LES PLANTEURS DE REVES


Il y a les planteurs de rêves, ces gentils qui traversent l’existence crucifiés à leur bulle de gaz cherchant du bonheur à offrir au monde. A force de contempler la voûte céleste pour consommer des étoiles ils perdent toute rationalité. Écouter le nanti expliquer comment trouver du travail, le ventre creux est devenu, au fil du temps, une spécialité politique qui frise la malhonnêteté. C’est un discours creux pour décervelés auquel, même le chat du voisin, ne croit. Nous sommes acquis à l’idée de l’irréversibilité du monde économique. La promesse d’éradiquer le chômage confine, nous semble-t-il, à une promesse démagogique pour gagner du temps et faire patienter les affamés qui s’accrochent à cet espoir comme une araignée à sa toile. 


Nous sommes certains que nos responsables n’ignorent pas la vanité de cet espoir dans la présente société…que nous avons appelée de nos vœux. Il fut un temps où faucher les blés nécessitait une importante main-d’œuvre. Aujourd’hui avec un homme et une machine, le travail se fait mieux et plus vite. Et cet exemple se multiplie à l’infini.  Aujourd’hui, à l’aide de pelles hydrauliques, de compresseurs, de bétonnières industrielles et d’asphalteuses le nombre d’ouvriers se réduit à une portion congrue. Souvent, si ce n’est dans  la plupart des cas, les nouvelles technologies induisent un chômage de masse. Il est probable que les activités à pourvoir dans un proche avenir, seront celles dévolues aux spécialisations. L’automatisation génère des gains de qualités et de rendements très supérieurs à ceux fournis par l’homme, ainsi que des coûts réduits, tout en sauvegardant un bénéfice raisonnable.

La concurrence mondiale exacerbée exige des coûts de production bas sous peine de mettre la clé sous le paillasson. Cette règle est incontournable depuis que nous nous sommes installés, corps et âmes, dans une consommation effrénée et à terme intenable. Nous savons, par l’exemple de notre parcours historique et l’enseignement des philosophes qui ont jalonnés le chemin de notre évolution, que la société, à l’instar du corps humain est une entité vivante dont naissance et mort sont inéluctablement programmées. Remédier au péril qui nous guette n’est pas chose aisée lorsque nous réfléchissons à tout ce que le moindre changement pourrait induire comme effets après application et ce ne sont pas les «Y a qu’à » qui seront d’une grande utilité aux citoyens de notre planète.

Nous pensons que seule la concertation à l’échelle d’un continent pourrait avoir un impact sur les décisions à prendre et à réaliser. Pourtant l’histoire nous a maintes fois démontré que l’égoïsme des décisionnaires donne souvent la priorité à la politique de la terre brûlée. Quel meilleur exemple que la situation Libyenne et le comportement irresponsable du gouvernement Syrien. Foin d’illusions, nous croyons que le moment est venu de construire un patriotisme à l’échelle de l’Europe, mettant une sourdine aux nationalismes qui ne servent qu’à valoriser nos égos par le souvenir de passés glorieux. Voulons nous sortir de l’impasse dans laquelle nous nous sommes mis, ou voulons-nous sombrer corps et biens… avec panache ?

Une Europe forte serait une Europe de l’éducation et de la recherche, ce serait une Europe industrielle et créatrice de places de travail. Ce serait une Europe qui investirait chez elle dans des domaines assurant un retour sur investissements. Ce serait une Europe proposant des nouvelles règles pour lutter contre les spéculations abusives et leurs gains faramineux par simple effet d’écriture. Ce serait une Europe capable d’imposer une justice en luttant contre la corruption à tous les échelons. Hélas une telle Europe n’est qu’une chimère car pour réaliser un tel fantasme il faut des hommes altruistes, avec l’envie de servir les autres…tous les autres. Pour l’heure nous ne disposons que de branquignols servants…le carnet d’adresse leur assurant une heureuse et bedonnante retraite sous les palmiers.

