PRISE DE CONSCIENCE

A force de mettre le monde devant des faits accomplis, les serviteurs du pouvoir, surpayés pour un travail limité à des constats, des rêveries de retraites et d’ambitions électives, ne feront que susciter mécontentement et incompréhension. Le monde du terrorisme manipule et aspire une jeunesse déboussolée, en mal d’idéal à la recherche d’une existence empreinte d’héroïsme afin de sortir de l’anonymat et s’inventer une identité. L’exemple proposé par l’adulte au quotidien, n’offre que des images de violence, de guerres, de corruption et de trahison, qui pèsent incontestablement sur des esprits immatures. Comme affirmé déjà maintes fois – un des éléments important pour gagner la paix civile réside dans l’éducation. Apprendre à penser est une des prérogatives de l’être humain. C’est aussi un des rôles de l’état d’y pourvoir.


La connaissance, liée au bon sens permet de s’élever, de se réaliser, d'être utile à soi-même et de voir au-delà des horizons.La presse, gavée de tous les malheurs de la planète exploite les catastrophes en boucle. Jusqu’à l’écœurement. Télévision, radio ou presse écrite, tout fait ventre. La culture du sordide ou fenêtre sur l'enfer. De guerres aux révolutions, d'attentats en assassinats, les calamités du monde s’offrent sans discontinuer à la voracité des médias. Accrocher lecteurs, auditeurs et spectateurs à tout prix. Aiguiser les goûts pour l'obscure, pour la souffrance et la mort. Le retour aux arènes, aux spectacles de la Rome antique (panem et circenses). Pendant que les sociétés s'enivrent avec désespoir des épreuves du monde, la vision du sang et des cadavres font émerger les fausses afflictions, suscitant des besoins orgasmiques. Des plaisirs douloureux pour conjurer l'insupportable.


C’est dans une quasi indifférence que nous prenons l’habitude de consommer de « l’ignoble », comme on avale un steak-frites entre deux gorgées de bière. Le malheur d’autrui s’efface devant la répétition des faits - car le web, cette  belle invention…à double tranchant, propage l’information à une telle vitesse qu’elle ne concède guère de temps à la réflexion. Le consommateur est piégé par les besoins de rendement des tenants de dividendes. Les gnomes, s’étant appropriés les clés du royaume grâce à la servile complicité du politique, dirigent la planète à la place des élus. Ils en sont devenus les vrais propriétaires, pillant, volant en faisant subir une double peine à leurs concitoyens. Soumission, appauvrissement et à terme l’élimination physique. Les conflits, savamment orchestrés par la haute finance et les marchands d’armes en témoignent. Seul un pour-cent des habitants de la planète disposent de cinquante pour-cent du PIB mondial. Le temps des grands reporters, ainsi que l’art de la politique, ont disparus. La période se limite au tout jetable, à l’affirmation, au démenti et à  « l’à peu près ». Le temps fait place à l’urgence, les idées naissent adolescentes et meurent avant d’atteindre leur maturité. L’information n’est plus qu’une denrée périssable à consommer sur le pouce, à lire en diagonale pour juste en savoir assez, de quoi vivre le drame par procuration. Puis le drame, avant de céder sa place au suivant, sera légèrement remanié pour tourner inlassablement en boucle afin de remplir les vides et assurer l’intendance.


Business as usuel, le roi dollar aplani les états d’âme. Les Kessel, Hemingway, Camus, Cendrars et autres grands de l’information ne laissent que des orphelins. L’Éthique cède la place au vulgaire, au prêt à penser. L’Éthique du don, qui existe encore dans certaines contrées d’extrême orient – où l’on donne et reçoit des deux mains, celle du cœur et celle de l’esprit – a disparue de notre perception matérialiste. L’événement chasse l’événement. Le corps de l’enfant échoué sur une plage fait la une, le temps d’une l’arme, puis est détourné à des fins politique. La Presse, à de très rares exceptions près, s’est vendue aux poids lourds de la finance, perdant ainsi toute indépendance. Son but n’est plus d’informer mais de faire face au rendement exigé, tout en se soumettant aux desiderata des donneurs d’ordres.   Atteindre et manipuler le chaland par le sensationnel et l’abjecte si nécessaire en créant des besoins pour le maintenir dans la filière d’une pensée politique donnée et utile à la classe dominante, elle-même aux ordres de la finance. 

