RIEN QUE DU VIRTUEL

Quel désenchantement que de constater jusqu’où l’humanité se complait-elle dans une sorte de  désespoir collectif, à presque revendiquer de ne vivre qu’au travers du prisme de virtuelles réalités.
Tant sur le plan politique que celui des émotions au quotidien, l’espoir rejoint la malle aux souvenirs. L’action cède la place à une virtuosité langagière mais la cacophonie générale souligne l’inanité des propos.

Le réel l’abandonne à l’illusoire et chaque jour n’est plus que scène de bastringue. Le rêve du devenir se libère dans le bruit des verres de champagne s’entrechoquant pour fêter un instant d’égarement et exorciser l’ennui, dans le triste dessein de donner odeurs et couleurs à nos lendemains.

 
Dans l’incapacité et la crainte de subir le poids de l’avenir, l’imagination et les visions rétrécissent, se convulsent et disparaissent. La lumière du futur semble absorbée par la désespérante ignorance et par la paresse intellectuelle de nos édiles. On ne pense plus, on digère avec nostalgie les souvenirs d’un passé révolu. Ressusciter ce qui fut, en guise de précepte d’avenir, n’est qu’offrande biaisée.

Une politique désordonnée, des politiciens dévalués par des égos d’une affligeante stérilité. Leur éthique mise en sommeil… tout finit par se complaire dans un climat de corruption banalisée. Une duperie qui s’infiltre dans les mœurs.  


Les « Al Capone » de la finance, spécialisés dans le dépouillement de la classe moyenne, font danser la polka à nos dirigeants, inaptes à gouverner et par trop inféodés au capitalisme le plus débridé. Ces mafieux du profit à court terme,  s’approprient le pouvoir perdu des gouvernants et transforment ministres et fonctionnaires d’état en marionnettes dont ils se jouent. La société est entrée de plain pied dans la décadence et annonce l’émergence d’un cycle nouveau. Le sort de notre oligarchie occidentale s’assimile, au mieux, à des dommages collatéraux, prétendent les financiers affameurs . Les responsables gouvernementaux, plus « mollusques parasitaires » qu’éclairés se mettent à l’abri de la vindicte populaire en s’enfermant dans leurs tours d’ivoire pour y protéger le produit de leurs vols. En d’autres temps, ces affameurs éhontés auraient mérité la corde !

 
A quand la révolution ? A quand la fin de l’autoflagellation d’une certaine partie de l’humanité  incapable de se dresser contre les prébendes des nantis ? Se soumettre à l’injustice ne fait que renforcer les pouvoirs en place. 

Le moment des règlements de compte où les gueux donneront corps à leurs colères approche. C’est, à n’en pas douter, le manque d’équité qui mettra le feu à la maison.

4 commentaires:

  1. Ben mon cochon, ça c'est torché ! Violent mais lucide, presque cruel et pourtant pas pessimiste. On sent quee, vous, auteur, de ce constat en forme de coup fatal, espérez, encore et sans doute toujours, que l'humanité, "le petit peuple" s'indigne au point d'exploser ce système (capitalisme à visage inhumain)...les gueux, comme vous les nommez (c'est à dire nous) signent, signeront non pas la fin du monde, (je pouffe) mais la fin d'un monde. Merci de nous le rappeler ! En plus, jolie plume.
    J.C

    RépondreSupprimer
  2. Quand les veaux se réveilleront, je pense qu’il sera trop tard. Mais ils l’auront bien cherché. Tant qu’ils ont leur télé, leur portable, leur bagnole et tant qu’ils n’ont pas faim,

    RépondreSupprimer
  3. « A quand la révolution ? »

    Quand les gens auront des raisons de croire qu’avec les révolutionnaires autoproclamés du moment, ce sera mieux après qu’avant.

    Et tant qu’ils croiront à l’U.E. en n’ayant que du Mélenchon-Poutou-Arthaud à se mettre sous la dent, on sera vraiment très très loin de compte.

    RépondreSupprimer
  4. TOUSENSEMBLE retraité FRONT DE GAUCHE sante social15 mars 2013 à 16:34



    LA CORRUPTION ELLE N EST PAS VIRTUELLE...

    -nos 2 chambres de représentants assemblée et sénat sont ouvertes a tous les lobbies....hippocrate...prometheus...........

    chaque elu national subit leurs assauts par COPINNAGE

    NOUS AVONS 65000 ELUS.IL NOUS EN FAUT 10 FOIS MOINS

    MAIS LE VER EST DANS LES 2 FRUITS BIEN JUTEUX AU PALAIS BOURBON ET AU LUXEMBOURG

    RépondreSupprimer

Merci pour votre contribution !

A LA UNE !

RACISME COUTUMIER

Le racisme ordinaire est une notion à laquelle beaucoup prétendent échapper. L'homme est persuadé d’aimer, d’admettre et de comprend...