COMMENT FAIRE..?

Dépendance Européenne
Le monde de 2016 sera probablement et comme d’habitude, un mélange d'abjections et le fruit de toutes les trahisons. Veulerie, compromissions et cynismes seront les maîtres mots qui se bousculeront dans les discours du politique. Faire illusion et donner le change à des contribuables qui n’écoutent plus. L’esbroufe au quotidien n’a plus l’oreille d’un public déconnecté de la parole politique. Ministres, secrétaires d'état, députés et fonctionnaires ont réussis à perdre toute crédibilité. A force de s’intéresser davantage aux stratégies électorales qu’aux intérêts du pays, nos braves inutiles ont ouvert la porte à toutes les dérives. Ils privilégient l’immédiateté, pour cause d’élection, au détriment d’une vision à long terme. Pas de vagues, maintien du statu quo et Interdiction de toucher aux avantages acquis, aux prérogatives inhérents à la fonction. Tout cela ne fait que générer de petites demi-mesures et enfonce le pays dans un désordre grandissant. De promesse en parjure la gente politique fornique avec la vérité, booste les ambitions personnelles au détriment des attentes du contribuable. Pas de projets, ni vision mais un goût prononcé pour l’immobilisme. Les gouvernements, quels qu’ils soient sont constitués d’élèves d’une même volée de nantis jouant entre eux à qui perd gagne sur le dos de la population. 

Qu’il s’agisse de politique intérieure ou celle dite « internationale » la timidité, le manque de courage et la lâcheté sont du même acabit. Incapables d’appréhender la nouvelle donne mondiale ainsi que les problèmes stratégiques qui en découlent. Des mauvais partenaires gouvernementaux, des pays amis qui nous tirent dans le dos, l’Europe se délite, perd son âme et se livre pieds et poings liés aux États-Unis. Tout le monde parle et personne n’écoute. Tout le monde sait qu’il faut agir, qu’il y a urgence, mais personne ne bouge. L’Europe s’achète la protection des Etats-Unis à travers le bouclier de l’OTAN, quand nous savons pertinemment  que c’est de l’Amérique que nous devons nous méfier le plus.

Nous avons impérativement besoin d’une Europe indépendante et forte. Une Europe fédérale n’en déplaise aux esprits rétrogrades ancrés dans des certitudes passéistes et loin de toute vision géostratégique. Une Europe incluant la Russie, pays historiquement et philosophiquement proche de nous. Une Europe avec un gouvernement, une armée et une économie commune. Cette Europe-là aurait la capacité de faire jeux égal avec des pays tels que la Chine, le sous-continent Indien et les deux Amériques. Une Europe à l’image de la Suisse, petit pays prospère où la démocratie participative règne en maitre et favorise le dialogue plutôt que l’invective. Il s’agit de nous poser les bonnes questions et de savoir ce que nous voulons. La déchéance par la division ou enfin nous réunir autour d’une table afin de débattre sur les défis qui nous attendent. Rechercher l’intérêt commun et faire en sorte que chaque pays perçoive son dû. 


Démocratie participative
Persister dans la voie que nous suivons depuis des décennies nous conduira, à n’en pas douter, au désastre. L’effritement de la communauté, le mécontentement des citoyens qui ne comprennent plus en quoi consiste la finalité de cette Europe divisée où priment les égoïsmes nationaux. Des gouvernements tirant à hue et à dia, des politiques prêtant plus d’intérêt à leur carnet d’adresse qu’aux problèmes d’une la communauté en déroute. Une absurdité fiscale mettant en concurrence déloyale des pays entre eux. Notre continent se délite et la parole politique se perd dans l’insignifiance. Le mensonge s’érige en institution et la parole perd toute crédibilité. Les idées n’ont plus de contenu, seul le statut quo est pris en considération…en tant qu'assurance vie politique. France, Allemagne, Italie, Espagne, les pays de la communauté européenne ont une longue histoire commune. De siècles d’or en drames partagés, de conflits armées en trêves, de paix en fléaux, nous sommes les habitants d’un même continent, jouissant, peu ou prou, d’une équivalente famille de réflexion, nourrie de littéraires, de philosophes, de peintres et d’artistes en tous genres dont nous assimilons l’esprit. 

Une spiritualité aux racines convergentes nous rapproche également les uns des autres. 


