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Politique de l'Autruche |
Colères, déceptions et tristesse. Colères de voir s'envoler le temps sans qu’il y ait, ne serait-ce qu'un début de changement significatif, dans l'ordre mondial. Aucune décision majeure hors des prises de positions soutenant l'ego des fonctionnaires gouvernementaux en mal d'avenir. Ils continuent les petites manœuvres entre amis pour s'assurer des lendemains qui chantent, confinant les populations dans l'ignorance et la crainte de l'inconnu. Déception de constater la disparition de toute inventivité politique. Il ne reste qu'un petit tas disparate de fonctionnaires manipulateurs noyés dans l'incompétence. La cacophonie ambiante laisse peu de place à des perspectives futures. Aucune vision à long terme. Tout au plus nous colmatons les brèches du jour en espérant sans y croire vraiment, de nous assurer quelques heures de répits. Pourtant la situation est préoccupante ! De Califat en révolte, les guerres d'ego nous explosent à la figure. Le drame millénaire Israélo-arabe n'en finit pas de durer et le nouveau front s'ouvrant comme une blessure entre l'Ukraine et la Russie, n'est pas fait pour nous rassurer. Le désenchantement est général et la contestation se fait de plus en plus virulente. Le monde s'effiloche et l'individu se dilue dans le potage consumériste comme si de rien était, dans l'indifférence générale.
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Califat |
Pire et décevant le constat de voir les caciques sensés porter le destin de notre continent, se battre comme de vulgaires chiffonniers pour assouvir des ambitions personnelles. Déception également quant à l’incohérence de certaines prises de positions occidentales. Frustration d'accepter l'inacceptable en favorisant le désordre par l'inaction ou l'indifférence. Le conflit biblique entre juifs et arabes, l'affrontement entre l'Ukraine et ses séparatistes, l'incroyable et prévisible désordre Irakien aux souffrances inimaginables - tout concours à favoriser le subtil jeu d'échec auquel se confrontent divers gouvernements pour sauvegarder ou étendre leurs intérêts géostratégiques. L'industrie de l'armement y tisse sa toile en tant qu’alliée objective des puissances en présence. Elle s'en nourrit et s'y développe.
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Vladimir Poutine, seul contre tous ... |
Les instigateurs de ces conflits criminels et cyniques continuent à puiser dans les réserves de cigares cubains, quand les populations subissant l'enfer, se meurent démembrées avec l'aval du service après-vente de la croix rouge. Les dizaines de milliers d'enfants et adultes estropiés à vie ne pèsent pas lourd devant les déferlantes de la finance. Le jeu de massacre n'est pas près de se tarir. Punir Poutine est une hérésie et relève d'une incompétence des apprentis sorciers de la politique internationale. Cela revient à scier la branche sur laquelle nous sommes assis. Nous avons besoin de la Russie comme elle a besoin de nous. Favorisons nos relations avec elle tout et surveillons avec pertinence celles qui nous lient aux États-Unis. Cette dernière est dans son rôle lorsqu'elle cherche à diviser l'Europe pour y accroître son influence et nous vendre l'Otan est une manière détournée de nous dissuader de prévoir notre propre défense. Qui plus est les États-Unis cherchent à se désengager du Moyen-Orient et dans une certaine mesure de l'Europe, pour se concentrer davantage sur extrême orient et la Chine...le nouveau terrain de jeux des émergents.
Une Europe forte est ce continent indépendant et responsable, se situant entre l'Atlantique et l'Oural, comme l'avait si bien compris le visionnaire que fut le Général de Gaulle. Son départ vers l’Angleterre en 1940 a permis à la France de ne pas perdre l'honneur et sans cet homme providentiel nous aurions tous, aujourd'hui, un passeport allemand. Depuis sa création notre continent dispose d'une capitale...sans gouvernement.
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Massacre de Gaza |
Notre continent, riche en savoir-faire, aux chercheurs universellement reconnus, avec des industries renommées aux quatre coins du monde et des universités réputées ne manque pas d'atouts dans la compétition internationale. L’Europe s’accommode toutefois d’une structure géré par un ensemble de technocrates, souvent incompétents, sans vision à long terme et dotée d'une imagination passéiste. Critiquer Bruxelles serait, malgré tout, malhonnête car nous sommes totalement responsables de la nomination des technocrates qui y sévissent. Nommés par nos gouvernements respectifs, nos craintes de déplaire à l’électorat nous poussent à nous affranchir de la vindicte populaire en nous défaussant cyniquement sur Bruxelles. Accepter nos responsabilités serait un devoir moral. Il semble toutefois que cela ne fasse pas partie de nos priorités...particulièrement en France. Se défausser sur les autres n'engendre que paresse et inaction, peurs, égoïsmes de toutes sortes et ne favorise pas la mise en perspective de solutions à long terme. Nous sommes hélas incapables de nous entendre sur une politique commune permettant de contrer les intérêts de puissants lobbys. Ces derniers ont ainsi tout loisir de corrompre ceux qui actionnent les leviers du pouvoir.
