CHINE…

Du bisounours naïf au désintéressé de la chose publique, des amateurs de jeux de cirque aux contestataires de salon, du bobo incrédule aux annonces de catastrophes et ceux qui n’aspirent qu’à l’immobilisme par peur de perdre un acquis, tous devraient se préparer aux difficultés et aux déconvenues qui viendront de l’est. En quarante ans la Chine est passée de la misère et du sous développement social à cette croissance que nous lui reconnaissons aujourd’hui. Elle a fait naître une classe moyenne importante. Nombreux sont les Chinois qui, quand ils en ont les moyens, peuvent voyager, acheter, consommer et se frotter à la culture occidentale dans une relative liberté. Mettons l’accent sur ce que la Chine à fait et non sur ce qui resterait à faire. 

Il a fallu plus de deux siècles pour que l’occident atteigne ces performances. Le pays s’est industrialisé à marche forcée et est en passe de se substituer aux États-Unis comme première puissance mondiale. Militairement elle rattrape son retard et il ne lui faudra pas plus d’une décennie pour faire contrepoids à l’armée américaine. Cherchant la diversification elle place ses pions à travers la planète en rachetant industries et centres de recherche. Depuis un certain temps, le bulldozer Américain confronté aux géants que sont l’Inde et la Chine perd des points. Ces deux pays aux dynamismes imparables, font miroiter leur force mais se réfèrent avec habileté à la diplomatie pour aplanir leurs différents.

Le premier est considéré comme étant la plus grande démocratie au monde, le second plutôt comme une dictature pertinente. Ces deux pays partagent toutefois une excellente vision politique et géostratégique pour les années à venir. Ils savent que tout pouvoir est lié au savoir. Ils investissent, par conséquent, massivement dans l'enseignement et la recherche. L’Avenir de la planète, avec ou sans notre consentement, qu'il nous soit favorable ou qu'il soit conflictuel pour l'ensemble du monde se construira, à n'en pas douter, à l'est. Les  puissances précitées avec leurs partenaires de l'Asean représentent, à peu de choses  près, la moitié de la population mondiale.

Que pèse notre continent face à ces géants. Une Europe divisée, sans direction, sans projets politiques, sans armée, à la merci des États-Unis pour sa défense. Face à l'appétit de ces colosses industrialisés, au savoir faire incontestable, capables d'innover et financièrement solides, l'Europe est une proie facile et corvéable à souhait. L'approvisionnement en matières premières pourrait, à terme, poser quelque problème au nouvel empire et devenir une source de conflit majeur. Pour l’instant cela ne semble pas à l'ordre du jour. Il est plus préoccupant de voir cette zone se réarmer à grande vitesse. La Chine, l'Inde, les pays de l'Asean et le Japon augmentent considérablement leurs budgets militaires.

Les États-Unis suivent. Depuis la montée en puissance de la Chine, une certaine mésentente s'installe entre l'est et l'ouest. En cas de déflagration dans cette partie de l'hémisphère, l'Europe ne pourra probablement plus compter sur l'OTAN pour sa défense.  

Alliance Europe-Russie ?
Que l’Europe, par l’intermédiaire de l’OTAN, donc des États-Unis, puisse narguer Moscou en procédant à des exercices militaires à ses frontières, c’est comme agiter un chiffon rouge devant le museau d’un taureau. Il est compréhensible que des missiles anti-missiles dirigés, comme par hasard, en direction de la Russie, puisse énerver Vladimir Poutine. Il n’y a pas de contentieux important entre le continent et Moscou et l’entente pourrait être cordiale entre les deux pays. La Russie fait historiquement partie de l’Europe. 

Les deux pays sont complémentaires et ont besoin l'un de l'autre. Le proche avenir ne manquera pas de nous le confirmer. Par contre, les nains de Bruxelles, en castrats muets vivent dans la hantise de déplaire au maître et comptent maintenir les avantages acquis par une stricte obédience envers les USA. Une intense collaboration « Europe/Russie » serait très probablement mal perçue par les américains. La volonté hégémonique de ces derniers et l’aveuglement on ne peu plus habituel de Bruxelles, placent l’Europe entre le marteau et l’enclume. Ne pas prendre langue avec Moscou pour mettre les problèmes de la Crimée et l’Ukraine à plat, n’est qu’une erreur stratégique de plus. 

Les larbins au pouvoir, si prompts à enfumer l’Europe auraient dus prendre le temps de la réflexion avant d'agir. Il faut éviter de créer, par pure bêtise, des situations inextricables. Ces mêmes larbins ne s'offusquent pas de traiter avec les dictatures de la pire espèce, n'hésitant pas de se prosterner pour l’intérêt bien compris d’une camarilla de mafieux en mal de dollars. Les capitaux du Qatar, de l'Iran et des Saoudiens, dont ils désapprouvent les mœurs et les méthodes, n'ont pas d'odeur et consolent des regrets et mauvaises consciences. Ces « serviteurs » de l'Union, irresponsables et coupables, se tirent une balle dans le pied et prennent des risques non négligeables sur le plan politique. La population, in fine, le leur fera comprendre brutalement un jour. L'Union européenne est sabordée par une bande de nulles crétinisés. 


L'Europe sous domination Américaine ?
En déliquescence, sans discernement et dépourvus d’éthique, ces inutiles de la chose publique se servent sans états d'âme de l'Europe à des fins personnelles en obéissant au patron. Ce n’est pas Bruxelles qui dirige l’Europe, mais les États-Unis. Comment cette Europe décrite ci-dessus, soumise aux USA, manquant singulièrement de solidarité, endettée, indécise, corrompue, mal armée, sans leader, tirant à hue et à dia, emberlificotée dans des lois que personne n'applique, pourrait-elle faire face aux enjeux de la mondialisation ? 