L'Europe en perdition ...   
Quelques « hommes d’état », beaucoup de bonne volonté, une vision géostratégique et du temps, seraient les ingrédients de base, indispensables pour la mise en œuvre d’une union forte, indépendante et responsable. Des discours sans langue de bois et un minimum de pédagogie pour expliquer les enjeux quant à l’avenir de l’Europe et son impact sur le devenir des populations, seraient bienvenus. En intéressant les populations à leur propre destin, en leur proposant de participer aux prises de décisions importantes  par référendum interposé, ils accepteraient sans aucun doute, les suggestions issues d’un débat démocratique. Un tel projet exige de la méthode, une honnêteté sans faille et une étroite collaboration avec le citoyen. Pas de faits accomplis. Ne pas commettre l’erreur de décider unilatéralement pour le peuple, mais partager les prises de décisions avec lui. Churchill, l’homme d’état qui a fait l’histoire de la dernière guerre mondiale, avait le peuple derrière lui par son parler vrai. Ce sont des hommes de cet acabit que l’Europe mériterait pour sortir de son apathie, de sa médiocrité politique, de ses calculs électoraux indécents et de sa corruption. Entre désordres et engagements politico-militaires au Moyen-Orient, l’allumette, proche de la poudrière ne demande qu’à embraser la confusion. 

Amis et ennemis se confrontent qui pour obtenir des droits à l’existence, qui  pour mourir en héros pour défendre des dogmes d’un autre temps. Zones d’influences faites de trahisons et d’assassinats au nom d’un Dieu vengeur. Une arnaque politique, un jeu de dupes où l’intérêt financier se mêle étroitement à l’intérêt géostratégique de quelques meneurs en mal de dictature. Un certain nombre de cyniques prétendent que le gaz, le pétrole et la finance valent bien quelques centaines de millier de cadavres. Le citoyen, ce cocu de l’histoire, dont le rôle consiste à colmater les brèches occasionnées par l’impéritie de ses dirigeants commence à en douter. 

A force de nous défausser de nos responsabilités politiques dans cette partie du monde, à force de transformer ces pays en tirelire pour compenser la déplorable gestion de nos gouvernants, à force de détourner le regard des enrichissements personnels et des coûts de la corruption, à force de doubles discours, l’ardoise que l’avenir nous présentera risque d’être sévère. 

A force de côtoyer et de tirer bénéfice de crapules sanguinaires, de tortionnaires déguisés en roitelets d’opérette et d’accepter sans sourciller les exactions commises en leurs nom, sous prétexte de conforter la « balance des payements » et le « Pib » d’une nation, nous ne faisons qu’accélérer notre descente aux enfers. Le manque d’éthique et l’avidité du pouvoir d’un nombre grandissant de nantis et de politiciens, font la part belle à une déchéance programmée. L’Homme a besoin de lumière. Il a besoin de rêver, de croire et d’espérer. Il a besoin de dépasser sa ligne d’horizon pour se projeter dans l’avenir et se réaliser en tant qu’homme.  Au lieu de cela nous ne lui offrons que la perspective d’une décadence annoncée. 

RENOUVEAU

Nouvel an ! Le temps de la frénésie, des derniers achats et des projets culinaires. Le temps où tout fait ventre, où la bouffe s’associé aux bonnes résolutions. Le passage obligeant la frustration de s’ouvrir à l’envie et le regret à l’espoir. L’hypocrisie permanente des petits souhaits à enjoliver l’avenir. Les religions continuent à exercer leur fonds de commerce et tempèrent à peine les sempiternels ravages commis au nom du Dieu unique. La course aux faux besoins, aux amis virtuels et objets inutiles. La ronde des présents pour motiver la reconnaissance et susciter un sentiment d’appartenance, de proximité avec l’autre et rompre ainsi le cercle des solitudes. L’homme abandonné, ignorant l’ami qu’il nourrit en son sein. Spectre noyé dans le vacarme du quotidien et vêtu de néons à la lumière blafarde, il participe aux danses éphémères de l’illusoire sur la crête séparant les abîmes du vide et de l’insignifiance. 

La société où l’avoir n’est qu’une possession supplémentaire versé sur le tas de l’inutile, où les étrennes à peine déballées et sitôt revendus, sont accompagnés de vœux qui ne servent que l'espérance d'une aube rassurante aux promesses de bonheur acheté à crédit. La peur mêlée d'indifférence, le regard aveugle à l'avenir. Des repères perdus dans le chaos du non-sens. L’horizon des possibles s'éloigne à mesure que grandissent les angoisses du vide. Ils parlent, prononcent des phrases sans contenus pour rassurer les imbéciles en attente de solutions. Une cacophonie de l’intransigeance où les égoïsmes se mesurent à l'incompréhension de l'autre. La planète traverse une très mauvaise passe qui pourrait correspondre à l’effondrement de notre civilisation. Plus de sept milliards d'individus peuplent nos cinq continents. Cinq cents multinationales se  sont emparées de cinquante-deux pour cent des richesses de notre planète, laissant un grand nombre d'indigents au bord de la route. Une misère programmée dans le but non avoué de favoriser la docilité d'une main-d’œuvre corvéable et bon marché. 