L’état conflictuel généralisé est hélas imputable à nos propres errances et à l'incompétence des politiques, trop imbus de leur statut pour êtres efficaces. Leurs besoins en honneurs dépassent largement ceux de la réflexion et les projets qui ont permis leur ascension politique se limitent à l’ambition d'une réélection. Les voix de l'instant n'ont pas force d'adhésion. De notions historiques relatives à la mémoire sélective, elles sont en étroite corrélation avec des ambitions de carrière. Quant aux visionnaires, ils sont aux abonnés absents. L’Art de l'oubli et langue de bois sont les seuls instruments de progression dans la hiérarchie actuelle des partis. Ils ne sont plus écoutés et leurs paroles ne provoquent que rires et sarcasmes. Ils ne finiront par jouer qu’entre eux. C’est avec arrogance et cynisme que l'occident s’est arrogé le droit d’organiser le découpage du Moyen-Orient et de l’Afrique.


La désinvolture coutumière a permis de passer sous silence le sort des ethnies nouvellement soumises au diktat de la force. Des décisions absurdes, non réfléchies, sans vision et lourdes de conséquences. Des graines de révoltes semées à tous vents. Les frontières taillées à la serpe au profit de quelques géostratèges en chambre, obligèrent tribus et communautés à une dramatique cohabitation. De nombreuses tribus, antagonistes, certaines depuis des millénaires, furent contraintes de se soumettre à la volonté de dictateurs agrées et mis en place par un occident en mal de perspicacité. La décolonisation, des années durant  n'a fait qu’accaparer les biens et les forces vives des pays en question. Au point d’en appauvrir un bon nombre, certains dramatiquement. Collaborer, échanger ou commercer équitablement n’ont jamais fait partie du credo et des principes de l’investisseur. Le fer de lance du pouvoir financier a toujours été la cupidité agrémentée de vols, de viols et d’assassinats. Difficile dans ce cas de créés des liens indéfectibles et généreux avec les populations. 

CHINE…

Du bisounours naïf au désintéressé de la chose publique, des amateurs de jeux de cirque aux contestataires de salon, du bobo incrédule aux annonces de catastrophes et ceux qui n’aspirent qu’à l’immobilisme par peur de perdre un acquis, tous devraient se préparer aux difficultés et aux déconvenues qui viendront de l’est. En quarante ans la Chine est passée de la misère et du sous développement social à cette croissance que nous lui reconnaissons aujourd’hui. Elle a fait naître une classe moyenne importante. Nombreux sont les Chinois qui, quand ils en ont les moyens, peuvent voyager, acheter, consommer et se frotter à la culture occidentale dans une relative liberté. Mettons l’accent sur ce que la Chine à fait et non sur ce qui resterait à faire. 

Il a fallu plus de deux siècles pour que l’occident atteigne ces performances. Le pays s’est industrialisé à marche forcée et est en passe de se substituer aux États-Unis comme première puissance mondiale. Militairement elle rattrape son retard et il ne lui faudra pas plus d’une décennie pour faire contrepoids à l’armée américaine. Cherchant la diversification elle place ses pions à travers la planète en rachetant industries et centres de recherche. Depuis un certain temps, le bulldozer Américain confronté aux géants que sont l’Inde et la Chine perd des points. Ces deux pays aux dynamismes imparables, font miroiter leur force mais se réfèrent avec habileté à la diplomatie pour aplanir leurs différents.

Le premier est considéré comme étant la plus grande démocratie au monde, le second plutôt comme une dictature pertinente. Ces deux pays partagent toutefois une excellente vision politique et géostratégique pour les années à venir. Ils savent que tout pouvoir est lié au savoir. Ils investissent, par conséquent, massivement dans l'enseignement et la recherche. L’Avenir de la planète, avec ou sans notre consentement, qu'il nous soit favorable ou qu'il soit conflictuel pour l'ensemble du monde se construira, à n'en pas douter, à l'est. Les  puissances précitées avec leurs partenaires de l'Asean représentent, à peu de choses  près, la moitié de la population mondiale.

