Le racisme ordinaire est une notion à laquelle beaucoup prétendent échapper. L'homme est persuadé d’aimer, d’admettre et de comprendre ce qui fait nos différences. Ce qui relève de l'auto-suggestion pour la plupart d'entre nous. Par convenance, par besoin de valorisation personnelle et de confort moral, nous préférons taire nos critiques, nos méfiances et nos peurs envers ceux qui viennent d'ailleurs ou ne pensent pas correctement. C'est-à-dire selon les règles ou habitudes que nous nous imposons. Il n'y a pas si longtemps, moins de soixante ans pour certaines contrées, le Protestant était mal vu par le catholique. Les religions, au lieu d'inclure, n'ont fait qu'exclure dans le dessein de protéger leurs dogmes.
Les exemples fourmillent et ont souvent été vecteurs de conflits et de guerres civiles sanglantes. L'Homme en défaut d'éducation peut manifester plus de sauvagerie que l'animal le plus féroce. Périodiquement de rares esprits supérieurs se lèvent et esquissent un modèle à suivre, modèle qui n'est pas toujours compris à sa juste valeur. Gandhi, Mandela ou Martin Luther King ont été les phares qui ont illuminé certains moments cruciaux de l'existence avant de disparaître de la scène.
Ils apparaissent aujourd'hui comme le souvenir d'une sorte d’appellation historique. Ces tropesprits supérieurs rachètent partiellement les déficiences de l'être humain ordinaire. Un être replié sur lui-même et perdu dans une quête de bonheur éphémère. Dans ce monde rétréci par la vitesse de l'information, où les confins de l'univers sont à portée du regard, l'homme n'en continue pas moins à ressembler à lui-même.
Il s'isole toujours davantage et accélère sa perte de maîtrise sur les événements. Il valide le fait qu'il est et restera, pour longtemps encore, l'Arabe, le Juif, le blanc ou le noir de quelques-uns de ses concitoyens. Il ne se l’avouera jamais afin de sauvegarder l'image qu'il désire offrir de lui-même. Toujours à la recherche du « bling-bling » afin d'illustrer un portrait le plaçant au dessus de sa morale.
rares. L'Holocauste, de sinistre mémoire, issue de la peste brune s’est également transformée en une appellation d'origine, contrôlée sur le plan historique. Cette effroyable période de mort programmée où l’industrie est mise au service de l’élimination d’hommes par ses semblables - ses égaux souvent pères de famille et de femmes en âge d’êtres mères, est à peine imaginable.
Ce que l’homme est capable d’infliger à ses semblables, l’animal ne le ferait pas à ses congénères. Pour décrire de telles situations il n’y a plus de mots. Pourtant, après avoir gesticulé et proféré des formules apaisantes pour affirmer ne plus jamais vouloir revivre une catastrophe humaine d’une telle ampleur, le carrousel des victimes s’est remis en marche. Aucune leçon n’a été retenue de cette guerre contre l’innocence. Le concept de l’holocauste n’est plus qu’un mot parmi d’autres et n’engendre qu’un intérêt poli mais confus, dont le drame n’effleure l’individu qu‘en surface. l’Holocauste ne fait pas recette et ne signifie plus grand-chose. La souffrance, comme les yaourts, a sa date de péremption.
Comment, après les souffrances subies par la diaspora juive, le gouvernement Israélien peut-il justifier son attitude envers les Palestiniens ? Il reproduit, à bien des égards, les affres du passé encore mal cicatrisé sur ce peuple en déshérence. Les résolutions onusiennes signées de part et d'autre sont restées sans effet. Comment ce gouvernement de va-t-en guerre peut-il renier à tel point ses valeurs en refusant aux Palestiniens le droit d'exister. Ces Autochtones vivent sur ces territoires depuis des millénaires. Il est à se demander si attirer critiques et désapprobations de la communauté internationale n'est pas un but en soi pour le likoud. Cette attitude à rebours du bon sens favorise également la résurgence d'un antisémitisme primitif de mauvais augure. Tout concours pourtant à victimiser le Palestinien au détriment d’Israël.
Si le gouvernement de M.Netanyahou persiste à appliquer la politique géostratégique des États-Unis, le pays risque de disparaître à moyen terme et comme d'habitude, ce sera la population qui fera les frais de ce nouveau désastre. Dans chaque conflit, qu'il soit local ou international, ce sont toujours les habitants qui sont pris en otage par une poignée de décérébrés gouvernementaux et ce sont eux, les habitants, qui payent « nolens volens » les erreurs de ces stratèges en chambre. La situation au Moyen-Orient ne peut que s’aggraver. Trop de pays règlent leurs intérêts géostratégiques à coups de bombes, de gaz et de produits chimiques. Trop de spectateurs dont l'Europe avouant leur incapacité à agir par peur de perdre de gros contrats juteux concernant la reconstruction des pays anéantis.
Il est regrettable de constater à quel point la couardise s'étatise. Voir les Kurdes mourir pour notre liberté en combattant Daëch et ne pas lever le petit doigt pour leur assurer le droit à une patrie, est un méfait qui se retournera tôt ou tard contre l'Occident. Ce n'est qu'une deuxième trahison qui renforce la première. Sous le joug du chantage d'Erdogan relatif aux problèmes migratoires, l'Europe tend la verge au destin pour se faire battre. Toute personne dotée d'un minimum de cervelle connaît la voie à suivre pour éradiquer le cercle infernal d'une migration qui n'en est qu'à ses débuts. Pourtant électeurs obligent, rien ne ce fait.
Il est clair dans ce cas, de considérer le chaos comme inévitable et de juger le point de non retour atteint.
N.B.- La coalition contre nature des trois as du totalitarisme crépusculaire, à savoir : La Russie comme maître d’œuvre et ses acolytes traîne savates de second plan que sont l’Iran et la Turquie, allume la mèche qui mettra le feu au Moyen-Orient. Les rêves de grandeur réalisés sur des cadavres de femmes et d’enfants innocents, martyrs du cynisme criminel face à une Europe démissionnaire. Assassiner au moyen d’armes chimiques, c’est accepter de danser avec le diable en enfer.
Poutine par opportunisme, l’Iran et la Turquie pour assurer la suprématie du chiisme sur les sunnites. Ces guerres de religion, au vingt et unième siècle, sont un désastre humanitaire où triomphe l’ignorance dans le royaume des imbéciles.