Un maigre salaire remplace le fouet de l'esclavage des sévices utiles du temps des barbares. Une poignée de politiques au service de la finance, accompagnés d’une tribu de religieux,  scellent le sort d'une multitude de hères en déshérence. 

Un noyau restreint de cyniques entament les grandes manœuvres politico religieuses pour le pouvoir et la possession des biens de notre planète. Les faits sont avérés et ces entreprises à caractère pseudo spirituelle élaborent leur fortune en puisant avoirs et pouvoir dans la poche du pénitent qui, a l’écoute des chants du livre et bercé par une liturgie parfumé à l’encens, s'achète les indulgences, gages de paradis. La bonne parole permet de rendre tolérable l’intolérable et nous enjoint à considérer la souffrance comme un rachat de pêchés. Une bourgeoisie de la bonne parole, porteuse du dogme et souvent avide de pouvoir, prompte à condamner le chemin non conforme aux livre, interdisant toute recherche personnelle.

Le contribuable, cet homme de peine au service de quelques « happy few » aura droit aux discours, aux promesses sans lendemains et à l’espoir d’une aube joyeuse. Promesses sans conséquences qui permettent aux politiques de s’affranchir du temps entre deux élections. Le contribuable, ce bâtard sans mémoire situé entre deux extrêmes, finance les guerres que se déclarent les gouvernements, ainsi que la reconstruction des pays dévastés par ces dernières. En outre il a le privilège de mourir au champ d'honneur pour sauvegarder les intérêts de ceux qui encaissent les dividendes générés par les conflits. Une médaille posthume habillera la victime du cynisme ambiant. L’opulence démesurée pour une poignée de spéculateurs, la misère crasse pour un nombre croissant de déshérités, victimes de l’avidité et de la corruption. Guerres, révoltes et saccages…une suite d’escroqueries sous forme de paquets cadeaux livrés franco de port à l’humanité. Politiciens asservis aux lois de la finance. Quel sort pour la nouvelle année ? Une répétition de la précédente…avec sa cohorte de mots, d’intentions, de promesses et de projets inutiles ou un « remake » des années quarante ? 

Tous les ingrédients en faveur d’une catastrophe sont réunis. Bulles économiques et son cortège de faillites annoncée, soulèvements, révoltes, guerres, famines, corruption et incompétences généralisées ne demandent qu’à éclater au grand jour. Aucune instance ne dispose des armes capables d’endiguer une telle déferlante. Les bonnes volontés, il y en a, ne suffiront probablement pas à freiner les velléités suicidaires d’une bande d’illuminés qui tiennent nos sociétés en otage. Des gouvernements incompétents, des politiciens achetés et des spéculateurs inconscients, conduisent notre civilisation au désastre. Que pourrions-nous souhaiter pour cette nouvelle année si ce n’est la démission collective de tous les imbéciles qui nous gouvernent. Donner des voix à l’intelligence et découvrir ce qui nous unis plutôt que de guerroyer pour s’approprier les biens d’autrui. Savoir vivre ce que nous sommes. 

Ce ne sont là que des souhaits à court terme, disons valables du premier au quinze janvier, avant que les mauvaises habitudes ne reprennent le dessus et nous rapprochent de l’inéluctable échéance...

L'ATTENTAT

Victimes terrasse
L'Incroyable attentat fomenté par une poignée de barbares blasphématoires, utilisant l'islam comme prétexte pour donner libre cours à la haine d'eux-mêmes, dont ils rendent le monde responsable. La bêtise au service de l'ignorance. Des pervertis revanchards essayant de gagner à leur cause des jeunes en déshérence. Faux prophètes, vrais criminels dont l'évolution mentale s'est arrêtée à l'âge de bronze. Les réactions à chaud, fatalement émotionnelles provoquent peur, dégoût, révolte et soif de vengeance. Rien de plus naturel dans un premier temps. Puis viennent les questions embarrassantes. Les pourquoi et les comment. Des interrogations à ne pas passer sous silence si nous voulons éviter la répétition des scènes de carnage qui ont fait tant de morts, de blessés et de désespérés  parmi les parisiens, victimes de ce massacre inutile. 

Il n’est plus possible, dans le monde où tout se vit en accéléré, où chaque information voyage à la vitesse du son et se partage brut sur les réseaux sociaux, de continuer à exister comme par le passé. Aujourd’hui nous vivons par procuration, que cela soit par l’image où le texte, les situations les plus diverses de sociétés perdus aux confins de notre planète. Sur informés ou sous Informés, l’avalanche de nouvelles qui se succèdent en continu, souvent partielles, parfois de sources incertaines ou non vérifiées, nous prennent de vitesse. Suivant l’éclairage et le contexte, des images volontairement manipulées, peuvent exprimer le contraire de la réalité et désinformer le chaland. Nombreux ceux qui ne disposent pas des clés permettant de décrypter objectivement le flux de nouvelles.