Que pèse notre continent face à ces géants. Une Europe divisée, sans direction, sans projets politiques, sans armée, à la merci des États-Unis pour sa défense. Face à l'appétit de ces colosses industrialisés, au savoir faire incontestable, capables d'innover et financièrement solides, l'Europe est une proie facile et corvéable à souhait. L'approvisionnement en matières premières pourrait, à terme, poser quelque problème au nouvel empire et devenir une source de conflit majeur. Pour l’instant cela ne semble pas à l'ordre du jour. Il est plus préoccupant de voir cette zone se réarmer à grande vitesse. La Chine, l'Inde, les pays de l'Asean et le Japon augmentent considérablement leurs budgets militaires.

Les États-Unis suivent. Depuis la montée en puissance de la Chine, une certaine mésentente s'installe entre l'est et l'ouest. En cas de déflagration dans cette partie de l'hémisphère, l'Europe ne pourra probablement plus compter sur l'OTAN pour sa défense.  

Alliance Europe-Russie ?
Que l’Europe, par l’intermédiaire de l’OTAN, donc des États-Unis, puisse narguer Moscou en procédant à des exercices militaires à ses frontières, c’est comme agiter un chiffon rouge devant le museau d’un taureau. Il est compréhensible que des missiles anti-missiles dirigés, comme par hasard, en direction de la Russie, puisse énerver Vladimir Poutine. Il n’y a pas de contentieux important entre le continent et Moscou et l’entente pourrait être cordiale entre les deux pays. La Russie fait historiquement partie de l’Europe. 

Les deux pays sont complémentaires et ont besoin l'un de l'autre. Le proche avenir ne manquera pas de nous le confirmer. Par contre, les nains de Bruxelles, en castrats muets vivent dans la hantise de déplaire au maître et comptent maintenir les avantages acquis par une stricte obédience envers les USA. Une intense collaboration « Europe/Russie » serait très probablement mal perçue par les américains. La volonté hégémonique de ces derniers et l’aveuglement on ne peu plus habituel de Bruxelles, placent l’Europe entre le marteau et l’enclume. Ne pas prendre langue avec Moscou pour mettre les problèmes de la Crimée et l’Ukraine à plat, n’est qu’une erreur stratégique de plus. 

Les larbins au pouvoir, si prompts à enfumer l’Europe auraient dus prendre le temps de la réflexion avant d'agir. Il faut éviter de créer, par pure bêtise, des situations inextricables. Ces mêmes larbins ne s'offusquent pas de traiter avec les dictatures de la pire espèce, n'hésitant pas de se prosterner pour l’intérêt bien compris d’une camarilla de mafieux en mal de dollars. Les capitaux du Qatar, de l'Iran et des Saoudiens, dont ils désapprouvent les mœurs et les méthodes, n'ont pas d'odeur et consolent des regrets et mauvaises consciences. Ces « serviteurs » de l'Union, irresponsables et coupables, se tirent une balle dans le pied et prennent des risques non négligeables sur le plan politique. La population, in fine, le leur fera comprendre brutalement un jour. L'Union européenne est sabordée par une bande de nulles crétinisés. 


L'Europe sous domination Américaine ?
En déliquescence, sans discernement et dépourvus d’éthique, ces inutiles de la chose publique se servent sans états d'âme de l'Europe à des fins personnelles en obéissant au patron. Ce n’est pas Bruxelles qui dirige l’Europe, mais les États-Unis. Comment cette Europe décrite ci-dessus, soumise aux USA, manquant singulièrement de solidarité, endettée, indécise, corrompue, mal armée, sans leader, tirant à hue et à dia, emberlificotée dans des lois que personne n'applique, pourrait-elle faire face aux enjeux de la mondialisation ? 

