RÉMINISCENCE D’UN VIEUX

Quatre-vingt-sept ans. C’est l’âge que je viens d’atteindre. Aussi, mon avenir, statistiquement parlant, est-il irrémédiablement compromis dans sa durée et les quelques années qui me sont encore allouées ne m’inspirent guère d’intérêt, quand on voit le chaos qui nous entoure à tous niveaux. L’existence, depuis que j’ai appris à m’exprimer ne s’est accomplie qu’à travers des crises économiques, des révolutions, des guerres civiles et des conflits internationaux. Chaque décennie empilait ses victimes comme des plots de ciment en érigeant son mur de morts pour rien. 

Si ce n’est pour défendre les privilèges de quelques groupuscules assoiffés de pouvoir. Des chapelles au service d’eux-mêmes, utilisant la matière humaine pour arriver à leurs fins. Peu importaient les dégâts. Le cynisme était proportionnel aux résultats à atteindre. L’église fut souvent appelée à la rescousse pour bénir les canons afin d’augmenter les chances de réussite sur les champs de bataille. Tel pape, goupillon à la main, servait avec bienveillance l’industrie de la mort. Le peuple, quant à lui, se contentait de paroles et de slogans vertueux en faveur d’un patriotisme de pacotille. Malheureux vivants en sursis servant d’engrais au grand capital, utiles jusqu’au cimetière. 

La crise de mille neuf cents vingt-neuf avec comme corollaire le premier conflit mondial et ses millions de victimes, n’ont pas servi d’exemple. A peine  séchées les larmes, les cadavres encore chauds glissés en terre et les injustices transformées en étendards de la révolte, que la culture de la vengeance refit surface et s’édifia en dogme sous les auspices des aigris de service. Naïveté de ceux qui crurent le monde définitivement acquis à la paix. Les politiciens, comme il fallait s’y attendre, ont œuvré par méconnaissance. Vainqueurs du premier conflit mondial mais tout sauf visionnaires, ils ont favorisé l’avènement du nazisme. A force de trop exiger de dommages de guerre, de saigner le peuple allemand en le poussant au désespoir, ils ont fait la courte échelle à un populiste d’envergure. 

Ils ont réussi à faire, dans les années trente, ce que nous nous apprêtons à mettre sur pied aujourd’hui. Le populisme du vingt et unième siècle n’est pas différent de celui des années trente. Ce sont les mêmes harangues, le même rejet de l’autre, le même racisme et les mêmes casseurs. La brutalité se fait la part belle, le fanatisme renaît de ses cendres et la pudibonderie tient le haut du pavé, A quand l’autodafé du bouquin comme en trente-trois. Déjà une poignée d’intégriste voudrait interdire la publication des livres de Céline. C’est le copié collé d’une situation que je n’ai plus envie de connaître. Trop de morts, de blessés et d’invalides sacrifiés au nom du dollar.

Les quelques voix aux paroles de bon sens qui s’élèvent pour nous mettre en garde ne sont pas écoutées. Les ministres, têtes pleines de leur propre importance, ne voient que la distance qui les sépare des prochaines élections. Les milliardaires ne pensent qu’à rajouter des milliards à leurs milliards et les généraux, ces grands stratèges, réclament leur dû en matériel pour faire la guerre. Pendant ce temps le peuple se bat pour vivre, pour mettre des enfants au monde, de  les éduquer pour en faire de la chair à canon. 

La Seconde Guerre mondiale avec sa traînée de malheureux et ses slogans à l’emporte-pièce tel que : « Jamais plus » ou les images putrides de l’holocauste devenu un business pour faire pleurer dans les chaumières, n’ont rien changé aux infamies du temps. 

La Société des Nations de l’entre-deux guerres ou l’actuelle Organisation des Nations Unies, ne sont que des éclats de rire. Ce sont des institutions à créer des jobs surpayés au pouvoir inexistant. Et le monde va...dans une indifférence quasi totale. Il suffit d’annoncer une limitation de vitesse ou de signaler les déboires de la famille Hallyday quant à  l’héritage de Johnny, pour faire les gros titres de journaux durant des semaines. Mais la marche de notre planète dont nous dépendons étroitement ne semble intéresser que peu de citoyens. Si impacté par le besoin d’avoir toujours plus, l’individu addict aux dispensables se pense à l’abri. Il méconnaît la plupart du temps ce qui l’enracine dans son existence et édifie souvent sa personnalité dans le virtuel pour être tendance et en accord avec son entourage. Je peine à vivre de souhaits, d’envies, de regrets ou d’utopies issues de standards virtuels. 


