Une situation planétaire explosive. Mille langues se confondent pour justifier la dissémination des germes intégristes de toute obédience.
L'intégrisme du capital, celui des religions, de la politique, de l'amour, de la sauvegarde de la nature, des historiens, du sol au sous sol, des agriculteurs, des philosophes, de la médecine et de tous les esprits épris de vérité ... la leur.
Nous nous battons contre les terroristes d'aujourd'hui, ceux là même que nous acclamerons demain.
Nous tuons aujourd'hui ceux qu'on nous apprend à haïr au seul profit d'une petite bande de castrés qui se tartinent des lambeaux d'intégrisme comme d'autres étalent de la confiture sur une biscotte ... pour combler une faim, celle de la possession, donc du pouvoir.
Cette possession tient lieu de miroir dans lequel nous cherchons vainement l'image flamboyante de celui ou celle que nous aimerions être, mais au lieu de cela, nous nous heurtons invariablement à une forme pensée qui finit par se diluer dans l'insignifiance.
Nous sommes les grands perdants de notre jeu de l'oie. Nous en avons oublié les règles en nous distançant de nous mêmes.
Défendre une idée ou ses idées, bien sûr, mais s'arque bouter sur une réflexion ou une théorie en les considérant comme seules valables, ouvre un boulevard à cet intégriste qui sommeille en chacun de nous.
Nous existons par le monde de l'autre, par notre ancrage dans l'environnement.
La connaissance reflétée par le miroir dans lequel nous cherchons notre image n'est que la somme de ceux qui nous font face, ces hommes, ces femmes, ces adolescents, riches en réflexion et inventivité, dont nous pourrions nous nourrir.
Il faudrait terminer les guerres «contre» afin de commencer à se battre «pour».
Se battre pour découvrir son potentiel, pour s'enrichir des perles contenues dans l'échange.
Un esprit ouvert et universel, est le remède par excellence pour lutter contre les dictatures ou les manquements à la dignité humaine.
C'est une torpille adressée au terrorisme intellectuel qui ne sert qu'à s'extraire d'une misérable condition en s'achetant, à bon compte, une colonne vertébrale vérolée.
Nous le voyons avec les critiques de toutes sortes. Qu'il s'agisse de critiques littéraires, philosophiques, politiques, financières ou autres.
Il y a celui qui démoli par vocation en utilisant la critique comme cache misère, étant dans l'incapacité d'y découvrir la moindre création ou de ressentir une éventuelle émotion ou compréhension pour la chose et il y a celui, constructif, positif. Il est capable de mettre en exergue ce qui lui semble positif en dispensant des arguments valables pour justifier ce qu'il pense ne pas convenir au sujet traité.
Atteindre les sommets en utilisant l'échec de l'autre comme marche pied vers l'ascension, ne peut que laisser un goût amer.
Cela revient à utiliser des armes sophistiquées contre celui qui se défend à mains nues. C'est une faiblesse déshonorante.
Tout comme la suffisance ou le dédain pratiqué envers autrui n'a que valeur de papier cul. Elle n’est n'est qu'un signe de supériorité désiré mais jamais atteint.
Nous marchons, fonctionnons, réfléchissons et agissons à travers une promotion de mensonges à grande échelle en détournant notre regard de nous-mêmes pour éviter de nous confronter à l'artifice et aux faux semblants.
Nous fuyons la réalité du quotidien afin de nous abstraire de nos responsabilités en acceptant de nous plier, sans combat, aux exigences des quelques tartuffes qui se prennent pour les maitres du monde.
Pourquoi ne pas exploser la montagne des faux semblants et hypocrisies qui s'entassent comme des ordures de banlieue et permettent aux organisateurs des orgies financières, de saigner à blanc les trois quarts de l'humanité.
Puisque l'inefficacité des nains de jardin se réclamant de la politique est manifeste, il serait peut-être temps que le citoyen se mobilise et cesse de se plier au dictat de ceux qui sont censés gouverner autre chose que leurs propres intérêts.
La cacophonie du politique, englué dans ses contradictions de cours de récréation ne suscite que déceptions, colères ou éclats de rires. Jaunes.
La troupe de petits soldats au soit disant service du citoyen n'a plus de visions. Elle est maladroite et son courage pour le moins hésitant.
Elle se comporte comme un malvoyant décati se déplaçant à l'aide de sa canne blanche à travers l'enchevêtrement des désastres dont elle accouche.
Elle est sourde aux injonctions, se riant du besoin de ses administrés. Elle est aveugle aux changements de société, aux nouvelles règles, à la mondialisation. Le monde change d'univers, la classe politique d'appartement.
Il n'y a qu'une guerre à laquelle participent nos croisés de l'inutile, celle du profit, de préférence personnel. Une longue carrière couplée à une longue retraite bien méritée.
La contrainte pour les affamés et les damnés de la terre, aux serviteurs de l'état les hauts revenus et avantages fiscaux, le confort et le bien être, un vrai miracle biblique. .. à sens unique. Le regard vrillé sur leurs prérogatives ils sont à des années lumières des dangers qui guettent l'avenir. Et s'ils s'en rendent compte, ils préfèrent léguer le chaos aux viennent ensuite.
Tout semble se mettre en place pour la grande transplantation. Arracher le cœur du monde à l'Europe et l'offrir à la Chine, à l'Inde, au Brésil, à l'Afrique et aux États-Unis. Ce sera la nouvelle table ronde décisionnaire du monde de demain.
Des pays au sous-sol bien garni, indispensable à la naissance des prochains géants.
Pour l'Europe, cette chose inexistante et sans ambitions, il ne restera qu'un champ de mine et ... l'album souvenir de quelques visionnaires !
Notre chute d'influence et les gesticulations politiques du XX siècle n’auront pas permis d’entrer dans le XXI siècle. Le rêve de père de famille a vécu.
Nous revendiquons et la Chine rachète nos industries. Deux clics et la finance malade se rétablit sans changer ses fondamentaux. Deux clics et nos cerveaux fuient vers un nouvel accueil sous des cieux plus cléments.
Ronald Haakman