Rêver, faire rêver et endormir le chaland par des gesticulations débridées, debout devant un pupitre face aux foules qui ont perdu l’habitude d’avaler des couleuvres, ne sert à rien. Les citoyens sont aujourd’hui à la recherche d’hommes capables d’assumer leurs responsabilités sociétales en apprenant à œuvrer pour le bien commun. Nous sommes certains que les populations, au vu de la situation dans laquelle se débattent les rares esprits avisés, sont à mêmes de comprendre les dangers dus à l’absence de gouvernements. Ils ne demandent qu’à entendre les arguments quant à la voie à suivre, pour autant que ces arguments soient exprimés par des hommes intègres, porteurs d’une vision éclairée de ce que doit être l’Europe et prêts à imposer l’exemple au plus haut niveau.

RECHAUFFEMENT



Le réchauffement climatique n’est pas une vue de l’esprit, c’est indéniable. Nous pensons toutefois que ce phénomène est dû, pour l’essentiel, aux causes naturelles, liées à l’histoire de notre univers.
Réchauffements et glaciations se sont succédés au cours des millénaires sans que l’on puisse raisonnablement imputer ces changements qu’à  l’homme seul. Nous croyons que l’influence de la population mondiale sur les mesures relevées ces dernières années, n’excèdera probablement pas plus de cinq pour cent de l’ensemble des causes incriminées.

Croire que nous pouvons changer le cours des évènements en luttant contre le changement climatique, serait prétendre soumettre la nature à notre seule volonté. Cela nous semble absurde et d’une prétention démesurée. Il suffit de constater notre impuissance devant la répétition des dégâts causés par les ouragans, les inondations ou les éruptions volcaniques pour s’en convaincre.

Que l’homme souscrive à une plus grande compréhension écologique ne se discute pas. Chacun d’entre nous peut y contribuer en faisant preuve de bonne volonté et les occasions de bien faire ne manquent pas. Le tri sélectif, par exemple, même s’il fournit un travail gratuit aux transformateurs de déchets qui se remplissent les poches à peu de frais, reste une bonne chose.

Enseigner les rudiments de l’écologie aux enfants, leur inculquer le respect environnemental en éveillant curiosité et désir de connaissance serait également un grand pas en avant. La terre étant un bien commun dont il faut prendre soin.

Instituer l’écologie en dogme est une démarche condamnable que l’on doit combattre avec force. Il est aussi inutile qu’illusoire de vouloir renforcer le programme environnemental tel que l’espace dévolu aux éoliennes ou aux cellules photovoltaïques par des mensonges. Annoncer à grand renfort publicitaire la fin du pétrole quand nous savons disposer d’immenses réserves un peu partout dans le monde est, pour le moins, un mensonge en plus.

Refuser la transparence ouvre la porte aux illusions et aux affirmations éronées, biaisant la vérité et dévaluant d’autant la philosophie écologique.

Cela a permis aux banques de percevoir très vite les opportunités à saisir dans cette démarche vers le mieux être et à la finance spéculative d’y intervenir, d’y faire son nid en créant un puissant lobby au service d’un nouveau business international, dont le but recherché est de faire très vite beaucoup d’argent.

Depuis peu il est admis que le « fourre-tout écologique » devenu un eldorado pour les industriels et les politiques de la planète, avec comme conséquence d’encourager la finance spéculative et y trouver une place favorisant le démarrage d’un nouveau capitalisme fleurant bon la lavande, nous nous exposons à tous les abus possibles.

L’enthousiasme généré par un savant « marketing » pour  une écologie à la portée de tous et une nutrition « bio » accessible aux plus humbles, nous font oublier que rien n’est parfait sur cette terre et derechef, nous sommes dans la tendance à passer par pertes et profits, les effets pervers de cette nouvelle mode. Comme d’habitude nos politiciens opposent un silence aux choses qui fâchent.