Même un imbécile de haut vol sait que l’union fait la force et qu’il est dangereux de faire croire, pour des raisons bassement électorales et en dévoyant perfidement le sens du patriotisme pour en faire un étendard de bazar afin de convaincre les foules, qu’un pays seul serait plus performant que l’union. Il est temps de faire preuve de réalisme, de se mettre au service de la logique, de voir les choses comme elles sont et non comme nous aimerions qu’elles soient. Il serait temps de mettre fin aux langues de bois et aux plaisirs d’aligner des phrases creuses et sans intérêt pour épater ses paires. Il serait également utile que les responsables de la gabegie actuelle se focalisent enfin sur les besoins de la société, avant de se préoccuper de leurs ego. Le rôle de l’élu est de servir et non de parader comme des coqs de réception en réception, un verre de champagne à la main.

Guerres inutiles
Nos caciques aux ordres devraient comprendre que les États-Unis, pour consolider leur suprématie, ont besoin de l’Europe et non l’inverse. Nous ne devrions pas axer notre politique sur les besoins des USA qui, dès le début des années cinquante, ont établis leurs engagements sur la force, avec à la clef des milliers de morts inutiles. De l’Afghanistan à l’Iraq - les guerres dévastatrices ont donnés naissance aux extrémismes les plus divers. 

La déclaration de guerre et l’invasion de l’Iraq fondée sur des mensonges, fut une erreur désastreuse et lourde de conséquences. Beaucoup de pays, sauf le gouvernement français qui a sauvé l’honneur, ont suivis les États-Unis. La situation actuelle du Moyen-Orient relève, sans contestation possible, du jeu de dupes. L’incompétence des uns et le chant des canons, promesse de dividendes pour les autres, ont dressés un mur infranchissable entre l’appétit de pouvoir et la vie humaine. Les bons docteurs « ès stratèges » en arts martiaux avaient tout envisagé mais leur ignorance historique, a fait barrage à toute anticipation d’une catastrophe annoncée. Aussi l’erreur Irakienne n’a-t-elle pas servi longtemps d’exemple ou de faute à ne pas commettre. 

C’est avec désinvolture qu’elle a été remise au goût de jour en Libye, avec le lynchage de l’honorable colonel Kadhafi, reçu en grande pompe à Paris. Mêmes causes, mêmes effets. Le chaos s’en donne à cœur joie et s’y installe pour plusieurs décennies avec une suite d’inconvénients supplémentaires pour l’Europe. Assaut de réfugiés pour l’Italie qui n’en peu plus d’être seule face à ce déferlement et aux égoïsmes de l’Europe.  Ironie du sort, de gouvernements aux partis politique, tout le monde s’en lave les mains. Il n’y a ni coupable, ni responsable. C’est la faute à pas de chance ! 


Où es tu ?
Veulerie et couardise, les deux mamelles de la gouvernance avec une vraie fausse élite déconnectée de toute réalité et au service de ses seuls intérêts. Ces  parasites d'état sont issus de privilèges verrouillés à leur intention. Ils sont une petite chapelle de théoriciens manœuvrant dans le virtuel sans autre compétence que la rhétorique de textes abscons. A eux les ors de la nation et la population harassée, culot oblige, n’a qu’à se sacrifier sur l’autel de l’austérité. 

Il est urgent qu'un homme d’envergure, avec une vision claire des priorités politiques à mettre en œuvre pour réformer l'Europe, s’attaque aux privilèges et aux problèmes de compétences. Il est temps d’en finir avec les saltimbanques du verbe aux idées courtes qui ruinent le continent depuis des d’années et se transmettent mutuellement les clés du pouvoir pour rester en famille. L'Europe avec ses formidables atouts mériterait de plus grandes ambitions que celles offertes par les bouffeurs d'illusions actuellement en charge de la destinée du continent. Ce ne serait pas un luxe. Pour résoudre la situation explosive du Moyen-Orient, les armes ne sont pas la panacée.

Le seul remède dans la durée consiste à se réunir autour d'une table et de parler, de mettre les problèmes à nu en faisant preuve de diplomatie, une fonction exigeante qui mérite du talent. Prendre la main tendue de Poutine pour collaborer et rechercher une solution au conflit du Moyen-Orient serait utile. Il a su faire preuve d’une clairvoyance de joueur d’échec dans cette guerre qui n’en fini plus d’assassiner du monde. Une étroite collaboration entre Russie et continent serait pertinente et indispensable. L’aide que Poutine avait proposé à l’Europe des bisounours fut refusée en son temps, elle est aujourd'hui acceptée par l'Amérique.

BREXIT – ET APRES ..?

A entendre discourir députés, ministres et journalistes du Brexit, on ne peut que réaliser l'urgence du coup de balais à donner pour nettoyer la société de ces marionnettes de foire. Pas de langage responsable. Pas de remises en question, si ce n'est qu'à doses homéopathiques. Il ne faut pas bousculer le chaland et garder une carte en main pour conjurer le sort contre les vicissitudes d'une future carrière. Des discours formatées et scolaires, l’imagination en berne et des projets de petits bras. Ces braves ploucs, issus des grandes écoles, brassent du vide et témoignent de réflexions sentant les bancs de l'E.N.A. Ils sont là parce qu'ils en ont les moyens et que c'est une carte de visite pouvant servir de sésame.

Déconnectés des préoccupations de la société, n’éprouvant qu’un enthousiasme limité envers ceux qui ne sont pas de la tribu, ils peinent à convertir des projets en actions. Les médias, toujours à la recherche du sensationnel, souvent en manque de journalistes efficaces, éduqués et talentueux, transforment, la plupart du temps, les interviews en séances d'autocélébration. Dans l’absolu l'invité n’a que peu d'importance puisque le journaliste pose les questions et commente ses propres  réponses. 

