Un Bordel ...

Le bordel avec son bruit de fond qui rappelle la vieille aiguille usée sur un trente trois tours des années quatre-vingts. Des politiques qui jouent en mode décontraction, col de chemise ouvert et dégaine sportive pour masquer l'impuissance, l'ignorance et l'aveuglement quant à la situation préoccupante de notre société.

Sourds aux clameurs des populations en détresse mais habités par un seul intérêt, celui du pouvoir. Durer, faire partie de ceux qui ont, de ceux qui sont et qui en veulent plus.

Gesticulations inhérentes aux grandes théories et projets. Des lois se votent mais leur application reste hors d’atteinte. Pendant ce temps les multinationales continuent à piller, à massacrer et à affamer. (Redite)

C’est le règne des «golden boys» - dépeceurs de cadavres, charognards obnubilés par les plus-values. C'est à force d'aligner des kilomètres de coke qu'ils se mettent en appétit. Une race qui sent l'encre d'imprimerie, le parfum des billets de banque fraîchement imprimés. Un vocabulaire restreint mais suffisant pour souligner leur voracité. Ils sont spectateurs d'eux-mêmes et en jouissent.

Ces intoxiqués de la finance émettent des signaux inaudibles au commun des mortels. Un langage oscillant sur le vide, éloigné de toute écoute. Chacun est accroché à sa théorie, certain de détenir la vérité universelle et tourne, d'office, le dos à toute argumentation contraire. Le pouvoir donne l’argent et l’argent appelle le pouvoir, c’est le noyau dur du cercle des privilégiés où il n’y a ni coupables, ni responsables.

Puis il y a le deuxième cercle, les affamés de la notoriété, capables des pires bassesses pour rester en grâce et s'entendre appeler par leurs noms avec état civil et mérites. Ils se déplacent avec le pas feutré du veule en épousant toutes les tendances, prêts à courber l’échine et baiser la main criminelle pour rester en place. Sans colonne vertébrale, sans muscles, sans neurones. Ils ont besoin d'une hiérarchie pour tenir debout. 
 
Les exemples sont nombreux. Tel patron de presse obéissant aux ordres, tel chef de la police les doigts sur la couture, sans parler de nos chers banquiers qui nous coutent la peau des fesses et participent, nolens volens, à la misère de populations orphelines. Orphelines parce que privées de poids lourds capables de parler en leur nom, de les défendre contre la corruption, les injustices et la peur. 
 
De faire barrage contre la lâcheté, les phrases vides de sens, les promesses sans lendemain et l’égoïsme érigé en vertu.

Ces besogneux perdus pour le bonheur et qui n’ont que l’espoir pour vêtement, méritent de rencontrer l’homme providentiel capable de prendre leur misère à bras le corps.

Ronald Haakman 

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