La grande marotte des génies du marketing et des médias qui en sont tributaires n’a eu cesse de vanter les bienfaits des énergies non polluantes et renouvelables. Un domaine qui rapporte gros aux commanditaires en flouant le consommateur. Parler bio est devenu le sésame du tiroir caisse et la bonne conscience du pollueur.

Le bio ? Une vue de l’esprit pour bras cassés enveloppés dans une histoire de gros sous. Il suffit de considérer la saga du yoghourt qui, avant qu’il n’atterrisse sur la table du consommateur, s’offre des citernes de kérosène en effectuant trois fois le tour du continent. Ici pour la récolte du lait, ailleurs pour le brassage et là pour l’emballage et ce n’est qu’un exemple parmi tant d’autres.

Le système de la grande distribution n’est qu’une suite de commerces dont le but  est de faire de l’argent et c’est, sans états d’âme, qu’ils nous proposent des fraises bio du Brésil pour les fêtes de fin d’année.

Il y a deux sortes de pollueurs. Les gros, ceux qui détiennent le pouvoir et savent comment corrompre, comment caresser le politique dans le sens du poil, comment financer, par exemple, le ou les partis sans laisser de traces. Puis il y a nous, les sans grades. 

Les premiers sont hors d’atteinte, trop puissants pour être poursuivis, les seconds n’ont aucun pouvoir. Ce sont les sans défense, les payeurs par obligation civique, en quelque sorte des manipulés…par vocation.

Un projet écologique ? Bien sûr, pour autant que nous ne pipions pas les dés, car l’absurdité de ce qui est devenu une religion écologique avec ses adeptes du dogme vert est consternante.

Les intégristes de la bougie et de la petite graine ne vivent-ils pas le quotidien comme couchés sur les brancards d’une invalidité psychique. Affolés par la couleur de la sève supposée verte en toutes circonstances, nos chers Al Qaïdistes du bienêtre semblent ignorer la formidable manipulation dont ils sont l’objet.

LE NUCLEAIRE

L’énergie nucléaire mal maitrisée peut se transformer en meurtrier silencieux. L’explosion d’Hiroshima, mettant fin à la dernière guerre mondiale, suscita un silence inquiétant dans le rang des démocraties nouvellement libérées. 

Personne ne s'attendit à une telle issue et nous réalisâmes, une fois encore, à quel point le génie   malveillant pouvait  mettre une technique de pointe au service de la destruction.   Semer la peur, le désarroi et l'incompréhension pour soumettre nos semblables semble chose aisée.

Comme toujours, toute médaille a son revers. La connaissance qui a conduit à la destruction de Nagasaki a également permis l'élaboration pacifique d'une nouvelle source d'énergie basée sur l'atome. Cette nouvelle énergie, pour peu polluante qu'elle soit, présente tout de même un inconvénient: la gestion des déchets radio actifs. 

Nous sommes parfaitement conscients de l'importance du problème.

Ce qui nous interroge aujourd'hui c'est de savoir comment nous pouvons répondre intelligemment aux dogmes antinucléaires et irrationnels, se faisant jour depuis la catastrophe de Fukushima. Aujourd'hui les réflexions paraissent entachées de réactions émotionnelles pour des solutions à court terme. 

Il est indéniable que l'atome comporte un risque, au même titre que la mine de charbon ou les barrages. Le dernier barrage qui s'est rompu en Chine a fait plus de deux cents mille morts en quelques heures. La vie elle même est un risque que nous devons assumer. 

Il serait aberrant de croire au risque zéro !

Les années qui suivirent la dernière guerre mondiale, grâce aux politiciens acquis aux enjeux de la reconstruction de l'Europe, permirent à l'atome de  trouver sa place.  Ces « pères de l'Europe » furent les initiateurs d'une énergie propre de portée mondiale. Ils savaient également qu'une énergie innocente et sans risques n'était qu'un leurre, une utopie, une rêverie pour bobos et babas cool, comme nous dirions aujourd'hui.