Évitons de chercher des boucs émissaires. Nous sommes collectivement responsables. Cessons de nous plaindre de la montée de l'extrême droite. C'est nous qui la mettons en place. Quatre vingt dix-huit pour-cent de la population actuelle n'a pas connu les exactions, ni les rafles ou les délations commises par l'extrême droite durant les années trente.  Si nous n'y prenons garde l’histoire pourrait se répéter et nous faire subir les mêmes avatars à court terme. A part les sempiternels « musclés » de tous bords et les « y a qu'à » à l'encéphalogramme plat, personne ne prétendra le contraire. Comme durant l'entre deux guerres, nous avons des gouvernements faibles à tendance bisounours, pour lesquels le pire n'est jamais certain. Ils s’auto-immunisent contre tout péril et vivent dans la certitude que tout finira par s'arranger un jour. C’est en 1945, à la fin du conflit mondial que nous avons constaté de quelle manière les choses se sont arrangées.

Cinq ans de peurs, de misères et « cent millions de morts » avant d’êtres libérés par le Général De Gaulle et les alliés. L’extrémisme et le repliement sur soi, ne sont que manifestations d’une minorité de frustrés aux ventres mous et d’ignorants. La sauce politique des « guignols » aux responsabilités fait des grumeaux. Il serait temps de mettre les choses à plat et de réaliser que seuls, face à la mondialisation, nous ne représentons pas grand chose.

L'Angleterre seule contre tous ... 
Les pieds nickelés prétendant le contraire ont certainement abusés des prédictions de la Pythie ou trop tirés sur leurs joints. Ce serait affirmer qu'un footballeur, seul face une équipe de onze joueurs, serait à même de remporter le match. Il est permis de rêver mais il est interdit d'utiliser le rêve comme moyen de gouvernance. Notre société civile vit suffisamment de désordres sans qu'il soit nécessaire d'en rajouter. La confrontation entre David et Boris, respectivement premier ministre et ex maire de Londres, pour une question de politique intérieur en est le dernier exemple. L'ambition carriériste, l'ego démesuré, l'inconséquence et l'absence de vision des deux protagonistes mettent à mal la perfide Albion et risquent de morceler le pays, si l’Écosse persiste à vouloir faire partie de l’Europe. L'incompréhension et la méfiance éprouvée envers l'Europe telle qu'elle fonctionne depuis  des décennies, n'est que le résultat de trahisons politiques, d’incuries élitaires, de visions léthargiques et d’égoïsmes nationaux. La carence en figures emblématiques capables de motiver bras cassés et carriéristes professionnels qui profitent du système au lieu de le servir, ne font qu’alourdir les passifs. La plupart des pays ont pris l'habitude de faire leur business et petites magouilles en profitant de la manne versée par les contribuables de la communauté.


L'indolence et le refus du politique à assumer ses  responsabilités, laissant croire que Bruxelles est seule coupable de toutes les vilenies. Les citoyens devraient savoir que les fonctionnaires de Bruxelles sont le fait des vingt-sept  membres de la communauté qui les élisent. Tant que le politique omettra d’agir dans la transparence, toute solution avancée sera bancale. Ce qui engage l'avenir d'une population ne peut se réaliser sans elle et c’est courir à l'échec que d’oublier cette simple notion. Pour répondre aux attentes du citoyen. le forum de discussion a son utilité. Il est en effet primordial d’expliquer, d’échanger, et de convaincre, lorsqu’il s’agit de transformer les lignes d'une politique donnée.

La population peut accepter ce qu'il comprend mais déteste être mis devant le fait accompli, comme c'est le cas la plupart du temps. Le Brexit, résultat du pari imbécile de deux ego surdimensionnés, offre une opportunité, grandeur nature, à l'Europe de se réorganiser. Les esprits chagrins, les vieilles lunes ou taupes cavernicoles, ont l’occasion de se réhabiliter en démontrant que l’ignorance n’est pas une fatalité. La nostalgie du passé ne construit pas l’avenir et assurer, tant que faire se peut, le devenir des futures générations est un devoir qui mérite d’être soutenu par les talents d’une nouvelle classe politique. Il est nécessaire d’avoir recours à un œil neuf pour jauger les voies du possible et prendre la hauteur suffisante permettant d’englober l’ensemble de ce qui fait la mondialisation. Un pays isolé ne représente plus rien et l’Europe n’est qu’une partie, importante il est vrai, de la partition du monde. Il n’est plus temps de jouer « petit Bras ». Pour être crédible sur le plan mondial chaque pays sera bien obligé de céder, tôt ou tard, une part de sa souveraineté afin d’accoucher des « États-Unis d’Europe » comme le préconisait Winston Churchill lors de son allocution de Zurich en 1947.

Notre époque est compliquée, incertaine et les orages menacent de toutes part. Personne ne sera à l’abri le jour où la tempête éclatera. A l’ère d’internet, informatique aidant, la notion temps perd de son importance et la distance n’est plus un obstacle. En quelques secondes les bonnes ou mauvaises nouvelles traversent les hémisphères, obligeant gouvernements ou services spécialisés à prendre des décisions pouvant êtres lourdes de conséquences. Ces situations extrêmes exigent des compétences hautement qualifiés, très loin de celles du carriérisme habituel des « élites » actuellement aux manettes. La société a besoin d’hommes clairvoyants, lucides, honnêtes et désintéressés, œuvrant pour le bien de tous. Ce qui n'est plus le cas depuis des lustres. Aujourd’hui le seul bien-être de son pays n'est plus de mise, il est également nécessaire de prendre en compte celui du monde dans sa globalité.

Nous oublions trop facilement que nous sommes tous interdépendant aussi les égoïsmes, qu’ils soient individuels ou imputables aux états, ne manqueront pas d’anéantir et ensevelir sous les immondices de l’histoire ces consciences atrophiées. 