Même un imbécile de haut vol sait que l’union fait la force et qu’il est dangereux de faire croire, pour des raisons bassement électorales et en dévoyant perfidement le sens du patriotisme pour en faire un étendard de bazar afin de convaincre les foules, qu’un pays seul serait plus performant que l’union. Il est temps de faire preuve de réalisme, de se mettre au service de la logique, de voir les choses comme elles sont et non comme nous aimerions qu’elles soient. Il serait temps de mettre fin aux langues de bois et aux plaisirs d’aligner des phrases creuses et sans intérêt pour épater ses paires. Il serait également utile que les responsables de la gabegie actuelle se focalisent enfin sur les besoins de la société, avant de se préoccuper de leurs ego. Le rôle de l’élu est de servir et non de parader comme des coqs de réception en réception, un verre de champagne à la main.

Guerres inutiles
Nos caciques aux ordres devraient comprendre que les États-Unis, pour consolider leur suprématie, ont besoin de l’Europe et non l’inverse. Nous ne devrions pas axer notre politique sur les besoins des USA qui, dès le début des années cinquante, ont établis leurs engagements sur la force, avec à la clef des milliers de morts inutiles. De l’Afghanistan à l’Iraq - les guerres dévastatrices ont donnés naissance aux extrémismes les plus divers. 

La déclaration de guerre et l’invasion de l’Iraq fondée sur des mensonges, fut une erreur désastreuse et lourde de conséquences. Beaucoup de pays, sauf le gouvernement français qui a sauvé l’honneur, ont suivis les États-Unis. La situation actuelle du Moyen-Orient relève, sans contestation possible, du jeu de dupes. L’incompétence des uns et le chant des canons, promesse de dividendes pour les autres, ont dressés un mur infranchissable entre l’appétit de pouvoir et la vie humaine. Les bons docteurs « ès stratèges » en arts martiaux avaient tout envisagé mais leur ignorance historique, a fait barrage à toute anticipation d’une catastrophe annoncée. Aussi l’erreur Irakienne n’a-t-elle pas servi longtemps d’exemple ou de faute à ne pas commettre. 

C’est avec désinvolture qu’elle a été remise au goût de jour en Libye, avec le lynchage de l’honorable colonel Kadhafi, reçu en grande pompe à Paris. Mêmes causes, mêmes effets. Le chaos s’en donne à cœur joie et s’y installe pour plusieurs décennies avec une suite d’inconvénients supplémentaires pour l’Europe. Assaut de réfugiés pour l’Italie qui n’en peu plus d’être seule face à ce déferlement et aux égoïsmes de l’Europe.  Ironie du sort, de gouvernements aux partis politique, tout le monde s’en lave les mains. Il n’y a ni coupable, ni responsable. C’est la faute à pas de chance ! 


Où es tu ?
Veulerie et couardise, les deux mamelles de la gouvernance avec une vraie fausse élite déconnectée de toute réalité et au service de ses seuls intérêts. Ces  parasites d'état sont issus de privilèges verrouillés à leur intention. Ils sont une petite chapelle de théoriciens manœuvrant dans le virtuel sans autre compétence que la rhétorique de textes abscons. A eux les ors de la nation et la population harassée, culot oblige, n’a qu’à se sacrifier sur l’autel de l’austérité. 

Il est urgent qu'un homme d’envergure, avec une vision claire des priorités politiques à mettre en œuvre pour réformer l'Europe, s’attaque aux privilèges et aux problèmes de compétences. Il est temps d’en finir avec les saltimbanques du verbe aux idées courtes qui ruinent le continent depuis des d’années et se transmettent mutuellement les clés du pouvoir pour rester en famille. L'Europe avec ses formidables atouts mériterait de plus grandes ambitions que celles offertes par les bouffeurs d'illusions actuellement en charge de la destinée du continent. Ce ne serait pas un luxe. Pour résoudre la situation explosive du Moyen-Orient, les armes ne sont pas la panacée.