Quant à l’espoir d’une vie plus gratifiante, ce ne sera pas cette planète qui facilitera les choses. L’homme n’a toujours pas compris qu’elle était unique et qu’il fallait la ménager. 

Pour finir, peu importe ! Comme tout monde, je ne fais que passer.

LE BOUCHER

Fou furieux, malade mental ou torrent d'ego gonflé par l'ambition démesurée d'un cercle d'abrutis ? Le boucher turc, Sa majesté Erdogan, se prend visiblement pour un nouveau Gengis Khan. Ce tyran moyenâgeux et rétrograde, tend à découper ses steaks dans la chair humaine pour se mettre en appétit. Monstre bouffi d’orgueil, de cynisme, d'arrogance et d’assuétude au pouvoir, il court-circuite l'existence et les occurrences de ses concitoyens. Peut lui chaut les moyens utilisés, pourvu que ses idées triomphent. C'est le mal absolu, le mal sans rémission, avec la bénédiction d'une poignée de prophètes intoxiqués aux dogmes d'un Islam  préhistorique  et approuvés par ceux qui regardent sans moufter. Ceux qui pensent juste sont prêts à verser quelques larmes à la gloire des divinités à la mode. Ils désapprouvent en silence le massacre des martyrs et réprouvent, bien entendu, le sacrifice des mutilés de la poudre. 


C'est toutefois avec jubilation qu'ils consultent la bourse et encaissent les dividendes de leurs trahisons. Ils savent, comme chacun, que l'argent n'a pas d'odeur. Ils savent également que le remords dispose d'une élasticité à toute épreuve et qu'il fuit l'esprit, dès l'obole versée aux nécessiteux. C'est avec fracas et grands renforts de slogans, la main sur le cœur que ces braves opportunistes répètent, de cocktails en réceptions, qu'il faudrait faire quelque chose. Pendant que les fats pérorent entre  poires et fromages, la mort crève les écrans de télévision.


Chaque jour apporte son lot d'images de destruction avec ces  milliers d'habitants qui errent comme des somnambules à travers les décombres et ruines de  leurs maisons. Des silhouettes drapées dans la poussière des explosions, cherchant en vain une main secourable. Ils ont tout perdu. De bombes aux gaz toxiques faiseuses de veuves et d'orphelins, rien ne leur est épargné. C’est la misère des dividendes pour les uns, l'or et le pouvoir pour un échantillon de malfrats de la finance. Un échantillon d'irresponsables, décrochés des réalités mais en marche pour une éphémère richesse sur le dos des cadavres. L’être humain serait-il incapable de sortir de son capharnaüm de misère. Est-il obligé d’accepter les desiderata de quelques visionnaires en suspension dans les brumes d’un savoir désordonné et contre nature. Est-il fatal qu’il se soumette à la volonté de personnages qui se prennent pour des entités divines. Doit-il devenir une machine à penser juste, comme le voudraient les metteurs en scène de l’intelligence artificielle ? Le vrai progrès serait de donner une chance d’épanouissement à l’homme, d’éradiquer la faim dans le monde et de mettre fin aux guerres. Des guerres inutiles, car perdus d’avance.


Après dix millions morts pour rien lors de la Première Guerre mondiale et soixante millions de cadavres durant le deuxième conflit avec les camps d’extermination en sus. Plus ou moins cinq cent mille personnes assassinées en Syrie. Sans parler de l’Afghanistan, de la Libye, de l’Éthiopie, du Yémen, de la Turquie et de la Somalie. Entre révolutions et soulèvements, plus de la moitié de la planète comptent ses morts.


Hafez el Assad, autre poltron du savoir-vivre. Autre artiste de la découpe et personnage rustique. Il offre de grandes similitudes avec les anciens chefs de camp du troisième Reich. Spécialiste en extermination chimique, il sait comment nettoyer à l’acide, les taches que forment les individus vus du ciel. Nombreux sont ceux qui désapprouvent sa politique mais ne bougent pas. Car l’intérêt géostratégique dépasse celui des morts innocents sur le terrain. Bah, la mort n’est pas grave, quand il s’agit de celle des autres, bien entendu. Les invalides à vie auront certainement la chance de pouvoir disposer de prothèses dernier cri. Les veuves se remarieront et se feront engrosser pour faire des enfants tout neufs. C’est du moins ce que pense le cynique, la conscience au beau fixe en fumant son havane. Ces lâches par vocation, qui se battent en utilisant les populations comme bouclier, mériteraient de finir au bout d’une corde.