NB Les guerres ? Celles du moyen orient ou d’ailleurs sont aussi nos guerres. Si nous voulons la paix, il faudra utiliser les moyens nécessaires pour mettre fin aux conflits en cours. Ces guerres qui laminent les populations sont le fait de petits potentats de salon, de quelques vulgaires qui n’en n’ont pas assez  d’en avoir trop.  Une question d’impuissance de nantis, de « pauvreté opulente ». Un pouvoir emprunté aux misérables, faisant fructifier les dividendes du sang dans l'indifférence générale.

ALORS...QUE FAIT ON ?

Faut-il pleurer, se réjouir ou se féliciter de la décision de l’Angleterre ? Que faire de cette Europe en loques, de l’espoir perdu pour les milliers de traumatisés de la dernière guerre mondiale. Du rêve ignoré, mal traité et incompris des tribus de technocrates au seul service du commerce et de la finance. Que deviendront ceux qui auront misés avec enthousiasme sur une terre d’avenir où chacun trouverait sa place. Où les histoires fragmentées d’un continent en constant effervescence deviendraient l’histoire d’une Europe au service de l’occident. Les égoïsmes nationaux, l’appât du gain, l’ego démesuré et immature d’un certain nombre de politiciens ont cassé le jouet. L’Utopie, seule pourvoyeuse de progrès, a cédé la place au dollar et la couardise du politique a fait le reste.

Great Brittan in ou out n’est que relativement secondaire. Il s’agit de nous interroger sur l’avenir pour savoir si nous sommes prêts à construire l’Europe. Sommes-nous prêts à poser les bases d'une confédération européenne au service du citoyen. Ou préférons nous une Europe du type des années trente et les risques inhérents à ce retour en arrière. La nostalgie d’un passé que la plupart des citoyens n’ont pas connu et imaginent plus confortable et moins anxiogène que l’époque présente, est une illusion, une vue d’esprit. Dispersés, le chacun pour soi ne pourrait que nous soumettre à la loi du plus fort, comme cela fut le cas du temps des chemises brunes. Les pays, individuellement, dépenseraient des fortunes pour leurs défenses qui, de toute façon, resteraient limitées par manque de moyens et la concurrence entre pays dits « libérés » du joug de Bruxelles tendrait à croître, déstabilisant d'autant les communautés.

Cela risque d'éveiller quelque idée malsaine et aiguiser l'appétence de ceux qui auront su trouver leur place dans la mondialisation. Notre choix déterminera la place que nous tiendrons dans la mondialisation. Seront nous des nains éparpillés dans un nuage d'illusions ou serons nous capables de répondre aux exigences de la mondialisation. Une Confédération Européenne peut faire jeu égal, sinon plus, face aux États-Unis, la Chine, l'Inde et l'Afrique.

Il est inenvisageable de construire une telle confédération avec la troupe de dépressifs et de bras cassés actuellement au pouvoir. Ces caciques, enracinés dans des coutumes d’un autre siècle, plus intéressés à sauvegarder leurs acquis, que rechercher des solutions à la complexité d’un monde en mutation. Lobotomisés de naissance ils ne font qu’ajouter l'erreur à leurs ambitions personnelles. Il n'est plus temps de laisser les contribuables endosser le coût de la corruption. Le spectacle désolant et quasi quotidien des affaires concernant les désœuvrés de la politique, les bagarres et petites intrigues  favorisant carrières et prébendes ne devraient plus exister dans les pays se targuant d'êtres des démocraties.


Ces besogneux de la fonction publique ignorent êtres assis sur un baril de poudre dont la mèche n'attend que l’allumette. Un coup de balais serait salutaire. Il est urgent d'offrir des opportunités aux nouvelles générations. Celles ouvertes aux rêves, capables d'engendrer les utopies qui mènent aux grandes réalisations. Des hommes tels que: Einstein, Gandhi, Mandela, Martin Luther King, De Gaulle, Churchill, la famille Piccard ainsi que beaucoup d’autres, ont balisés les chemins nous indiquant la route des possibles.


NB : La confédération exclura de facto l’Angleterre et ne concernerait que les pays de la zone euro, condition « sine qua non » à l’harmonisation du système fiscal. Créer une constitution européenne approuvée par le citoyen. Un gouvernement central élu, une armée et une frontière sûre. Une Europe à deux vitesses, certainement. Peu importe le nombre de pays qui voudront participer à cette nouvelle aventure.

QUEL PLAISIR DE VIVRE LA TETE EN BAS ?

Il ne s'agit pas de convaincre. Chacun voit midi à sa porte, mais de mettre au jour certaines clefs qui permettent de mieux appréhender l'histoire qui se dessine sous nos yeux. Le changement que les sociétés génèrent autour de nous ne sont que les prémices des bouleversements qui nous attendent. Contester cette « évolution » reviendrait à vouloir arrêter une avalanche avec la main. Personne ne sait avec exactitude  de quoi nos lendemains seront fait, mais nous pouvons d’ores et déjà dresser un constat de ce qui «est», par rapport à ce qui «serait» raisonnablement prévisible, à moyen ou long terme. Il faudra que nous fassions preuve de bon sens, d'imagination prospective, de pragmatisme et de courage pour discerner les voies à emprunter. Le « BREXIT » ?  Un problème prévisible. L'Angleterre n'a jamais fait partie de l'Europe malgré le désir et la volonté exprimés par le visionnaire W. Churchill. 

Les nombreux problèmes que suscitera une éventuelle démission de la  Grande Bretagne produira fatalement des turbulences. Elles ne seront en aucun cas insurmontables. Il vaut mieux une Angleterre politiquement hors du continent que mal intégrée.  Que cela nous plaise ou non, nous sommes dans la mondialisation. C'est un fait avérée et irréversible. La nostalgie du passé, le souvenir des trente glorieuses et du vingt deux à Asnières font partie d'un folklore révolu. Posons nous les bonnes questions. Quelle Europe voulons nous et que pouvons « nous »  faire pour l'obtenir. Il est clair que la communauté d’aujourd’hui ne correspond en rien à la vision de ses concepteurs, ni à la mutation et l'évolution des sociétés dans les domaines économiques, politiques et géostratégiques.