Une chercheuse de l'École Polytechnique Fédérale Suisse, nous apprend que l'éolien n'est plus la panacée tant vantée et présente également des dangers  pour la santé de l'homme, des animaux et des plantes. *

L'engouement actuel pour les énergies renouvelables est  une mode  transformée  en business. Il répond à un besoin de changement  dans l'urgence qui se manifeste dans tous les domaines et n'est qu'une fuite en avant. La finance spéculative l'a parfaitement comprise et a emboité le pas au mouvement. Quant au résultat ? Le recul nécessaire à long terme est inexistant.

Comme nous le disions précédemment, l'atome, dans le contexte civil, est à même de fournir une énergie bon marché aux cinq continents. Qui plus est, avec l'aide des pays industrialisés cette énergie sera, à n'en pas douter, une précieuse aide pour les pays en voie de développement. Il nous semble donc sage de ne pas rejeter en bloc l'ensemble de la politique nucléaire suite à la tragédie de Fukushima.

Nous connaissons le nombre de morts dus au tsunami, nous ne connaissons pas encore, en revanche, le nombre de malformations, cancers voire décès dus aux irradiations.

Il faudra probablement édicter des nouvelles règles qui tiendront compte des problèmes géologiques, géostratégiques et politiques. La volonté et la persévérance seront indispensables aux développements de la fiabilité et de la sécurité afin de permettre à nos centres de recherche, d'assurer un bel avenir avec un minimum de risques à cette énergie non polluante.

Le nucléaire civil est une chance pour l'humanité et nous autorise, par le recul et l'expérience que nous en avons, de considérer l'avenir avec un certain optimisme. La recherche toujours plus active et plus pointue, tant sur le plan national qu'international, permettra certainement de  découvrir, dans les décennies à venir, comment faire face au problème des déchets.


Aujourd’hui, hélas, la recherche est en grande partie dirigée par la finance pour la finance. Il faut que cela rapporte beaucoup et vite. Qui plus est, le marketing précède la recherche et la recherche réalisera le ou les produits au prorata des gains possibles. Plus de risques financiers, mais toujours davantage de sécurité dans tous les domaines. Les faiseurs d’opinions nous dirigent, marketing oblige, vers la vie éternelle, la beauté absolue et le bonheur virtuel. Tout cela grâce aux éprouvettes de la chimie internationale.

 
Il existe toutefois des scientifiques suffisamment  curieux et intègres pour vouloir  trouver des solutions aux problèmes sociétaux. N'oublions pas que chaque invention connait ses détracteurs, chaque changement d'habitude connait ses opposants et chaque changement de réflexion ouvre la porte à un antagonisme.

L’homme a toujours su se mettre en danger pour satisfaire sa curiosité. Il acceptait les risques inhérents à ses ambitions, payant de ses peurs les découvertes…jusqu’au début des années cinquante où sa démarche a basculé dans l’aseptisation.

Nous ne voulons plus souffrir, nous rejetons les contraintes sans arrêter d’en mettre de nouvelles en place, nous désirons une vie lisse et sans obstacles, sinon virtuelle.


* LE VENT TOURNE  
http://le-vent-tourne.blogspot.com/2011/04/les-eoliennes-raccourcissent-la-vie.html
mercredi 27 avril 2011
LES ÉOLIENNES RACCOURCISSENT LA VIE ...

RENAISSANCE

L’impermanence des choses régissant l’univers et donc nos vies,  cette impermanence que l'homme tend à refuser  ayant horreur des changements, devient aujourd’hui perceptible par l’accélération du temps et crée, par conséquent, un sentiment de malaise généralisé.

Ce qui fut ne sera plus et certaines règles du passé n’ont plus cours aujourd’hui. Comme toutes les choses ont un commencement et une fin, nous sommes donc  contraints d'accepter l'inéluctable fin de parcours de notre société.

Ce ne sera pas  la fin du monde mais bien la fin « d’un monde ». Les seuls à rester sourds à cette évidence, refusant de voir les signes avant coureurs des catastrophes  se profilant à l'horizon, sont en grande partie les gestionnaires aux allures de politiques. Ces mignons de la gouvernance sont trop occupés à visualiser leurs ambitions et à entretenir leur guéguerre des égos.