l’Occident devrait avoir honte, sauf bien entendu les néo fascistes, graines de collaborateurs durant le dernier conflit. Les adorateurs de la race blanche n’ont pas disparu. Ils continuent à conspuer tout ce qui ressemble de près ou de loin à un arable, un Juif, un noir ou un jaune. Ces limités de la cervelle oublient que dans cent ans nous serons tous mélangés, jaunes ou couleur cacao. Il n’y a plus qu’un milliard de blancs sur la planète et c’est tant mieux!


Les  guerres du Moyen-Orient sont de notre fait. L'Occident, par son comportement irresponsable et par sa cécité envers les tricheries organisées par les gouvernements successifs des États-Unis et d’une décolonisation fleurant  l’escroquerie, a créé les conditions dans lesquelles se débat aujourd’hui, l’Irak, la Syrie, la Libye et le Yémen entre autres. Ces guerres fondées sur de fausses informations, sur des mensonges et sur la couardise de nos diplomates se pliant avec une certaine gourmandise aux exigences de l’hégémonique Oncle Sam, sont comptables des massacres du Moyen-Orient. Qui plus est, ils continuent à fournir des armes aux belligérants des deux côtés. Les affaires sont les affaires et le dieu dollar ouvre de belles perspectives d’avenir lors de la reconstruction des pays en question. 


Encaisser des dollars ; « In God we trust » sur la misère des victimes fuyant les champs de bataille. Comble du cynisme, la plupart des gouvernements fuient leurs responsabilités en tournant le dos à ceux qui tentent d’échapper aux carnages, dont beaucoup terminent leurs existences noyées à quelques mètres des rivages de l’espoir. Les droits à la vie leurs sont confisqués. C’est avec condescendance que les rois fascistes ratiocinent en rond en détournant le regard des larmes d’enfants. Ils ne savent qu’attiser leur haine de l’autre…en toutes circonstances !

Beau monde..!


COLÈRES DE GUEUX



Chômage, vergogne du financier et indifférence de la part de ceux qui s’octroient le droit de décider pour les autres. Un tiers de l'humanité n'a pas de quoi vivre décemment. Un autre tiers s’appauvrit d'année en année et finira, le temps aidant, par rejoindre les premiers. La classe moyenne se fait du souci et perçoit l'avenir comme une course d'obstacles difficilement gagnable. La dépression fait des ravages, l'angoisse se mute en mode de vie et la peur s'installe au quotidien. Le temps des projets se limite aux fins de mois et le rêve d'un meilleur se construit sous la couette l'espace d'une respiration. Le bruit et les odeurs du temps stérilisent les envies, se substituent à l'énergie et finissent par mourir de l'acte manqué. Les perspectives d'un renouveau à échéance humaine se détricotent et ressemblent à des effets d'annonce et des brumes de printemps vite dissoutes.


La norme est au faux, du moins pour les sans voix, les besogneux auxquels il est facile de faire miroiter les plaisirs de la vie sans leur les donner. De promesses en annonces d'un mieux, ces besogneux de naissance, enchaînés au malheur, n'attendent que le feu vert pour disparaître dans une fosse commune. Le poids des jours est oppressant pour ceux qui voient l'espérance dans le regard des autres sans pouvoir y goûter. L’Humanité, pot pourri de révolutions en tous genres, de guerres fratricides, encadrée par une mosaïque de religions sanguinaires, d'escrocs de haute volée souvent à l'échelle gouvernementale et d'une poignée de nababs agissants comme s'ils étaient seuls propriétaires de la planète.

Suicide party
Cette ahurissante logique financière, organisée par un petit nombre d'inconscients aux dents longues, fait que plus de quatre-vingts pourcents de la richesse planétaire soient accaparés par UN pourcent de la population. Les enchaînés du quotidien, devenus spectateurs de leur propre déchéance, l’œil rivé sur les échéances de fin de mois n'ont d'ambition que celle de survivre aux espoirs déchus. La prospérité d'un pays se mesure à l'aune de ses pauvres. Des décennies durant les défroqués de l'intellect, petits chefs arguant des bienfaits d'une politique minimaliste, servant plutôt de prétexte à enrichissement personnel, ont asséché le pouvoir d'achat des plus démunis afin de mieux augmenter le leur.


