COMMENT FAIRE..?

Dépendance Européenne
Le monde de 2016 sera probablement et comme d’habitude, un mélange d'abjections et le fruit de toutes les trahisons. Veulerie, compromissions et cynismes seront les maîtres mots qui se bousculeront dans les discours du politique. Faire illusion et donner le change à des contribuables qui n’écoutent plus. L’esbroufe au quotidien n’a plus l’oreille d’un public déconnecté de la parole politique. Ministres, secrétaires d'état, députés et fonctionnaires ont réussis à perdre toute crédibilité. A force de s’intéresser davantage aux stratégies électorales qu’aux intérêts du pays, nos braves inutiles ont ouvert la porte à toutes les dérives. Ils privilégient l’immédiateté, pour cause d’élection, au détriment d’une vision à long terme. Pas de vagues, maintien du statu quo et Interdiction de toucher aux avantages acquis, aux prérogatives inhérents à la fonction. Tout cela ne fait que générer de petites demi-mesures et enfonce le pays dans un désordre grandissant. De promesse en parjure la gente politique fornique avec la vérité, booste les ambitions personnelles au détriment des attentes du contribuable. Pas de projets, ni vision mais un goût prononcé pour l’immobilisme. Les gouvernements, quels qu’ils soient sont constitués d’élèves d’une même volée de nantis jouant entre eux à qui perd gagne sur le dos de la population. 

Qu’il s’agisse de politique intérieure ou celle dite « internationale » la timidité, le manque de courage et la lâcheté sont du même acabit. Incapables d’appréhender la nouvelle donne mondiale ainsi que les problèmes stratégiques qui en découlent. Des mauvais partenaires gouvernementaux, des pays amis qui nous tirent dans le dos, l’Europe se délite, perd son âme et se livre pieds et poings liés aux États-Unis. Tout le monde parle et personne n’écoute. Tout le monde sait qu’il faut agir, qu’il y a urgence, mais personne ne bouge. L’Europe s’achète la protection des Etats-Unis à travers le bouclier de l’OTAN, quand nous savons pertinemment  que c’est de l’Amérique que nous devons nous méfier le plus.

Nous avons impérativement besoin d’une Europe indépendante et forte. Une Europe fédérale n’en déplaise aux esprits rétrogrades ancrés dans des certitudes passéistes et loin de toute vision géostratégique. Une Europe incluant la Russie, pays historiquement et philosophiquement proche de nous. Une Europe avec un gouvernement, une armée et une économie commune. Cette Europe-là aurait la capacité de faire jeux égal avec des pays tels que la Chine, le sous-continent Indien et les deux Amériques. Une Europe à l’image de la Suisse, petit pays prospère où la démocratie participative règne en maitre et favorise le dialogue plutôt que l’invective. Il s’agit de nous poser les bonnes questions et de savoir ce que nous voulons. La déchéance par la division ou enfin nous réunir autour d’une table afin de débattre sur les défis qui nous attendent. Rechercher l’intérêt commun et faire en sorte que chaque pays perçoive son dû. 


Démocratie participative
Persister dans la voie que nous suivons depuis des décennies nous conduira, à n’en pas douter, au désastre. L’effritement de la communauté, le mécontentement des citoyens qui ne comprennent plus en quoi consiste la finalité de cette Europe divisée où priment les égoïsmes nationaux. Des gouvernements tirant à hue et à dia, des politiques prêtant plus d’intérêt à leur carnet d’adresse qu’aux problèmes d’une la communauté en déroute. Une absurdité fiscale mettant en concurrence déloyale des pays entre eux. Notre continent se délite et la parole politique se perd dans l’insignifiance. Le mensonge s’érige en institution et la parole perd toute crédibilité. Les idées n’ont plus de contenu, seul le statut quo est pris en considération…en tant qu'assurance vie politique. France, Allemagne, Italie, Espagne, les pays de la communauté européenne ont une longue histoire commune. De siècles d’or en drames partagés, de conflits armées en trêves, de paix en fléaux, nous sommes les habitants d’un même continent, jouissant, peu ou prou, d’une équivalente famille de réflexion, nourrie de littéraires, de philosophes, de peintres et d’artistes en tous genres dont nous assimilons l’esprit. 