Le Coran assassiné  
Les politiques, habitués à ronronner sur leurs acquis, dépassés par les événements et incapables de prendre le recul nécessaire pour appréhender une situation donnée, ne tiennent souvent pas compte des effets induits à court et moyen terme, des décisions prises. Il n’est pas facile de gérer un pays en période de haute conjoncture, mais l'homme politique se révélera « homme d’état » dès l'instant où il saurât faire face à la nation en danger. C’est le moment où l’acte prend le pas sur le verbe, où le pouvoir cesse de mentir, de parader ou de s’engraisser sur le dos du citoyen. C’est le jour où il devient la conscience de son pays et cesse de considérer le citoyen comme un outil électoral, un échelon supplémentaire vers le pouvoir.

L’Histoire n’oublie pas, le temps n’efface rien et la situation actuelle n’est que la conséquence des erreurs commises par le passé. Nous pourrions remonter aux croisades où les catholiques n’ont pas été très compassionnels envers les populations d’Afrique et du Moyen-Orient. C’est le moins qu’on puisse dire. Contentons-nous de remonter à l’époque coloniale. L'Esprit « conquistador »  de l'époque n'avait cure des séquelles dues aux invasions. Une vision limitée au court terme et des perspectives d'enrichissements rapides, balayèrent toute réflexion pouvant s'opposer à la marche des événements. Envahir une population jugée comme culturellement inférieur ou considérée dans certains cas comme de simples sauvages fut, dans l'esprit d'aucuns, apprécié comme un bienfait, un apport éducatif et religieux. Le sceptre et le goupillon suivirent de près casques et fusils. 

Essayer de comprendre l'humiliation que nous faisions subir à ces communautés ne fut jamais à l'ordre du jour. Il fallait donc logiquement nous attendre à ce que les populations, soumises aux diktats occidentaux, comme ce fut le cas pour les trois quart de l'humanité, finissent par éprouver des sentiments d'agacement envers l'occupant. Le prévisible s'est réalisé naturellement et plus tôt que désiré. S'approprier les richesses d'un pays et utiliser le vaincu comme serviteur soumis à la volonté d'un maître autoproclamé, ne peut que provoquer amertume et rébellion avec à terme, une légitime soif de revanche. La situation d'aujourd'hui, pour dramatique qu'elle soit, est le prix à payer pour les exactions du passé. 

Pour ne pas avoir su rencontrer l'autre et avoir fait passer le    « gain et le pouvoir » avant toute notion de partage ou main offerte à la différence. Essayer de comprendre nos différences nous permet souvent de compléter nos connaissances, de combler des vides, d'apprendre à construire des ponts et de tracer des chemin. L'Homme, hélas, a trop l'habitude de combattre et de détruire ce qui échappe à son entendement.

L’Attentat perpétré à Paris ressemble fort à une déclaration de guerre. Un retour à l'obscurantisme  de groupes djihadistes inféodés aux dogmes d'un autre temps qui, faute de connaissance et dans la plus totale ignorance des préceptes coraniques, ouvrent la voie à l'hystérie barbaresque. Un nombre restreint de meneurs fait main basse sur la naïveté d'une jeunesse en déshérence. Des adolescents fragilisés par le manque de perspectives, ignorés par l'état, représentent dès lors des proies idéales pour le recruteur des sacrifices suprêmes. L'incommensurable soif de pouvoir d’un cercle limité d'extrémistes prenant l'Islam en otage et l'aveuglement stupide des occidentaux ont permis l'émergence de cette catastrophe sans commune mesure. Laisser aller et indifférence gouvernementale.


Des politiques trop absorbés à se faire élire ou réélire ont favorisés l'apparition de ces structures et une coupable tolérance  les a laissé prospérer jusqu'à devenir incontrôlables. La recherche du consensus à tout prix en vue des élections où l'intérêt général fut négligé au profit du seul politique, coûte aujourd'hui un bras au contribuable. Samuel Huntington, l'auteur du « Choc des Civilisations », très controversé par un certain nombre d'intellectuels nous a fourni la preuve d'une juste vision prémonitoire. 

Or par le laxisme avéré et imprévoyant du politique nous nous trouvons  aujourd'hui durablement partie prenante dans cette guerre qui n'ose dire son nom. 