En mille neuf cent quarante-sept, Churchill fut un chaud partisan pour la construction des États Unis d'Europe. Le général de Gaulle, quant à lui, suggérait une « Europe des Nations » allant de l'Atlantique à l'Oural. Deux visionnaires aux idées proches. Deux hommes d'état attachés à leur pays, pragmatiques et faisant preuve de bon sens, sachant déjà que la voie solitaire n'était plus de mise. Leurs successeurs ont, hélas, convoyés la communauté vers une mercantilisation à outrance au point d'être davantage au service de la finance, qu'à celui du citoyen. L'Europe c'est élargie en ordre disparate et trop rapidement. Il eut fallu consolider sa base et passer d'une communauté d'intérêts économiques à la création d'une confédération avec un gouvernement   central, une monnaie unique et une armée pour assurer son indépendance. In fine, assurer, une certaine concordance administrative entre membres concernant l'organisation d'une harmonisation salariale et fiscale. 


Une fois ce programme réalisé, d'autres pays pourraient intégrer la confédération à des conditions préalablement établies. Pour que notre continent puisse fonctionner et faire face aux défis qui nous attendent, tout est à remettre à plat. La conception de gouvernance est à revoir, car les outils du passé sont obsolètes, au même titre que les dirigeants, ensablés dans des certitudes d'un autre temps qui perçoivent l'avenir comme une extension du passé. La politique du futur a besoin d'imagination, de courage, d'une vision prospective et d'une envie de bâtir une Europe au service du citoyen. Remettre les pas dans ceux des « Hommes d’État » fondateurs de l'union, tels que les Schumann, De Gaulle, Adenauer ou de Gasperi, qui furent, de tout temps, au service du citoyen et n'ont jamais œuvré pour un prestige personnel, comme  nombre de leurs successeurs.

Comment rendre une politique acceptable si ce n'est par la communication, la vérité et la pédagogie.Avoir un programme ? Encore faut-il  savoir en expliquer le contenu afin de susciter des questions et  pouvoir y répondre. Le citoyen est adulte, du moins le plus grand nombre. Il peut tout entendre, tout subir mais il doit pouvoir comprendre. Le monde de demain n'aura plus rien de commun avec celui d'aujourd'hui. Le plein emploi c'est fini. Le futur est entre les mains de la robotique et les syndicats ont quelques soucis à se faire. L'Europe est riche en savoir faire et dispose d'atouts industriels indéniables. Hélas les partis politiques  se déchirent, se dénigrent et courent après des parcelles de pouvoirs perdus. C'est le règne des partis dévoyés, aux réflexions peu claires et contradictoires où chacun œuvre dans son coin. C'est la cacophonie à tous les étages. 


Le système actuel est arrivé à bout de course et n'a plus rien à offrir. Le citoyen, fatigué de subir l'impuissance de ses politiques, exige un changement radical. Inventer de nouvelles règles et ne plus faire mentir l'inscription sur les frontispices des bâtiments officiels à savoir : Liberté, Égalité, Fraternité...

Tout est à réinventer et loin d'être une utopie cette démarche s'inscrit, « nolens volens » dans le futur développement politique et économique de notre planète. Le tout est de savoir quand et à quel prix. l'Application de réformes, indispensables au renouveau d'un système gouvernemental, risque de soulever des résistances. Le temps où le politique n'avait que ses propres intérêts à gérer semble révolu. Députés et ministres sont sensés êtres au service de la population et non l'inverse, ce qui mettra au chômage un certain nombre de politiques. Il faut en terminer avec les vieilles habitudes qui ont amenées le pays et l'union à perdre toute identité. L'Europe sera forte et indépendante ou ne sera pas. Ces perspectives de renouveau méritent des nouvelles têtes où l'imagination et une saine vision prospective se mettent au service du citoyen. 

ET L'EUROPE DANS TOUT CELA ?

Sans une prise de conscience des quelques politiciens encore capables de fournir une réflexion de bon sens, le sort de l'Europe sera bientôt scellé. La menace d'effondrement se précise et ce ne sont pas les technocrates de Bruxelles, dont l'ambition se limite au constat, qui mettront fin aux calamités annoncées. Refusant d'assumer la responsabilité du désastre Grecque, dont les comptes truqués furent connus de tous. Agissant, par ailleurs, avec une coupable mollesse envers l'Angleterre, lui concédant de multiples avantages sans contrepartie.

Aujourd'hui, l'Union, cède une fois de plus au chantage de la perfide Albion avec le risque de donner des idées à certains pays opportunistes ne  cherchant qu'à profiter du système. l'Europe Unie, ce noble projet nous a permis de vivre en paix durant soixante dix ans et représente une nécessité absolue pour sa survie. Les États Unis seront, tôt ou tard, appelés à se désintéresser de notre continent, du Moyen-Orient et de l'Afrique afin de consolider leur présence dans le pacifique.


Que cela plaise ou non et contrarie toutes celles et ceux qui vivent, œillères aux tempes, glorifiant un passé révolu en en appelant au retour de la « dolce vita et des vacances romaines » se fassent une raison. Un retour en arrière n'est pas possible, ni souhaitable. Nous pouvons nous appliquer à améliorer le monde en devenir, en cherchant à le rendre plus compatible avec nos besoins et plus en rapport avec nos aspirations, mais nous ne pouvons nous en détourner sous peine de disparaître.


La seule issue possible, si nous voulons assurer un avenir à notre continent, consiste à consolider l'union européenne, de la doter d'un gouvernement et d'une  armée. La Chine, l'Amérique, l'Inde et le continent Africain ne comptent pas sur notre bon vouloir pour consolider leurs zones d'influence. Tous se préparent à un bras de fer techno-économique en investissant dans la recherche, le savoir et l'armement. Pendant ce temps nos partis politique perdent un temps précieux à se faire des petites gué-guerres d'ego pour asseoir un certain pouvoir et s'assurer « confort et richesse » en se foutant éperdument de tous ceux et celles dont ils ont la charge. Il serait temps de désinfecter les nids hébergeant les nuisibles de la politique.