Au lieu de gouverner le pays et de faire honneur aux frontispices ornant les bâtiments officiels, ils se sont fédérés en castes, bien décidés de se servir avant tout le monde. Il est difficile d’éradiquer la misère qui s’oppose à l’opulence des coteries en cours, mais il est possible d’insérer plus de justice dans le quotidien de ceux qui souffrent. C’est une question de volonté politique. Il y a la misère financière, celle qui confine l’homme dans un rôle d’angoissé permanent. Ne sachant plus que faire face à ses obligations. Cette situation peut engendrer névroses et dépressions voire mener au suicide. Quand le regard scrute un chemin qui s’avère être sans issue, le malheur en prend acte et s’installe définitivement dans l’univers de l’enchaîné stratégique.


Le stress du chantage à l’efficacité est un autre fléau. Cette exigence de la performance pèse cruellement sur les épaules du kamikaze. Pour éviter le licenciement ou mis à l’écart il est, lui aussi, guetté par des névroses pouvant mener au suicide. Richesse scandaleuse et déchéance innommable ou l’absurde constatation de ce début de vingt et unième siècle. Tout est régi par le rendement, la performance et les dividendes. L’Homme disparaît derrière le miroir de la finance, devient un produit à générer du profit afin d’ajouter de la richesse à la richesse et de la pauvreté à la misère. Tout se délabre. Le pignouf étrillé avec condescendance par l’esclavagiste en quête d’abondance se demande à quoi peut bien servir son existence. Les perspectives d’avenir ne sont plus au rendez-vous.

Trop d’enchaînés au malheur vont se diluer dans les promesses de l’intelligence artificielle panacée qui finira par penser et agir à leur place. Les décennies à venir ne seront qu’une prolongation de la situation présente en moins facile. Les trois huit, vieux rêve industriel, servira sans états d’âme des usines sans syndicats, obéissants aux seuls ordres de la robotique. Ils céderont la place à une vie d’homme spectateur et futur touriste de la misère. Le progrès, à long terme, n’est qu’une chimère destinée aux pauvres et une réalité pour ceux qui ont le temps de vieillir. Le monde change et la justice est hors de portée des moyens de l’esclave moderne.

Le poison se distille à travers les faits-divers, les mensonges s’érigent en dogmes et le faux sert de passeport aux ambitieux à la recherche de gloires furtives. C’est le monde des rapaces aux visages liftés en sourire compassés. Un petit monde qui finira par exciter la colère des « gueux ».

C'EST QUOI L'AMERIQUE

Selon la théorie de Clovis,* les premiers  habitants d'Amérique traversèrent le détroit de Béring il y a 14000 ans, venant de Mongolie et de Sibérie. Au fil du temps les Amérindiens, avec l'apport constant des migrations d’Asie, ont proliféré sur le sol du continent américain. Vers le quinzième siècle, avec l'arrivée des Européens, le sort du continent changea.  Ce fut le choc des cultures avec toutes les conséquences que cela entraîna. Des maladies, inconnues sur leur territoire tel que la variole, s'y propagèrent et décimèrent une partie des autochtones. Massacres, vente d'armes et alcool finirent par avoir raison d'une population déboussolée et sans réel moyen face à la puissance de l'envahisseur.

L'arrivée des Europeens
 C'est le début de la conquête de l'Ouest, de la chasse aux indiens, du morcellement des terres et duconfinement de la plupart des ethnies dans des contrées peu viables. Ce fut le règne des aventuriers, des chercheurs d'or, de bandits de tout acabit et honnêtes gens fuyant la misère dans leurs pays respectifs. Ce « far west » donna naissance, après bien des péripéties et de guerres intra-muros, aux États-Unis telles que nous la connaissons aujourd'hui. Ce rapide tour d'horizon de manière non exhaustive permet d'expliquer en peu de mots la naissance d'une nation faite de bric et de broc par un ensemble hétéroclite de Français, Allemands, Italiens, Portugais, Polonais, Hongrois, Néerlandais, Anglais, Espagnoles, Irlandais et Russes qui, chacun d'entre eux, amenèrent une part de génie du pays qu'ils quittèrent pour un aller simple.