Une certitude toutefois, nous sommes condamnés à combattre le fléau Daech avec l'espoir de mettre un terme aux exactions de cette bande de criminels. Les mots: « coalition et diplomatie » sont peut-être les clés indispensables pour mettre fin à l'horreur. Une solidarité européenne à tous niveaux ne serait pas seulement souhaitable mais devrait être exemplaire. La catastrophe vécue par les citoyens de ce pays aura peut-être le mérite de faire comprendre, au plus grand nombre, l'importance du rôle que doit jouer l'Europe face aux dangers potentiels. Les temps de demi-mesures et des petites fantaisies égotistes sont révolues sous peine d'effondrement.

MONDE NOUVEAU

Zombies aux Smartphones
L'Homme politique, emberlificoté dans sa lutte aux suffrages, découvre l'armée de citoyens à faire voter utile. Valse de promesses électorales, poignées de mains à foison le temps de quelque diatribe à l'égard d'une opposition à l'affût. Le bateleur politique, sur le terrain le temps d'une campagne,  s'évapore dès l'élection gagnée ou...perdue, cédant alors la place à une nouvelle période de disgrâce. Faute d'hommes d'état, de meneurs visionnaires capables d'inventer les grandes lignes induites par la géopolitique imposée de facto par la mondialisation, l'Europe risque de s'effondrer. Peu de projets enthousiasmants. Mais malgré le désenchantement les temples de la connaissance essaiment partout, se libéralisent et leur fréquentation n'est plus le seul apanage de quelque privilégié fortuné. Le lointain se fait familier, les gens voyagent et la jeunesse grappille son savoir aux quatre coins du monde. 


La recherche se partage et les projets s’internationalisent. La planète, internet aidant, perd de ses mystères en livrant son histoire, sa culture et ses richesses à la compréhension du plus grand nombre. Une aubaine pour les esprits ouverts, une chance pour ceux et celles qui savent s'en enrichir. Pourtant nous sommes dans le morose et un nombre toujours croissant de citoyens refuse de s'aligner sur la courbe démissionnaire des nombrilistes aux responsabilités. Jusqu'aux contribuables qui finissent par mettre les pieds contre le mur et cessent de se soumettre à l'ambition des galapiats qui leur tondent la laine sur le dos. Le citoyen est fatigué de ses politiciens, de leur incompétence et de leurs mensonges à répétition. Il finit par n'être qu'un zombie suspendu à son smartphone. Puis la pensée utopique des champions du y a qu'à, ces artificiers du verbe et promoteurs du chapeau tricorne, ne font qu'ajouter du désespoir au désarroi. Historiens de la nostalgie et des regrets, pour eux, le vingt et unième siècle s'éclairerait à la bougie, marcherait à la vapeur et porterait le chapeau de Napoléon. Le désir d'un retour vers le passé, du temps où l'univers appartint à quelques nations d’une Europe en formation. Les quelques médaillés des grandes écoles, étoles d'arrogance autour du cou, diffusent doctement leur suffisante ignorance à leurs semblables et dignes émules. 


Ils encadrent un petit nombre de frustrés et adeptes de la fessée électorale, laissant leurs concitoyens dans l'incertitude et sans tête. Leur connaissance du peuple ne se traduit qu'en équations et pourcentages. Depuis  l'effondrement de la confiance politique, les institutions financières se sont empressées d'investir la place laissée vacante. Ce sont eux qui désormais sont  aux manettes de l'entreprise monde. La gesticulation des partis, quels qu'ils soient, est peine perdue. L'Incompétence des petits marquis a miné le terrain. Une politique de la peur, les médias au service du capital, le web comme arme de guerre, des informations tronquées la plupart du temps, le mensonge et la corruption à tous les étages et un laisser faire généralisé, autant d'éléments pré-révolutionnaires qui nous tendent les bras. 

échanges culturels
Aujourd'hui la mondialisation est une réalité incontournable. Nous ne pouvons qu'épouser cette nouvelle donne ou disparaître, faute d'avoir le poids et les structures nécessaires pour répondre aux nouvelles géostratégies qui se mettent en place.  La bêtise ne se dilue pas dans le temps. Les lanceurs d'alerte des années trente ont eu le mérite de voir arriver la catastrophe, les ignorants celui de la vivre. Tous ceux, perdus dans les méandres d'une guerre des gaules ou réfractaires à la modernité et ses avatars, ne sont que des pédants essoufflés et inutiles à toute société. La planète s'organise, les pays commettent des alliances, pactisent et s'associent,  mettant leurs forces et leur savoir en commun pour mieux résister aux vents contraires. 