Notre goût du théâtre et nos talents du « savoir parler » nous met à l’abri de tout sentiment de culpabilité et nous pousse à pleurer un passé révolu tout en nous extasiant sur notre sens de la rhétorique pour justifier nos échecs. Le monde en ébullition et la proximité de désastres à nos frontières, ne nous permet plus de prendre la tangente ou de différer nos prises de positions politiques. L’Europe, doit impérieusement apprendre à parler d’une voix ou se taire. Notre planète prend eau de toute part et le moment d'imposer la position que nous occupons par rapport aux autres pays est impératif. Faire savoir qui nous sommes, ce que nous voulons et apprécier le poids que nous représentons sur l'échiquier mondial. Comme l'influence hégémonique occidentale tend à se diluer partiellement dans la masse des nouveaux compétiteurs, notre impact géostratégique devra se redéfinir par rapport à la nouvelle donne. Il est urgent de connaître la place que nous occuperons à moyen terme dans le concert des nations, telle qu’elle se reconfigure aujourd’hui ! Enjeux colossaux ! Il faudra des visionnaires pour faire face aux problèmes qui se profilent à l’horizon.
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Les sacrifiés d'Ukraine |
L'urgence est de mettre sur pied une politique à large consensus pour essayer de mettre fin aux désordres actuels. Certains et non des moindres, concernent les fondamentalistes de tous ordres. L'avenir n'est pas ce qui fut mais ce qui sera. La phrase de Steve Jobs est assez éloquente à cet égard : «Think different », penser autrement ! La situation explosive du Moyen-Orient, la guerre fratricide entre Israël et la Palestine, attisée par le jusqu'au boutisme des intégristes des deux côtés, cette terre de tous les pouvoirs, cette terre du savoir, cette terre des dieux gavés du sang des combats millénaire, cette terre dont seule la population civile paye le prix, cette terre a droit à la paix...mais hélas, nous sommes loin de voir la fin de ces conflits qui remontent à la nuit des temps. La mainmise du pouvoir Israélien sur les territoires de la Palestine n'est pas plus acceptable que le terrorisme du Hamas qui en découle. L’Orgueil, l'ego et la soif de pouvoir ne créent pas une politique. L'Europe et le monde occidental en particulier, nous sommes responsables de cet état de faits. Notre indolence, nos égoïsmes nationaux, notre manque de courage, l'absence de toute dignité et notre cupidité nous mettent en péril et finira par détruire ce que nous avons de plus précieux...l'espoir à la vie.
RépondreSupprimerNotre continent [...] ne manque pas d’atouts dans la compétition internationale. L’Europe s’accommode toutefois d’une structure géré par un ensemble de technocrates, souvent incompétents, sans vision à long terme et dotée d’une imagination passéiste.
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L’Europe, doit impérieusement apprendre à parler d’une voix ou se taire.
>>> à défaut de ’vision’ les termes ’soulignés’ ci-dessus témoignent d’une optique particulière que nous pourrions reconsidérer avec circonspection ( Du latin circumspectio (« action de regarder autour ») )
compétition internationale ? :
- pourquoi regarderais-je nécessairement sous cet angle mon infime temps de passage dans cette encore plus infime point de l’univers (ou des univers) ?
Question de lutte pour vie ? Je serais en compétition individuelle avec mes frères et mes voisins comme la personne morale France serait en compétition avec les autres nations de la personne morale Europe qui, Elle, serait à son tour en compétition internationale ?
... en attendant le jour où tout notre globe terrestre aura la joie de pouvoir étendre cette compétition ontologique contre des martiens ?
Pas sûr que, si chaque terrien s’efforçait de donner son avis officiel sur la question, n’émergerait pas une autre regard ...
vision à long terme ?
cf citation de Openheimer : « ... trop de synthèse de la société. »
parler d’une voix ou se taire.
Certains parlent de « principe de réalité » ...
Il se trouve que l’Homme fait partie d’une espèce qui assure sa pérennité par reproduction sexuée ; en conséquence, il est peu probable que notre multiple et ô combien diverse nature soit de « parler d’une voix ou se taire » ( D’ailleurs il n’y pas que les femmes qui sont bavardes ...)
Il me semble en tous cas que la diversité et la complémentarité des perceptions et des expressions peut avoir du bon pour augmenter notre adaptation à un univers en perpétuelle transformation
RépondreSupprimerLe problème de l’Europe, c’est qu’il lui manque deux choses (je le disais déjà, il y a vingt ans) sans lesquels un pays, ou groupe de pays, ne peut pas exister :
— des citoyens « viscéraux » (« Les meilleurs, c’est nous ! Les autres, c’est de la daube. Ils sont sales, feignants, vicieux, incultes, agressifs, menteurs, voleurs, à buter jusque dans les chiottes... »)
--- et un ennemi « unanime » qui soudent les pays et les gens comme la Bolchevie autrefois.
Malheureusement, de nos jours, chacun y va du sien de Poutine à l’Islam, en passant par l’Empire selon Soral, les Juifs, les Américains, Bilderberg, le tiers monde et ses itinérants surplus de population, la Commission européenne.
On peut en penser ce qu’on veut, telles sont les conditions de base d’une politique à large consensus et à long terme. S’il y en a qui croient qu’on peut s’en sortir sans être d’abord contre ceux qu’on ne veut pas être et à qui on ne veut pas ressembler, ils ne connaissent rien à la nature humaine ni àl’histoirem et ils sont condamnés à la faillite, c’est-à-dire à l’anéantissement.