Le seul remède dans la durée consiste à se réunir autour d'une table et de parler, de mettre les problèmes à nu en faisant preuve de diplomatie, une fonction exigeante qui mérite du talent. Prendre la main tendue de Poutine pour collaborer et rechercher une solution au conflit du Moyen-Orient serait utile. Il a su faire preuve d’une clairvoyance de joueur d’échec dans cette guerre qui n’en fini plus d’assassiner du monde. Une étroite collaboration entre Russie et continent serait pertinente et indispensable. L’aide que Poutine avait proposé à l’Europe des bisounours fut refusée en son temps, elle est aujourd'hui acceptée par l'Amérique.

BREXIT – ET APRES ..?

A entendre discourir députés, ministres et journalistes du Brexit, on ne peut que réaliser l'urgence du coup de balais à donner pour nettoyer la société de ces marionnettes de foire. Pas de langage responsable. Pas de remises en question, si ce n'est qu'à doses homéopathiques. Il ne faut pas bousculer le chaland et garder une carte en main pour conjurer le sort contre les vicissitudes d'une future carrière. Des discours formatées et scolaires, l’imagination en berne et des projets de petits bras. Ces braves ploucs, issus des grandes écoles, brassent du vide et témoignent de réflexions sentant les bancs de l'E.N.A. Ils sont là parce qu'ils en ont les moyens et que c'est une carte de visite pouvant servir de sésame.

Déconnectés des préoccupations de la société, n’éprouvant qu’un enthousiasme limité envers ceux qui ne sont pas de la tribu, ils peinent à convertir des projets en actions. Les médias, toujours à la recherche du sensationnel, souvent en manque de journalistes efficaces, éduqués et talentueux, transforment, la plupart du temps, les interviews en séances d'autocélébration. Dans l’absolu l'invité n’a que peu d'importance puisque le journaliste pose les questions et commente ses propres  réponses. 

Évitons de chercher des boucs émissaires. Nous sommes collectivement responsables. Cessons de nous plaindre de la montée de l'extrême droite. C'est nous qui la mettons en place. Quatre vingt dix-huit pour-cent de la population actuelle n'a pas connu les exactions, ni les rafles ou les délations commises par l'extrême droite durant les années trente.  Si nous n'y prenons garde l’histoire pourrait se répéter et nous faire subir les mêmes avatars à court terme. A part les sempiternels « musclés » de tous bords et les « y a qu'à » à l'encéphalogramme plat, personne ne prétendra le contraire. Comme durant l'entre deux guerres, nous avons des gouvernements faibles à tendance bisounours, pour lesquels le pire n'est jamais certain. Ils s’auto-immunisent contre tout péril et vivent dans la certitude que tout finira par s'arranger un jour. C’est en 1945, à la fin du conflit mondial que nous avons constaté de quelle manière les choses se sont arrangées.

Cinq ans de peurs, de misères et « cent millions de morts » avant d’êtres libérés par le Général De Gaulle et les alliés. L’extrémisme et le repliement sur soi, ne sont que manifestations d’une minorité de frustrés aux ventres mous et d’ignorants. La sauce politique des « guignols » aux responsabilités fait des grumeaux. Il serait temps de mettre les choses à plat et de réaliser que seuls, face à la mondialisation, nous ne représentons pas grand chose.

L'Angleterre seule contre tous ... 
Les pieds nickelés prétendant le contraire ont certainement abusés des prédictions de la Pythie ou trop tirés sur leurs joints. Ce serait affirmer qu'un footballeur, seul face une équipe de onze joueurs, serait à même de remporter le match. Il est permis de rêver mais il est interdit d'utiliser le rêve comme moyen de gouvernance. Notre société civile vit suffisamment de désordres sans qu'il soit nécessaire d'en rajouter. La confrontation entre David et Boris, respectivement premier ministre et ex maire de Londres, pour une question de politique intérieur en est le dernier exemple. L'ambition carriériste, l'ego démesuré, l'inconséquence et l'absence de vision des deux protagonistes mettent à mal la perfide Albion et risquent de morceler le pays, si l’Écosse persiste à vouloir faire partie de l’Europe. L'incompréhension et la méfiance éprouvée envers l'Europe telle qu'elle fonctionne depuis  des décennies, n'est que le résultat de trahisons politiques, d’incuries élitaires, de visions léthargiques et d’égoïsmes nationaux. La carence en figures emblématiques capables de motiver bras cassés et carriéristes professionnels qui profitent du système au lieu de le servir, ne font qu’alourdir les passifs. La plupart des pays ont pris l'habitude de faire leur business et petites magouilles en profitant de la manne versée par les contribuables de la communauté.