La vitesse d'accélération dans le domaine de la communication est prodigieuse grâce à internet. Enquelques secondes nous savons ce qui se passe à l'autre bout du monde. Pouvoir communiquer, traiter et travailler par  vidéo interposée raccourci le temps et ouvre des champs de collaboration inattendus. La robotique et l'automation nous obligent à reconsidérer l'activité humaine. Le changement de société qui s'opère sous nos yeux exige de nouvelles structures et des nouveaux talents capables d'organiser la transition de l'actuelle société vers la nouvelle en construction. Nous savons que les politiques ont toujours un train de retard mais ne pas réaliser l'importance de ces changements est criminel. Le temps des nations perd de son importance.


Les citoyens, particulièrement les jeunes, appréhendent le monde de plus en plus dans sa globalité et s’ouvrent à une conscience planétaire. Ils voyagent et se rendent compte qu'Il faut moins de temps pour se rendre de Paris à Tokyo que de Brest à Nice.  La nouvelle génération témoigne de son appétence pour l’ailleurs, n'en déplaise aux esprits chagrins vautrés sur leurs acquis. Certains médias, documentaires aidant, s’adressent prioritairement à l’intelligence du  public, ouvrent la voie à d’autres cultures. Un appel à la curiosité du téléspectateur, suggérant échanges et partage de connaissance.

Le chemin vers le mieux être est à portée de main.

GUERROYER EN 2015

Repos après tuerie ... 
Guerroyer à travers les continents pour éprouver plaisirs et orgasmes du pouvoir. La belle affaire. Assassiner hommes, femmes et enfants pour refus de soumission au diktat d'un dogme. La belle affaire ! Contraindre par la force et la torture des individus à penser leur existence en fonction de règles établies par des roitelets, aux conceptions politiques moyenâgeuses, serait inimaginable au vingt et unième siècle. Et pourtant...Plusieurs millénaires au service de la destruction, le nom des dieux en bandoulière pour justifier mort et misère, le temps n'a hélas réussi à infléchir la cruauté de l’individu malgré la présence des philosophes qui ont jalonné les chemins de l'histoire. Sacrifier au nom des dieux à qui nous faisons dire n'importe quoi pour justifier l'injustifiable. Élever églises et monuments en guise de pénitence tout en éliminant ce qui gêne, ce qui fait obstacle aux ambitions afin de légaliser un projet ou une volonté d’asseoir le pouvoir. Il semble que le passé ne nous ait pas permis d'assimiler grand-chose. 

Les barbares exécutent
Le stratège en col blanc, as de la financiarisation, sait comment prendre une population en otage pour servir la soupe au chef. Intense travail de lobby où mensonges et cupidité sont mamelles prévaricatrices. Une règle du savoir vivre dans le monde du business international. Le petit peuple y fait office de garantie bancaire avec la bénédiction de gouvernants à la recherche de plus-values. Aux deux bouts de la chaîne les perdants. Le contribuable et encore le contribuable. Le même passe trois fois à la caisse. Une fois à l'aller, une fois au retour et une fois pour rembourser la plus-value du député lobbyiste. Notre société cherche à incarner le sommet d'une civilisation exemplaire mais ne craint pas d'échanger la mort contre un coin de paradis éphémère. Avoir un instant l'illusion d'exister...sur le dos des autres. Cinq, dix ou vingt ans pour créer des camps de souffrance et noyer des ethnies au nom d'idéologies elles aussi éphémères. Avoir raison le temps d'un massacre. Vivre l'inutile le temps de paraître et de jouir du cercle des parasites. Et pourtant et pourtant ! 

Victimes des guerres de Religions
L'Homme dispose d'un privilège incommensurable, celui de la réflexion. Une conformation d'esprit le portant naturellement à découvrir sa réalité et se porter à la hauteur de ses semblables. Le chaos, « concernant l'homme », n'est pas inscrit dans le marbre. La guerre n'est pas une option. L'Homme n'est pas l’ennemi de l’homme. Il le devient quand agressé il subit l'humiliation et la maltraitance de l'autre. Dès lors c'est la porte ouverte à la révolte vengeresse. Les exemples en remplissent les livres histoires. Le sang qui imbibe la terre des continents découverts, puis convoités et exploités pour satisfaire la cupidité et la soif de certains pouvoirs est inimaginable. En témoigne la presque extinction des autochtones du premier continent émergé de notre planète, l'actuelle Australie. 

Puis ceux des Amériques, en grande partie décimés sous prétexte d'y apporter la bonne parole, inquisition oblige. Des siècles de tueries, de mensonges et de rapines pour déboucher sur le chaos et le mépris de la vie humaine. Il est toujours interdit de penser faux, ce qui permet aux guerres de religions de prospérer, aux politiques de se déchirer et aux imbéciles d'exister. Discourir sur la démocratie sans jamais l'appliquer. Leitmotiv de la modernité. 