En gros, le génie outre-atlantique fut dès le départ européen. Ce génie, souvent considéré avec suspicion par les églises  avait l’avantage de pouvoir s'exprimer plus librement dans le Nouveau monde. Continent immense aux paysages de rêve et des grands espaces où tout semblait possible. Le grand mérite des conquérants du Nouveau monde furent d'avoir su créer des pôles d'excellence...dont les premiers bénéficiaires furent les intellectuels européens. Pays de cocagne où les lois permissives permirent, comme ailleurs, aux riches crapules de bénéficier d'une impunité bienvenue. 

La fuite des ans  n'a rien amélioré. Le livre des lois prit du volume mais l'homme resta ce qu'il fut de tout temps. Un gribouille dans une peau de vache, capable du pire comme du meilleur. Cette population bigarrée, grandissante, clanique par certains côtés, à la recherche d'un horizon, la tête fracassée par l'espoir d'une future réussite et besogneuse à souhait, accepta sans autre ce qu'elle aurait refusé sous la contrainte dans son pays d'origine.

Le sentiment de liberté et d'espace, tant sur le plan de l'éthique que celui de la morale et de l’environnent, allégèrent la dette des souffrances subies. C'est quoi l'Amérique sinon un rejet de la plupart des pays de la planète, une fleur en veille, à la recherche d'un destin pour en faire une histoire. Un puits d'idées nouvelles avec la chance de pouvoir les réaliser sans tabous. Une nation en devenir, privilégiant l'action quel qu'elle soit et où l'échec ne serait pas une condamnation à vie.

De siècle en siècle le passé, lugubre et contraignent pour les autochtones,  décida d’offrir un avenir aux plus aguerris des entrepreneurs. Avec la traite des noirs, épaulé de petites révolutions et une belle guerre de sécession, des fortunes colossales virent le jour. La moralité, concept quasi injurieux devait être un mot proscrit dans le landernau de la réussite, du moins jusqu'à l'avènement meurtrière de l’État Fédéral qui vit la naissance d'une nation...hégémonique. Nation en herbe à l'histoire limité, en quête d'expérience planétaire, voire universelle. 

Une nation adolescente avec les qualités et les défauts de sa jeunesse. Impétueuse, fière de ses nouveaux pouvoirs, l'arrogance à fleur de peau – sachant mieux que quiconque ce qui est bon pour tous et le fit savoir. Elle devint rapidement l’État Nation où les événements prirent une importance universelle. Pour faire bonne figure et pour étoffer sa carte de visite il était conseillé de mentionner une  visite, même de courte durée, dans son curriculum vitae. Deux guerres mondiales plus tard et un plan marshall bien conçu et rentable  pour une catégorie d’individus aux dents longues, rendirent l’Amérique  incontournable. 

l’Europe affaiblie, le Japon en capilotade et l’Union Soviétique auréolée de sa coûteuse victoire sur le nazisme, ont ouverts un boulevard aux stratèges des États-Unis. 

Kim Phuc
C’est à la fin du deuxième conflit mondial que les libérateurs d’Europe et leurs associés ont réussis à mettre leurs acquis en péril. De mauvais choix politiques en guerres de prestige ce fut l’amorce d'une décrépitude annoncée. Avec la certitude de pouvoir mieux faire que les Français à Dien Bien Phu, la pseudo invincibilité Américaine se fit un devoir de reconquérir le Vietnam en passe de tomber dans le giron de Mao. L'intervention Vietnamienne de cette inique force brutale, malgré le napalm et le défoliant orange, fut un échec retentissant. La photo de Kim Phuc, la petite fille brûlée au napalm qui a fait le tour des rédactions, en est le témoignage poignant. Puis ce fut l'Afghanistan, autre pays dans lequel la guerre perdure et dont le résultat, in fine, sera identique à celui du Vietnam.

L’Irak fut une catastrophe prévisible basée sur le mensonge et le cynisme. Les conflits se suivent et s'épuisent dans l'absurde. Beaucoup de dégâts, de morts pour rien et un lourd tribu pour les populations. Ces va-t-en guerre et professionnels de l'échec, ont été et sont toujours en conflits depuis 222 ans, sur deux siècles et demi* d'existence. Ils représentent un danger pour la paix. Quant à la suprématie américaine, elle n'est qu'une usurpation historique due à une incroyable négligence européenne des années trente. Pour ce qui est du savoir faire généralement concédé aux États-Unis, il a été pour partie importés d'Europe, d'Asie, du Japon, de Russie ou autres pays de la planète. Même la culture a fait l'objet d'achats de masse.


En fait, c'est quoi l'Amérique ?
    
                                                                                          
Wikipédia*

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