L'Armée des nains glandeurs, parasites du contribuable et incapables d’œuvrer pour le bien commun. La France, ce pays phare, fut longtemps le centre du monde occidental et mérite mieux que cette bande de velléitaires braillards. C'est le moment de mettre de l'ordre dans la maison et de passer au vingt et unième siècle. L'Europe dispose d'un potentiel industriel et économique non négligeable pour faire face aux défis  imposés par la mondialisation. Elle n'est toutefois pas à l'abri de lourdeurs administratives inutiles,  paralysant une réactivité souvent nécessaires sur des marchés volatiles. Pourtant le danger de se laisser distancier par nos concurrents de demain est important. Les pays émergeant ou prétendus  tels, avancent à pas de géants pendant que notre continent se perd dans l'expectative, dans les contradictions et organisations d'élections à répétitions.

Qui plus est, elle chemine en ordre dispersé, refusant certaines contraintes signées et acceptées en entrant dans la communauté. Il serait aussi nécessaire, si nous voulons faire honneur à nos démocraties, de nous interroger sur notre attitude envers les réfugiés. C'est avec une déconcertante facilité que nous oublions nos engagements de solidarité, signés en son temps à Genève. Il est amusant de parler d'une Europe chrétienne en refusant de tendre une main secourable aux malheureux en détresse. A peine détruit le mur de Berlin que des barbelés se dressent à l'horizon. l’Europe se parjure, oublie ses souffrances du passé et rejette cyniquement le réfugié...comme il a rejeté le juif. A voir ou revoir « Exodus ».

GROSSE FATIGUE

La politique n'est souvent qu'une graine d'ego à portée du premier planqué. Quarante ans de discours lénifiants tricotés à l'aune d'une même pelote de mots. Un monde opportuniste aux mentalités étriquées, collées entre deux strates de suffisance. Des autoritaires dont l'intérêt  se manifeste par le pouvoir qu'ils exercent sur autrui. Un comportement d'ethnie égocentrique, tenace, faisant peu de cas des aspirations du citoyen. Seul importe le parcours politique. Ces doctes parasites au savoir penser fluctuant sont prompts à s'écharper pour une parcelle de pouvoir. l'Homme d’État, cet aristocrate de la politique, a cédé la place aux amateurs du dogme, rendant les perspectives d'avenir aussi insipides que nos légumes cultivés à l'engrais chimique.  

Lâcheté, ignorance et laxisme sont apparemment bien ancrés dans les fondamentaux qui charpentent la politique de ce début du vingt et unième siècle.  Adeptes de la rhétorique, ces nains de la politique caracolent dans l’inachevé et le provisoire. Aveugles aux réalités de la mondialisation, dans l'impossibilité d’appréhender les nouvelles configurations économiques et désorientés par la perte de repères géopolitiques, ces inutiles de la chose publique nous préparent au pire. Caciques en disgrâce, cloués au pilori par les collectivités, ils refusent tout changement pouvant porter atteinte au statu quo. Remettre le système à plat n'est pas à l'ordre du jour par crainte de ne pouvoir en assurer la maîtrise.  L'Europe, construction indispensable mise en place par quelques visionnaires conscients des enjeux politiques et géostratégiques est une nécessité historique qui s'est imposé dès la fin du dernier conflit mondial.

Il était impératif de construire un front commun face aux bloques du pacifique et de structurer un pouvoir politique pour répondre aux futurs défis. De la Chine aux  États-Unis, du Japon aux pays de l'Asean alors aux construction. Comme toujours, quand il s'agit d'innover, l'inconséquence de certaines tribus politiciennes à l’imbécillité croissante, risquent de mettre à mal l'existence du projet Européen et d'exposer le continent à l'appétit de prédateurs toujours à l'affût. Les égoïsmes nationaux et l'impéritie de fonctionnaires préférant pousser l'union vers l’abîme plutôt que limiter leurs  prérogatives, ne font que rajouter des problèmes aux difficultés du quotidien. Le monde change, transforme et reconditionne nos habitudes en nous imposant une nouvelle grille de lecture.  Peu nombreux sont ceux qui s'en aperçoivent et s'en émeuvent. 

L’économie, le travail et le chômage ne peuvent trouver de solutions dans le système de gouvernance actuel. Ils soulèvent des interrogations majeurs dont les réponses exigent une  remise en question politique et la mise en place de nouvelles règles, plus en accord avec les nécessités d'une société moderne. Beaucoup s'interrogent sur l’économie et nombreux sont les économistes qui s'en expliquent, mais la plupart se sont lourdement trompés. Le capitalisme hors contrôle, tel qu'il se pratique actuellement, au seul service de quelques privilégiés risque, à terme, de nous préparer une guerre civile. La classe politique, toutes tendances confondues a capitulé devant les exigences d'une financiarisation à outrance. L'Argent roi, la richesse étalée aux quatre coins de la cité ont créés des opportunités incitant le personnel politique à vivre au dessus des  moyens de ses contribuables. Dépenses somptueuses, budgets insensés alimentant une bureaucratie généralisée, inefficace et inutile, générant des carrières de salonnards. Des partis au seul service de la rhétorique. Pérorer, annoncer lois et projets, sans aller au delà du plaisir des mots. 

La situation se dégrade. L'information et l'image circulent à grande vitesse et la connaissance se met au service du plus grand nombre. L'opinion entend, comprend et juge. L'insatisfaction devient palpable et la désillusion touche toujours plus de citoyens.  La population en perte de confiance, se perd en conjectures et ne supporte plus la désinvolture de ses dirigeants. Difficile d'imaginer l'issue des manifestations de rues à travers les pays en crise. Une chose est certaine, aucun gouvernement ne pourra faire face aux foules cherchant à mettre fin à l'archaïsme de cette politique passéiste dont l'échec est patent. Le partage est devenu une denrée rare et cette rareté met le monde en danger, déstructure les pays, délite les communautés et affaibli l'homme. 