L'indolence et le refus du politique à assumer ses  responsabilités, laissant croire que Bruxelles est seule coupable de toutes les vilenies. Les citoyens devraient savoir que les fonctionnaires de Bruxelles sont le fait des vingt-sept  membres de la communauté qui les élisent. Tant que le politique omettra d’agir dans la transparence, toute solution avancée sera bancale. Ce qui engage l'avenir d'une population ne peut se réaliser sans elle et c’est courir à l'échec que d’oublier cette simple notion. Pour répondre aux attentes du citoyen. le forum de discussion a son utilité. Il est en effet primordial d’expliquer, d’échanger, et de convaincre, lorsqu’il s’agit de transformer les lignes d'une politique donnée.

La population peut accepter ce qu'il comprend mais déteste être mis devant le fait accompli, comme c'est le cas la plupart du temps. Le Brexit, résultat du pari imbécile de deux ego surdimensionnés, offre une opportunité, grandeur nature, à l'Europe de se réorganiser. Les esprits chagrins, les vieilles lunes ou taupes cavernicoles, ont l’occasion de se réhabiliter en démontrant que l’ignorance n’est pas une fatalité. La nostalgie du passé ne construit pas l’avenir et assurer, tant que faire se peut, le devenir des futures générations est un devoir qui mérite d’être soutenu par les talents d’une nouvelle classe politique. Il est nécessaire d’avoir recours à un œil neuf pour jauger les voies du possible et prendre la hauteur suffisante permettant d’englober l’ensemble de ce qui fait la mondialisation. Un pays isolé ne représente plus rien et l’Europe n’est qu’une partie, importante il est vrai, de la partition du monde. Il n’est plus temps de jouer « petit Bras ». Pour être crédible sur le plan mondial chaque pays sera bien obligé de céder, tôt ou tard, une part de sa souveraineté afin d’accoucher des « États-Unis d’Europe » comme le préconisait Winston Churchill lors de son allocution de Zurich en 1947.

Notre époque est compliquée, incertaine et les orages menacent de toutes part. Personne ne sera à l’abri le jour où la tempête éclatera. A l’ère d’internet, informatique aidant, la notion temps perd de son importance et la distance n’est plus un obstacle. En quelques secondes les bonnes ou mauvaises nouvelles traversent les hémisphères, obligeant gouvernements ou services spécialisés à prendre des décisions pouvant êtres lourdes de conséquences. Ces situations extrêmes exigent des compétences hautement qualifiés, très loin de celles du carriérisme habituel des « élites » actuellement aux manettes. La société a besoin d’hommes clairvoyants, lucides, honnêtes et désintéressés, œuvrant pour le bien de tous. Ce qui n'est plus le cas depuis des lustres. Aujourd’hui le seul bien-être de son pays n'est plus de mise, il est également nécessaire de prendre en compte celui du monde dans sa globalité.

Nous oublions trop facilement que nous sommes tous interdépendant aussi les égoïsmes, qu’ils soient individuels ou imputables aux états, ne manqueront pas d’anéantir et ensevelir sous les immondices de l’histoire ces consciences atrophiées. 



NB Les guerres ? Celles du moyen orient ou d’ailleurs sont aussi nos guerres. Si nous voulons la paix, il faudra utiliser les moyens nécessaires pour mettre fin aux conflits en cours. Ces guerres qui laminent les populations sont le fait de petits potentats de salon, de quelques vulgaires qui n’en n’ont pas assez  d’en avoir trop.  Une question d’impuissance de nantis, de « pauvreté opulente ». Un pouvoir emprunté aux misérables, faisant fructifier les dividendes du sang dans l'indifférence générale.