Nous subissons une gestion au quotidien des habitudes acquises. Foin de vision et les rares doués qui en posséderait une, baissent les bras devant le combat inégal qui les opposent aux innombrables imbéciles qui mettent les pieds au mur dans l'espoir de sauver leurs prérogatives.

Les Anglais prétendent qu'il est important d'avoir «The right man on the right place» aujourd'hui il n'y a guère que l'argent qui détermine la place que doit occuper l'homme. S'il s'agit d'une personne au carnet d'adresse bien fourni avec des amitiés très en vue, les hautes fonctions lui reviennent de droit. Si par contre l'individu fait partie du tout venant, cette petite clientèle facilement corvéable, les attributions seront à minima.

L'employé(e)  devient une chose, une formule, un pis aller n'exigeant d'autres égards que la menace ou le chantage.. Qu'il s'agisse du domaine public ou privé, la mélodie change mais les données restent identiques. Le respect dû à ceux qui prétendent gouverner s'effrite et la confiance s'étiole. L'incompréhension règne.

La population se détourne de plus en plus du verbe, des grandes phrases qui brassent de l'air et des promesses qui garantissent le bonheur pour demain. Le temps de la douce folie  insouciante est révolu. Nous sentons que rien ne va plus, qu'il y a péril en la demeure et qu'il faut agir, mais agir comment? Personne ne dispose de certitudes absolues. Il n'y a pas  de mode d'emploi, ni indications quant au chemin à emprunter. Les politiques sont absent depuis des décennies..

Il y a eu la révolution d’Égypte pour se débarrasser d'une dictature qui privait la population de ses droits, le soulèvement de la jeunesse tunisienne pour fuir un régime de la terreur.

Le Yémen est à feu et à sang pour les mêmes raisons, sans parler de la Libye ou de la Syrie. 
La jeunesse européenne et les riverains bordant la méditerranée, commencent également à manifester leur mécontentement afin d'échapper à la toute puissance de l'argent. Nous savons que comparaison n'est pas raison mais toutes ces luttes ont un point commun, un total aveuglement des gouvernants.

Le sourire satisfait du gestionnaire bien centré dans sa bulle mais déconnecté du quotidien et les formules choc qui sentent l'artifice pour justifier une décision dite «politique», sans parler des interventions hasardeuses prises dans l'urgence pour coller à l'actualité, sont la preuve d'une absence totale d'adéquation entre les gouvernants et la population. Il est à croire que les pays se divisent en deux catégories: ceux qui tiennent les rênes d'un pouvoir virtuel et ceux qui vivent le cauchemar d'une réalité de fait.

l'Occident se décide enfin à refuser de payer à la place des responsables du désastre de 2008. Ceux là même qui se conduisent comme des mafieux et fuient aujourd'hui leurs responsabilités en  mettant leur courage politique en berne, par peur de perdre des élections. Ils préfèrent offrir à la communauté l'image dégradante de leurs égoïsmes aux intérêts primaires.

La jeunesse, pour insouciante qu'elle puisse paraitre, a la sensibilité de l'animal pris au piège face à l’imminence d'un tremblement de terre. Son avenir n'est qu'un «sauve qui peut» et les plans de carrière se limitent au bistrot du coin en quête de compréhension devant une boisson et des amis ou à l'épicerie de quartier qui autorise encore quelque crédit, pour les plus démunis.


Pour ceux qui sont déjà installés grâce aux interventions ou le savoir faire de leurs géniteurs, le moment de la grande interrogation n'est pas encore à l'ordre du jour. Elle se révèlera sous peu et finira par faire comprendre qu'un homme en vaut un autre, que le démuni ou le blessé de l'âme a la même soif d'exister que celui ou celle qui fut aveugle à son sort peu de temps au paravent.