Efficacité de l'OTAN
L'Homme, par le passé, n'a pensé qu'à détruire et s'enrichir. Aujourd'hui, rompu à cet exercice il met les bouchées doubles. Le constat est évident en considérant la fumisterie du Moyen-Orient. Chaque jour qui passe augmente notre responsabilité face à la misère des réfugiés et le danger que représentent les émissaires de Daech, utilisant cette filière pour mieux infiltrer l'Europe. L'anarchie meurtrière qui sévit dans cette partie du monde est le résultat de nos incohérences politiques. Vouloir soumettre une société à la volonté d'un tyran, voire d'un envahisseur, quel qu'il soit, est à terme voué à l'échec. Tracer des frontières artificielles à sa convenance en y incluant des ethnies en dissidence séculaire est un autre échec garanti. Notre arrogance naturelle et le sentiment chevillé au corps de notre supériorité en toutes choses ont façonné les galères auxquelles nous sommes confrontées aujourd'hui. L'Ironie ne nous empêche pas de répéter à satiété : « Plus jamais cela ».

Nous sommes loin d'avoir su tirer profit des leçons de l'histoire et continuons à vivre l'holocauste au quotidien comme si de rien était. 

CHERS MEDIAS

Il semble que nos journalistes-présentateurs, hommes sandwiches de l'audiovisuel, médaillés du prime time, utilisent avec bonheur les événements pour se mettre en lumière. La starification de la fonction permet de faire comprendre aux touristes du petit écran que se sont eux les meilleurs. Arrogants, la science infuse souvent et le  choix du bon mot, des petites phrases assassines pour gonfler l'audimat et s'assurer les lendemains qui chantent. Ces hommes-troncs bien mis, aseptisés, accordés au mobilier, le visage courtois, la mèche indolore, le verbe assuré, nous communiquent avec politesse les catastrophes en cours et celles à venir. Information parfois, manipulation selon convenance ou désinformation suivant les impératifs de la ligne rédactionnelle. Il faut savoir plaire aux tenants du pouvoir en place...si l'on est carriériste. 


L'interview tendancieux est le plus détestable. Un certain nombre de chaînes ou de radios ne se gênent pas pour afficher leurs préférences politiques. En résulte une orientation partisane de l'entretien et une perte de crédibilité quant à l'impartialité du journaliste. La plupart des Auditeurs cherchent à comprendre, non à êtres convaincus d'une idéologie. Hélas, l’embauche de journalistes est souvent en étroite corrélation avec l'étiquette politique.

Tout le monde s'exprime en même temps !
Certaines émissions, pourtant intéressantes, perdent souvent de leur intérêt à cause de l'incessante cacophonie. Parfois mal maîtrisés par le maître de céans, les invités du plateau finissent par tous parler en même temps, par s'interrompre ou s’invectiver à tours de bras.  Le sujet de discussion devient alors incompréhensible à cause du manque d'éducation de quelques participants.  Conduire un entretien n'est pas à portée du tout venant. C'est un travail de doigté et de savoir vivre où l'intuition joue un rôle prépondérant et repose autant sur la réflexion que sur le talent. Il n'y a pas que l'aspect technique à prendre en compte. Ne pas succomber aux travers de la langue de bois et savoir s'effacer devant le sujet sont des impératifs non négligeables. Ne pas interrompre l'interviewé à tout instant afin de prouver ses connaissances ou son érudition, en est un autre.


L'entretien n'a qu'un but, celui de mettre la personne interrogée au centre de l’événement pour lequel il a été sollicité, afin que le contenu de la discussion puisse éclairer le téléspectateur. La recherche d'audience ne devrait pas se faire au détriment d'une certaine élégance d'esprit.

L'animateur ne peut plus faire avancer le débat, les 2 invités ne l'écoutent plus.
L'animateur de spectacle, visage tartiné à la truelle selon l'aptitude et le goût d'une maquilleuse habitée par le désir de promouvoir les bienfaits d'une santé paillettes. Des décors et une mise en scène au service du commentateur, véritable hymne à l'autocélébration. Ajoutons les blagues bien grasses, mâtinés de vulgarité, pour plaire aux adeptes du graveleux et nous avons là une relevante image des jeux du cirque versus vingt et unième siècle. Il en faut pour tous les goûts mais est-ce vraiment le rôle des médias de chercher de l'audimat à travers les armes de la vulgarité ? Il serait peut-être plus approprié de s’adresser à l'intelligence du public. C'est moins avilissant,  moins facile aussi et demande d’avantages d'efforts à des prestataires plus qualifiés.

HILARANT...