La politique sans imagination, dépourvue de vision à long terme comme celle exercée par nos éminents vieillards, est passé de mode. Internet, l'informatique, la robotique et la mondialisation ont transformés la planète. Cette  nouvelle donne nécessite des structures que les tenants de la politique actuel sont à mille lieux d'imaginer. Il faut des idées, du sang neuf, pour faire face aux challenges qui s'annoncent. Le travail, tel que nous le connaissons, deviendra une denrée rare.  Les perspectives du futur  sont à la prolifération de la robotisation. L'industrie produira vingt quatre heures sur vingt quatre et sept jours sur sept, limitant la main-d’œuvre  au stricte nécessaire. L'embauche de personnel se fera davantage sur la qualification et la spécialisation. Il faudra réinventer l'enseignement et mettre l'apprentissage à l'ordre du jour. Penser un nouveau mode de redistribution dans une réflexion prospective. Combattre la corruption, instaurer plus de justice sont des priorités absolues. Mettre l'accent sur le global, enseigner l'importance de l'Europe dans le rééquilibrage de la planète et faire comprendre aux esprits chagrins à la réflexion moyenâgeuse, que la voie solitaire est une aberration vouée à l'échec. Un nombre grandissant de problèmes se profilent à l'horizon nécessitant des solutions à court terme. Ils ne pourront se résoudre que collectivement.

Empires coloniaux
La mémoire défaillante et une réflexion sommaire sont des fléaux politiques. Il serait temps   de rechercher et d’analyser les vrais origines des tragédies qui déferlent sur la planète. Les guerres de conquêtes « religieuses ou non », les exactions coloniales et le pillage de territoires envahis, font certainement partie du ressentiment éprouvé par un grand nombre de populations. L’arrogance et le mépris furent hélas les seules réponses des vainqueurs aux vaincus. L’Occident n’a cessé de s’enrichir en dépouillant, en semant la mort et la terreur sur l'ensemble des continents. Quant à la poudrière du Moyen-Orient, elle trouve son origine dans les accords de partage des zones d'influences Franco-Anglaises. Un tracé de frontières artificiel et absurde obligea des ethnies, « ennemies séculaires » à la cohabitation. Ce fut comme vouloir marier « l'huile et le vinaigre ». Cette erreur politique fut le départ du fiasco que nous connaissons.  


Ces nouvelles frontières ont permis l'émergence de dictatures, presque indispensables au maintien de l'ordre dans ces pays sortis de nulle part. Le concept de bisounours et la naïveté de dirigeants peu éclairés, à la mémoire défaillante et fâchés avec l'histoire mais imbus d'eux mêmes, ont ouvert le chemin aux désordres que nous payerons durant des décennies.

Les besoins énergétiques, le pétrole, le gaz, la spéculation et le commerce des armes furent un âge d’or pour la plupart des gouvernements. l'Engin de mort se vendait généreusement tant à ses amis, qu’à ses ennemis. L'absence de vision, la corruption et les trahisons, ont fait le lit de l'anarchie actuelle. Lors de nos ingérences intempestives dans ces pays, nous avons négligés de prévoir les conséquences de nos interventions. Le coup de pied dans la fourmilière a créé une situation que le politique ne maîtrise plus. Les guerres du Moyen-orient, la cohorte de réfugiés fuyant les zones de combats, met la moralité de l'occident à rude épreuve. Triste spectacle de voir l'occident tourner le dos à sa part de responsabilité. La pleutrerie composée de bonnes âmes aux trémolos dans la voix, la religion en bandoulière essayant de justifier l’inqualifiable. 


L'Occident, pompier pyromane, coupable mais jamais responsable, n'a pas fini de régler la note de ses inconséquences. Le manque de cohésion, le chacun pour soi et le désastre pour tous, s'inscrit au fronton des administrations (fiscales) car, « in fine » , ce sera toujours le citoyen qui payera pour l'insolvabilité intellectuelle des élites gouvernementales.

COMMENT FAIRE..?

Dépendance Européenne
Le monde de 2016 sera probablement et comme d’habitude, un mélange d'abjections et le fruit de toutes les trahisons. Veulerie, compromissions et cynismes seront les maîtres mots qui se bousculeront dans les discours du politique. Faire illusion et donner le change à des contribuables qui n’écoutent plus. L’esbroufe au quotidien n’a plus l’oreille d’un public déconnecté de la parole politique. Ministres, secrétaires d'état, députés et fonctionnaires ont réussis à perdre toute crédibilité. A force de s’intéresser davantage aux stratégies électorales qu’aux intérêts du pays, nos braves inutiles ont ouvert la porte à toutes les dérives. Ils privilégient l’immédiateté, pour cause d’élection, au détriment d’une vision à long terme. Pas de vagues, maintien du statu quo et Interdiction de toucher aux avantages acquis, aux prérogatives inhérents à la fonction. Tout cela ne fait que générer de petites demi-mesures et enfonce le pays dans un désordre grandissant. De promesse en parjure la gente politique fornique avec la vérité, booste les ambitions personnelles au détriment des attentes du contribuable. Pas de projets, ni vision mais un goût prononcé pour l’immobilisme. Les gouvernements, quels qu’ils soient sont constitués d’élèves d’une même volée de nantis jouant entre eux à qui perd gagne sur le dos de la population. 