Nous espérons sans trop y croire que le changement de société qui se profile à notre porte se fasse sans trop de dégâts et qu'il révèlera dans la foulée, des hommes indispensables à sa réalisation.

DOCUMENTAIRE : SINAI, DU PASSE A NOS JOURS

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RACISME ORDINAIRE

« Un français d’origine maghrébine », quand pareille sentence est articulée par un ministre ou un haut fonctionnaire en exercice, cela nous surprend et nous met mal à l’aise. S’agit-il d’un français avec un passeport français, parlant le français et ayant suivi ses classes dans une école française, ou d’un nord-africain clandestin, baragouinant péniblement quelques mots de la langue de Molière à la recherche d’un emploi ?

Dans le premier des cas on s’adresse bel et bien à un Français. Pourquoi dès lors le traiter presque officiellement de Français de seconde zone ? Serait-ce du racisme ? Possiblement inconscient, mais ô combien blessant pour celui qui reçoit cette formule en pleine figure.

Nous avons souvent constaté que « Français de seconde zone » s’adresse plus particulièrement à ceux ou celles que nous jugeons différents parce que issus des anciennes colonies et considérés alors, à tort, comme inférieurs. Cette habitude nous semble ancrée dans l’inconscient collectif et n’a, hélas, pas volé en éclats avec la création des droits de l’homme.

Dans le second cas il s’agit d’un ressortissant marocain, tunisien ou algérien à la recherche d’un travail introuvable chez lui.  En possession d’un passeport prouvant son identité en tant que ressortissant d’un autre pays, il est difficile de confondre les deux. L’un est Français, l’autre non. Mais l’un et l’autre ont droit au même respect dans la patrie des droits de l’homme, à moins qu’il s’agisse d’une antienne sélective.

Etre Français ou un quelconque quidam d’une contrée lointaine, est un privilège en soit. Cela témoigne d’une appartenance, assure une identité en officialisant l’existence et l’histoire d’un patrimoine. Cela donne droit à un passeport et par conséquent à la liberté de circuler à travers les continents. Dès lors ce titre de voyage devrait bénéficier du même respect que celui d’un ressortissant, du Maghreb, de la Côte d’Ivoire, de Turquie, de Chine, de Russie, d’Australie ou d’Argentine, à moins d’admettre être raciste.

Nous savons tous que le racisme correspond à une réalité et est un des gros travers de l’Homme. S’il n’est en aucun cas justifiable, il serait moins condamnable pour celui ou celle qui y  succomberait, que cette vision de l’autre fût assumée au grand jour. Il n’y a rien de plus détestable que l’hypocrisie.


En écoutant la radio, en regardant la télévision ou en plongeant le nez dans la presse « dite » bien informée, l’expression « français d’origine »…etc., revient sans cesse et n’est pas, loin s’en faut, que le slogan du Front national.
Elle est abondement utilisée par nos chers privilégiés, nos virtuoses du centre,  de la droite comme d’une certaine gauche. Ceux qui y recourent appartiennent au cercle des cadres, des cadres supérieurs et des politiciens de tous bords. Nous entendons sans déplaisir pérorer ces gestionnaires de la vie publique et leur cohorte de journalistes ou affidés, la bouche en cœur, affirmer que la France n’est pas raciste. N’y-a-t-il pas là que triste rhétorique de bonne conscience, plus qu’affirmation d’une réalité ?

Lorsque nous stigmatisons, par habitude, l’origine des français, nous y percevons des élans de  racisme exprimés dans un esprit d’arrogance et de supériorité.

Avec un peu de recul et très peu d’imagination, nous pouvons affirmer que les américains ont donné naissance à Al Qaida en armant les talibans d’Afghanistan, comme les français ont créé l’exclusion en discriminant les français d’origine nord-africaine, par rapport aux français de souche qui se compteraient sur les cinq doigts de la main.