Conflit Air France
Voilà que les gavés d'ambitions se prennent pour des ministres et se mettent à rêver de gouverner des citoyens en apnée. Cela ressemble à vouloir enfiler un costard au dessus de sa taille. Une image en mal d'autorité et sans épaisseur. Même avec des bretelles fleuries ils peineraient à remplir le bol des espoirs déçus. Ces histrions saturés de soies et d'or, bercés de réminiscences royales se rejouent un Versailles bis peu convaincant. Hilarant..! Les catastrophes se succèdent, la misère se fait plus incisive, la planète se détériore à grande vitesse sans que les inutiles de la chose publique s'en émeuvent outre mesure, si ce n'est par le verbe. l'Action leur semble un piège à con, une chausse-trappe pour débiles à éviter comme la peste. Seul entre en considération la pérennité du pouvoir et les avantages qui en découlent. Ces professionnels aux mains tendues vers les  biens d'autrui, se nourrissent mutuellement de leurs peurs et consolident un statu quo ante d’un autre siècle. 

Sans projets significatifs... ils mettent les problèmes entre parenthèses. Le théâtre se substitue à la politique...puisque désormais le pouvoir est entre les mains du monde de la finance. Ajoutons aux aptitudes de nos édiles, un manque flagrant de mémoire historique permettant d’appréhender les grands enjeux planétaires et les voilà vêtus définitivement des atours de l’incompétence. 


Il serait temps que ces olibrius de la chose publique cessent de se multiplier comme des cafards et de s'engraisser sur le dos de populations en déshérence. Il serait également temps de prendre conscience de la réalité catastrophiques dans laquelle se trouve notre planète. Comme il serait temps de mettre fin au pillage éhonté du bien commun qui affame un nombre croissant de citoyens, au profit d'un petit cercle de nantis. Ces prédateurs ne laissent sur leur passage que les dividendes d'une aberrante pollution, trop onéreuse pour être absorbée par les autochtones. Il serait aussi temps de mettre fin aux discours lénifiants en faveur de la paix, prononcés par ceux la même qui en sous mains, échafaudent des programmes de guerre dans le but de préserver leurs intérêts financiers. 


La politique de ces dernières décennies est hélas une politique à courte vue exercée par des incompétents sans vision. Une navigation a vue, loin de toute préoccupation des orphelins de l'avenir. Quant à l'actuel désordre mondial, c'est un aveu de faiblesse supplémentaire de la part des roitelets en charge des affaires. Tolérer ces guerres d'ego et les révoltes qui ravagent nos continents est, non seulement inadmissible et criminel, mais également stupide. La plupart des victimes de conflits ne sont que d'innocents civils sans défense.  C'est la corruption au plus haut niveau de quelques déficients assoiffés de pouvoir, qui rend possible une telle distorsions de l'histoire. Avec comme juste retour des choses, un déferlement de réfugiés qui cherchent à sauver leur peau. 

Le bras de fer ridicule entre l'Europe et la Russie concernant l'Ukraine ne plaide pas en faveur de la perspicacité de nos édiles. Cette erreur de taille met une grande partie de la paysannerie continentale en ébullition, ce qui ne semble pas trop émouvoir ceux qui nous gouvernent. Comme d'habitude ce sera au peuple de payer les bévues de nos stratèges de l'inutile. Pourquoi vouloir passer par pertes et profits les siècles d'histoire qui nous lient à la Russie ? Historiquement et politiquement ce vaste pays fait partie de l'Europe.  Nous pourrions à la rigueur nous passer du Moyen-Orient. Il est inconcevable de tourner le dos à la Russie, ne serait-ce que sur le plan géostratégique. A ce jour M. Poutine, habile joueur d’échecs, semble être seul à avoir une politique active et cohérente envers les pays du Golf. Un contraste saisissant comparé aux décisions désordonnées prises par les responsables politiques du continent. 


La mondialisation, avatar inéluctable d'une évolution annoncée n'est, pour l'heure, qu'un hydre sans tête soumis aux lois d'une financiarisation débridée. Faute de règles, il ne peut en être autrement. Nous avons là une copie conforme de l'Europe à l'échelle planétaire. Mêmes ambitions et mêmes scories en perspective. Les bonnes intentions ne précèdent que rarement les ego en mal de pouvoir. Aussi les abus progressent-ils partout. L'Europe, pour être en adéquation avec ses ambitions devrait s'appuyer sur des hommes d'état, sur des visionnaires capables de projets à long terme. Une denrée hélas en voie de disparition. Aussi est-ce avec appréhension que nous nous préparons à subir les conséquences de notre déplorable et irresponsable comportement de la  gestion politique de notre planète. 

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