Qu’il s’agisse de politique intérieure ou celle dite « internationale » la timidité, le manque de courage et la lâcheté sont du même acabit. Incapables d’appréhender la nouvelle donne mondiale ainsi que les problèmes stratégiques qui en découlent. Des mauvais partenaires gouvernementaux, des pays amis qui nous tirent dans le dos, l’Europe se délite, perd son âme et se livre pieds et poings liés aux États-Unis. Tout le monde parle et personne n’écoute. Tout le monde sait qu’il faut agir, qu’il y a urgence, mais personne ne bouge. L’Europe s’achète la protection des Etats-Unis à travers le bouclier de l’OTAN, quand nous savons pertinemment  que c’est de l’Amérique que nous devons nous méfier le plus.

Nous avons impérativement besoin d’une Europe indépendante et forte. Une Europe fédérale n’en déplaise aux esprits rétrogrades ancrés dans des certitudes passéistes et loin de toute vision géostratégique. Une Europe incluant la Russie, pays historiquement et philosophiquement proche de nous. Une Europe avec un gouvernement, une armée et une économie commune. Cette Europe-là aurait la capacité de faire jeux égal avec des pays tels que la Chine, le sous-continent Indien et les deux Amériques. Une Europe à l’image de la Suisse, petit pays prospère où la démocratie participative règne en maitre et favorise le dialogue plutôt que l’invective. Il s’agit de nous poser les bonnes questions et de savoir ce que nous voulons. La déchéance par la division ou enfin nous réunir autour d’une table afin de débattre sur les défis qui nous attendent. Rechercher l’intérêt commun et faire en sorte que chaque pays perçoive son dû. 


Démocratie participative
Persister dans la voie que nous suivons depuis des décennies nous conduira, à n’en pas douter, au désastre. L’effritement de la communauté, le mécontentement des citoyens qui ne comprennent plus en quoi consiste la finalité de cette Europe divisée où priment les égoïsmes nationaux. Des gouvernements tirant à hue et à dia, des politiques prêtant plus d’intérêt à leur carnet d’adresse qu’aux problèmes d’une la communauté en déroute. Une absurdité fiscale mettant en concurrence déloyale des pays entre eux. Notre continent se délite et la parole politique se perd dans l’insignifiance. Le mensonge s’érige en institution et la parole perd toute crédibilité. Les idées n’ont plus de contenu, seul le statut quo est pris en considération…en tant qu'assurance vie politique. France, Allemagne, Italie, Espagne, les pays de la communauté européenne ont une longue histoire commune. De siècles d’or en drames partagés, de conflits armées en trêves, de paix en fléaux, nous sommes les habitants d’un même continent, jouissant, peu ou prou, d’une équivalente famille de réflexion, nourrie de littéraires, de philosophes, de peintres et d’artistes en tous genres dont nous assimilons l’esprit. 

Une spiritualité aux racines convergentes nous rapproche également les uns des autres. 


L'Europe en perdition ...   
Quelques « hommes d’état », beaucoup de bonne volonté, une vision géostratégique et du temps, seraient les ingrédients de base, indispensables pour la mise en œuvre d’une union forte, indépendante et responsable. Des discours sans langue de bois et un minimum de pédagogie pour expliquer les enjeux quant à l’avenir de l’Europe et son impact sur le devenir des populations, seraient bienvenus. En intéressant les populations à leur propre destin, en leur proposant de participer aux prises de décisions importantes  par référendum interposé, ils accepteraient sans aucun doute, les suggestions issues d’un débat démocratique. Un tel projet exige de la méthode, une honnêteté sans faille et une étroite collaboration avec le citoyen. Pas de faits accomplis. Ne pas commettre l’erreur de décider unilatéralement pour le peuple, mais partager les prises de décisions avec lui. Churchill, l’homme d’état qui a fait l’histoire de la dernière guerre mondiale, avait le peuple derrière lui par son parler vrai. Ce sont des hommes de cet acabit que l’Europe mériterait pour sortir de son apathie, de sa médiocrité politique, de ses calculs électoraux indécents et de sa corruption. Entre désordres et engagements politico-militaires au Moyen-Orient, l’allumette, proche de la poudrière ne demande qu’à embraser la confusion. 

Amis et ennemis se confrontent qui pour obtenir des droits à l’existence, qui  pour mourir en héros pour défendre des dogmes d’un autre temps. Zones d’influences faites de trahisons et d’assassinats au nom d’un Dieu vengeur. Une arnaque politique, un jeu de dupes où l’intérêt financier se mêle étroitement à l’intérêt géostratégique de quelques meneurs en mal de dictature. Un certain nombre de cyniques prétendent que le gaz, le pétrole et la finance valent bien quelques centaines de millier de cadavres. Le citoyen, ce cocu de l’histoire, dont le rôle consiste à colmater les brèches occasionnées par l’impéritie de ses dirigeants commence à en douter. 

A force de nous défausser de nos responsabilités politiques dans cette partie du monde, à force de transformer ces pays en tirelire pour compenser la déplorable gestion de nos gouvernants, à force de détourner le regard des enrichissements personnels et des coûts de la corruption, à force de doubles discours, l’ardoise que l’avenir nous présentera risque d’être sévère. 

A force de côtoyer et de tirer bénéfice de crapules sanguinaires, de tortionnaires déguisés en roitelets d’opérette et d’accepter sans sourciller les exactions commises en leurs nom, sous prétexte de conforter la « balance des payements » et le « Pib » d’une nation, nous ne faisons qu’accélérer notre descente aux enfers. Le manque d’éthique et l’avidité du pouvoir d’un nombre grandissant de nantis et de politiciens, font la part belle à une déchéance programmée. L’Homme a besoin de lumière. Il a besoin de rêver, de croire et d’espérer. Il a besoin de dépasser sa ligne d’horizon pour se projeter dans l’avenir et se réaliser en tant qu’homme.  Au lieu de cela nous ne lui offrons que la perspective d’une décadence annoncée. 

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RACISME COUTUMIER

Le racisme ordinaire est une notion à laquelle beaucoup prétendent échapper. L'homme est persuadé d’aimer, d’admettre et de comprend...