Naissance |
Il se bat, parfois inconsciemment, pour que son périple de voyageur corresponde à son questionnement. C’est également une démarche propice à l’éveil de la curiosité qui lui permettra de déceler les richesses de sa personnalité. Cette confrontation est souvent un préalable à la connaissance de soi. L'itinéraire du nomade en quête d'existence est un périple difficile dont l'issue n'est pas évidente. Il peut ne pas être conforme aux attentes. Ses édifications mentale et spirituelle sont étroitement liées à la bienveillance altruiste des rencontres qu'il fera durant ses vagabondages et des opportunités qu'il saura saisir durant son odyssée. Le vingt et unième siècle ne facilitera toutefois pas l’orientation du candidat au savoir. L'avalanche de découvertes, de disciplines, de dangers et de distractions en tous genres dressera de nombreux aléas sur le parcours du navigateur solitaire. Manœuvrer dans le dédale d'antinomies d'une planète rétrécie, discordante et transformée en tour de Babel n'est pas une sinécure.
Prisonnier de ses habitudes |
Il n'y a que l'homme qui puisse, en changeant lui-même, modifier l'avenir d'une société ou d'une communauté.Plusieurs personnalités du siècle écoulé ont labouré des chemins pour suggérer des voies possibles. Gandhi et Mandela furent parmi ceux qui mériteraient plus qu'une simple reconnaissance. Il n'y a qu'un univers qui puisse changer un univers et l'homme représente cette univers. Pour autant qu'il en prenne conscience. Qu'il prenne conscience de ce qu'il est afin d'intégrer la réalité de son espace en dépassant l'intellectualisation de sa condition. Aller au-delà de l'image qu'il se fait de lui-même pour épouser la subtilité d'être. Le déroulement d'une existence, si longue ou courte soit-elle, s'enrichit de ses échecs et malheurs, de ses joies et de ses peines. Le corps humain ou le terreau de prédilection de tout esprit incommensurable et en évolution permanente, se déchiffre à travers la réflexion et la distance séparant le vécu du chimérique.
Les peines du monde tiennent dans le creux de la main. Pourtant, la réponse à ces peines n'est pas toujours évidente. La paix de l’âme ou la sérénité d’esprit sont difficilement réalisables dans le cadre d’une société dont l’ambition se limite à accumuler du superflu. Un pourcentage restreint d'individus monopolise sans égard, inutilement, des biens qui privent le plus grand nombre de l’indispensable. Grand nombre qui, de facto, tombe à la charge d’une classe moyenne en perte de repères et dont le volume s’amenuise d’année en année.
Avec le temps cette situation, par les peurs et les angoisses qu’elle suscite, risque de devenir explosive. Formation permanente, nouveaux métiers et meilleur partage ne sont que paroles politique lénifiants pour apaiser le citoyen et acheter de la paix sociale. La réalité est autre. L’abrutissement volontaire et massif d’une part importante de populations a pour objet d’instaurer une stricte obédience envers les pouvoirs en place. Il s’agit de mettre à mal toute réflexion de bon sens en privant l’individu de son libre arbitre. Cette sorte de politique de confinement ne laisse que peu de place aux lendemains qui chantent. L'avenir se dessine à travers l’imagination de l'homme et la plupart d'entre eux, faute d’introspection ne sait que faire de cette occurrence. Seule la conscience de soi peut mener à l’extraordinaire et permet l’accès à une réalité altruiste, à celle menant aux actions justes.
NB. - Le besoin d’expliquer l’incompréhensible et la nécessité de faire face à l'éphémère durée de l'existence ont vu naître, dès l’aube de l’humanité, mythes et croyances. l'Apparition de dieux, vengeurs selon l’utilité du moment, fit la part belle aux religions, particulièrement aux monothéistes. Nouvel élément de pouvoir et mine de richesse dévolue à une hiérarchie naissante aux appétits dévorants. Les religions, facteurs de craintes au service d’une nomenclature déviante et en conflit avec la spiritualité au choix de lumière. L’une prêchant le repentir, l’autre l’ouverture à soi.
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