MANIPULATIONS


Nous sommes les victimes heureuses et consentantes d'une manipulation à l'échelle mondiale. Beaucoup de médias, enfermés dans la camisole du politiquement correct, soumis aux exigences rédactionnelles ainsi qu’aux circonstances sociétales du moment, se feront un devoir de nous indiquer la bonne manière de penser.

La préférence ira incontestablement vers le verrouillage de la masse des consommateurs par la  promotion et l’intensification des habitudes de consommer. Créer des besoins anarchiques en abusant du marketing sous toutes ses formes.

Sur le plan industriel la technique consiste à rendre tout achat rapidement obsolète. Quelques modifications mineures des objets du désir et une bonne publicité suffisent.

La mode est au marché et la réflexion se fait complice du capital. Tout est devenu une question de coûts et de coups, de formules et d’annonces. Inventer les slogans justifiant l’importance du paraitre tout en vantant les mérites de l'article qui fera la fortune du fabriquant. Les médias sous la haute surveillance des annonceurs se feront un plaisir de matraquer le chaland pour assurer les avantages de telle crème, telle boisson, téléviseur, portable, voiture, etc. – afin de donner l’illusion  que les sommets du bonheur sont à portée de sa main. La félicité virtuelle par mensualités.

Avant, il y avait l’Homme et l’argent. Aujourd’hui il y a l’Argent et… l’homme avec l’avoir qui remplace le devoir et… l’être.

Quatre-vingt ans de montée en puissance de l’ordre de la finance mis au point lors des accords de Bretton Woods en 1944 entre John Keynes et Dexter White. Depuis peu nous avons atteint le sommet du capitalisme sauvage. C’est la fuite en avant car plus aucun gouvernement ne maitrise la situation.

Que le client ait ou non les moyens de s'offrir le gadget ou la chose importe peu. Les institutions bancaires ouvriront des lignes de crédits pour faciliter l’accès au bonheur de leurs nouveaux clients, autre stratagème pour arrimer l'individu aux impératifs du commerce. Il faut que l'argent roule, de préférence en direction des banques et donc de la finance.

La finalité à peine voilée est de rendre le consommateur prisonnier de ses dettes, ce qui le rendra corvéable à merci et l'intégrera dans le jeu de la mafia financière. Les gnomes obscurs auront ainsi les mains libres pour assurer le service après-vente « psychologique » de cette masse grouillante et désespérée. Masse qui fera ce qu'on exigera d'elle pour échapper aux peurs induites au quotidien.

Le phénomène, à quelques nuances près, se répète de bas en haut de la pyramide. La pression est identique pour le cadre qui subit les impératifs de rendement de son supérieur, qui lui-même est la proie de son banquier qui, à son tour, est la victime de ses actionnaires qui à leur tour subissent les affres des fonds de pensions toujours prêts à exiger des rendements plus élevés. 

C’est l’affolement général et la porte ouverte à toutes les dérives. Ce qui est grave c’est que nous n’ayons plus le choix des armes. A force de tolérer le laisser aller général en acceptant tout et son contraire, à force de tourner le dos aux inquiétudes ressenties par les populations, à force de nous enfoncer dans nos égoïsmes nationaux, nous avons mis l’Europe en miettes. 

Une Europe fédérée, cette occasion perdue nous aurait permis de lutter contre la détérioration des mœurs, qu’elles soient politique ou économiques. Pour l’heure il ne nous reste qu’à méditer le dicton hindou : « Quel bonheur, quel malheur – quel malheur, quel bonheur ». car il est probable que du prochain désastre naitront les solutions.

La minorité agissante se percevant comme propriétaire du monde est loin de se douter que la poignée d’hommes qui tirent les ficelles de ce jeu de massacre peuvent à tout instant, siffler la fin de l’intermède et décider que le moment est venu de faire table rase de la présente expérience.

Ce serait la fin de la société occidentale.

A LA UNE !

RACISME COUTUMIER

Le racisme ordinaire est une notion à laquelle beaucoup prétendent échapper. L'homme est persuadé d’aimer, d’admettre et de comprend...