ALORS...QUE FAIT ON ?

Faut-il pleurer, se réjouir ou se féliciter de la décision de l’Angleterre ? Que faire de cette Europe en loques, de l’espoir perdu pour les milliers de traumatisés de la dernière guerre mondiale. Du rêve ignoré, mal traité et incompris des tribus de technocrates au seul service du commerce et de la finance. Que deviendront ceux qui auront misés avec enthousiasme sur une terre d’avenir où chacun trouverait sa place. Où les histoires fragmentées d’un continent en constant effervescence deviendraient l’histoire d’une Europe au service de l’occident. Les égoïsmes nationaux, l’appât du gain, l’ego démesuré et immature d’un certain nombre de politiciens ont cassé le jouet. L’Utopie, seule pourvoyeuse de progrès, a cédé la place au dollar et la couardise du politique a fait le reste.

Great Brittan in ou out n’est que relativement secondaire. Il s’agit de nous interroger sur l’avenir pour savoir si nous sommes prêts à construire l’Europe. Sommes-nous prêts à poser les bases d'une confédération européenne au service du citoyen. Ou préférons nous une Europe du type des années trente et les risques inhérents à ce retour en arrière. La nostalgie d’un passé que la plupart des citoyens n’ont pas connu et imaginent plus confortable et moins anxiogène que l’époque présente, est une illusion, une vue d’esprit. Dispersés, le chacun pour soi ne pourrait que nous soumettre à la loi du plus fort, comme cela fut le cas du temps des chemises brunes. Les pays, individuellement, dépenseraient des fortunes pour leurs défenses qui, de toute façon, resteraient limitées par manque de moyens et la concurrence entre pays dits « libérés » du joug de Bruxelles tendrait à croître, déstabilisant d'autant les communautés.

Cela risque d'éveiller quelque idée malsaine et aiguiser l'appétence de ceux qui auront su trouver leur place dans la mondialisation. Notre choix déterminera la place que nous tiendrons dans la mondialisation. Seront nous des nains éparpillés dans un nuage d'illusions ou serons nous capables de répondre aux exigences de la mondialisation. Une Confédération Européenne peut faire jeu égal, sinon plus, face aux États-Unis, la Chine, l'Inde et l'Afrique.

Il est inenvisageable de construire une telle confédération avec la troupe de dépressifs et de bras cassés actuellement au pouvoir. Ces caciques, enracinés dans des coutumes d’un autre siècle, plus intéressés à sauvegarder leurs acquis, que rechercher des solutions à la complexité d’un monde en mutation. Lobotomisés de naissance ils ne font qu’ajouter l'erreur à leurs ambitions personnelles. Il n'est plus temps de laisser les contribuables endosser le coût de la corruption. Le spectacle désolant et quasi quotidien des affaires concernant les désœuvrés de la politique, les bagarres et petites intrigues  favorisant carrières et prébendes ne devraient plus exister dans les pays se targuant d'êtres des démocraties.


Ces besogneux de la fonction publique ignorent êtres assis sur un baril de poudre dont la mèche n'attend que l’allumette. Un coup de balais serait salutaire. Il est urgent d'offrir des opportunités aux nouvelles générations. Celles ouvertes aux rêves, capables d'engendrer les utopies qui mènent aux grandes réalisations. Des hommes tels que: Einstein, Gandhi, Mandela, Martin Luther King, De Gaulle, Churchill, la famille Piccard ainsi que beaucoup d’autres, ont balisés les chemins nous indiquant la route des possibles.


NB : La confédération exclura de facto l’Angleterre et ne concernerait que les pays de la zone euro, condition « sine qua non » à l’harmonisation du système fiscal. Créer une constitution européenne approuvée par le citoyen. Un gouvernement central élu, une armée et une frontière sûre. Une Europe à deux vitesses, certainement. Peu importe le nombre de pays qui voudront participer à cette nouvelle aventure.

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Le racisme ordinaire est une notion à laquelle beaucoup prétendent échapper. L'homme est persuadé d’aimer, d’admettre et de comprend...