Une spiritualité aux racines convergentes nous rapproche également les uns des autres. 


L'Europe en perdition ...   
Quelques « hommes d’état », beaucoup de bonne volonté, une vision géostratégique et du temps, seraient les ingrédients de base, indispensables pour la mise en œuvre d’une union forte, indépendante et responsable. Des discours sans langue de bois et un minimum de pédagogie pour expliquer les enjeux quant à l’avenir de l’Europe et son impact sur le devenir des populations, seraient bienvenus. En intéressant les populations à leur propre destin, en leur proposant de participer aux prises de décisions importantes  par référendum interposé, ils accepteraient sans aucun doute, les suggestions issues d’un débat démocratique. Un tel projet exige de la méthode, une honnêteté sans faille et une étroite collaboration avec le citoyen. Pas de faits accomplis. Ne pas commettre l’erreur de décider unilatéralement pour le peuple, mais partager les prises de décisions avec lui. Churchill, l’homme d’état qui a fait l’histoire de la dernière guerre mondiale, avait le peuple derrière lui par son parler vrai. Ce sont des hommes de cet acabit que l’Europe mériterait pour sortir de son apathie, de sa médiocrité politique, de ses calculs électoraux indécents et de sa corruption. Entre désordres et engagements politico-militaires au Moyen-Orient, l’allumette, proche de la poudrière ne demande qu’à embraser la confusion. 

Amis et ennemis se confrontent qui pour obtenir des droits à l’existence, qui  pour mourir en héros pour défendre des dogmes d’un autre temps. Zones d’influences faites de trahisons et d’assassinats au nom d’un Dieu vengeur. Une arnaque politique, un jeu de dupes où l’intérêt financier se mêle étroitement à l’intérêt géostratégique de quelques meneurs en mal de dictature. Un certain nombre de cyniques prétendent que le gaz, le pétrole et la finance valent bien quelques centaines de millier de cadavres. Le citoyen, ce cocu de l’histoire, dont le rôle consiste à colmater les brèches occasionnées par l’impéritie de ses dirigeants commence à en douter. 

A force de nous défausser de nos responsabilités politiques dans cette partie du monde, à force de transformer ces pays en tirelire pour compenser la déplorable gestion de nos gouvernants, à force de détourner le regard des enrichissements personnels et des coûts de la corruption, à force de doubles discours, l’ardoise que l’avenir nous présentera risque d’être sévère. 

A force de côtoyer et de tirer bénéfice de crapules sanguinaires, de tortionnaires déguisés en roitelets d’opérette et d’accepter sans sourciller les exactions commises en leurs nom, sous prétexte de conforter la « balance des payements » et le « Pib » d’une nation, nous ne faisons qu’accélérer notre descente aux enfers. Le manque d’éthique et l’avidité du pouvoir d’un nombre grandissant de nantis et de politiciens, font la part belle à une déchéance programmée. L’Homme a besoin de lumière. Il a besoin de rêver, de croire et d’espérer. Il a besoin de dépasser sa ligne d’horizon pour se projeter dans l’avenir et se réaliser en tant qu’homme.  Au lieu de cela nous ne lui offrons que la perspective d’une décadence annoncée. 

3 commentaires:

  1. « Rechercher l’intérêt commun... »

    Voila, tout est dit.....Malheureusement il semble q’il n’y ait pas d’interet commun entre l’elite au pouvoir et celui des peuples. L’Europe est en train de s’autodetruire et cela depuis 1991, date a laquelle l’Empire du Chaos (USA) a fait main basse sur l’elite europeenne et s’est lance a tue tete dans des guerres colonialistes que non seuleument il n’a pas gagne mais qui ont destabilise le monde. Non contents, ils continuent a provoquer la Russie, d’abord en fomentant un coup d’etat en Ukraine ensuite en authorisant un avion de chasse turque a « descendre » un avion militaire russe, tout en maintenant une agressive propagande mediatique anti-russe.

