sont, de plus en plus, au service des oligarchies. « Faire » de la politique, qu’on ne s’y méprenne, est un noble exercice. Il exige du talent et une certaine dose d’altruisme. Trop rares sont ceux disposant d’une assez grande ouverture d’esprit pour comprendre les enjeux actuels de la situation internationale. 


Nous sommes en train de changer de monde et nos gouvernants, hélas, fuient les diktats liés à cette nouvelle donne. Soit l’Europe se fédère, soit nous continuons d’espérer un hypothétique miracle. L’éclatement de l’Europe pourrait être un point de départ de grandes instabilités,  de désordres et  de disettes.  Or, persister à ne rien faire reviendrait à sauter dans le vide. Gouverner impose un sens de la prospective, une vision globale, de la lucidité, de la clairvoyance, du recul, et du courage. Dans ce dessein, un véritable « chef » serait indispensable !

Le choix est simple ! Et pourtant, nous poursuivons nos misérables guéguerres d’égos en nous acharnant à formuler des sentences, des idées, des programmes irréalistes pour le triste plaisir de s’écouter pérorer. 

Parler pour ne rien dire demeure l’habitude des brasseurs d’air actuellement en place.Voulons-nous ou non de l’Europe, c’est la seule question cruciale. Dans l’affirmative il s’agit alors de fournir à celle-ci les armes indispensables pour qu’elle puisse se défendre et prendre place dans le concert des nations. 

Ces dernières, d’ici quelques décennies, ne représenteront plus que trois puissances : l’Afrique, l’Asie avec le Brésil, l’Occident dont … l’Europe. Dispersés nous ne pesons plus rien. A nous de faire tout ce que nous pouvons pour que « l’Europe » fasse partie de cet occident.

La misère des populations actuelles et celles qui apparaissent à l’horizon, ne sont considérés que comme des inévitables dommages collatéraux. La misère des uns, fait la richesse des autres. 


Une majorité écrasante des habitants de notre planète espère des hommes forts et intègres. Des hommes de talent,  habités par l’ambition de réunir les aptitudes nécessaires afin d’œuvrer pour le bien de ceux dont ils ont la charge.  Nous nous doutons tous que de tels hommes n’existent pas ou se font très rares, puisqu’une parcelle de pouvoir décuple l’égo et ouvre grande la porte aux prébendes et à la corruption. En arriverons-nous à un suicide collectif ou nous reste-t-il suffisamment d’énergie pour inventer les moyens qui nous permettront de vivre dans un monde supportable ?

Pourquoi l’Europe - à bien des égards semblable à puits sans fond de richesses, de savoir-faire, d’histoire et de connaissances - éprouve-t-elle le besoin de se mettre sous tutorat américain ? Pourquoi attendre le salut des bourses américaines, cette machine à enrichir l’oligarchie ? Pourquoi toujours calquer nos actions sur celles de l’Amérique et pourquoi accepter l’hémorragie de nos brillants esprits et de nos savants qui trouvent de meilleures opportunités là-bas que chez nous ? 
 Ce n’est pas la France* seule qu’il s’agit de construire mais la France dans l’Europe, car la future puissance doit être européenne et non plus une addition de pays ethnocentristes.

 

Ecoutons la voix de notre continent et non celle de l’Amérique ! Il y va de notre avenir à tous. Les temps changent et notre devoir est de suivre cette transformation en marche ou…de disparaître en tant que puissance, diluant nos rêves, notre  histoire, nos capacités et notre savoir-faire dans le livre des pouvoirs en devenir.

*(ou quelque pays de la zone Euro que ce soit)

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