    « Quelques « hommes d’état », beaucoup de bonne volonté, une vision géostratégique... »

    Tout a fait d’accord avec l’auteur. Mais ou sont-ils ? Faudra t’il attendre que le villain visage de l’extreme droite fascisante gagne au prochaines elections europeennes pour qu’enfin des hommes et des femmes competents et de bonne foi, osent dire NON a l’Empire du Chaos ? Car il ne fait aucun doute que les interets americains ne coincident pas avec les interets europeens, a part dans la tete de malade d’un BHL.

    L’avenir de l’Europe est avec la Russie. Pour l’instant, dans le present, nos dirigeants doivent avant tout se mettre au diapason avec le peuple car a la fin, et l’histoire et pleine de fins, le peuple a toujours raison.

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  2. @BA

    Ce serait une belle opération des Britaniques. Je ne suis pas loin de penser que, le piège s’étant refermé sur les pays ayant adhéré à l’U.E, que des transferts massifs de souveraineté ayant été consentis par ceux-ci, la Grande Bretagne peut sortir de cette nasse et reconquérir sa souveraineté en un tour de main. Elle n’est pas dans la zone euro, elle n’est pas dans Schengen. Les Britaniques sont les affidés des USA mais souhaitent garder leur autonomie. En sortant de l’UE, la G.B redevient un pays souverain, qui compte dans le concert international. La France, quant à elle, ne décide plus de rien, son budget est décidé par Bruxelles, les euro-régions divisent le France en autant d’entités autonomes qui, bientôt, pourront être dirigées directement depuis Bruxelles. Il en sera finie de la France, elle aura explosé. Elle n’existera plus. Elle sera définitivement sous le contrôle des USA.

    Il suffit de lire attentivement la loi constitutionnelle de 2003 relative à l’organisation décentralisée de la République pour comprendre ce que cette loi offre comme possibilité d’autonomie aux régions. Le référendum populaire, qui était nécessaire à la modification des limites territoriales des entités régionales, a été supprimé par l’amendement « Gaymard ».

    http://www.conseil-constitutionnel.fr/conseil-constitutionnel/francais/la-constitution/les-revisions-constitutionnelles/revisions-constitutionnelles-de-mars-2003.16268.html#276

    Il y a peut être une stratégie masquée derrière cette sortie de la G.B de l’U.E. Il faut rester attentif à l’attitude des USA. Ils peuvent faire semblant d’être contre cette sortie, tout en laissant faire. De toute manière, quoi qu’il advienne, « la city » restera dans le giron des USA.

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  3. @l’auteur,
    Vous écrivez :
    « Nous avons impérativement besoin d’une Europe indépendante et forte. Une Europe fédérale n’en déplaise aux esprits rétrogrades ancrés dans des certitudes passéistes et loin de toute vision géostratégique. Une Europe incluant la Russie, pays historiquement et philosophiquement proche de nous. Une Europe avec un gouvernement, une armée et une économie commune. »
    Peut-être bien que nous aurons besoin de tout cela.
    En attendant, une seule chose compte : sortir de ce piège à rats qu’est l’Union Européenne (avec majuscules, SVP), reconstruire le pays, c’est-à-dire une France à la française et forte. Une France débarrassée de toute cette clique de politicards (les UMP-PS et autres FN), donc une France avec le pouvoir enfin donné aux citoyens avec une Constitution rédigée exclusivement par ces derniers.
    Ce n’est qu’ensuite que nous verrons si avec d’autres États nations, eux aussi sortis de cette nasse, il conviendrait d’envisager une nouvelle union européenne (avec minuscules, SVP).
    Pour le moment, nous sommes bel et bien dans une toile d’araignée, en étant croqués chaque jour un peu plus.
    Quant à la sortie de l’UE, première étape de ce processus, c’est pour quand ?
    Vous-mêmes écrivez : « Persister dans la voie que nous suivons depuis des décennies nous conduira, à n’en pas douter, au désastre. »
    C.Q.F.D.

    Cordialement.

    Thierry Saladin

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